Lot 65
  • 65

Diderot, Denis Le Père de famille. Comédie en cinq Actes, et en Prose, avec un discours sur la poésie dramatique. À Amsterdam, 1758.

Estimate
12,000 - 15,000 EUR
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Description

  • Diderot, Denis
  • Le Père de famille. Comédie en cinq Actes, et en Prose, avec un discours sur la poésie dramatique.À Amsterdam, 1758.
2 parties en un volume in-8, 212 x 140 mm.

Broché
, papier rose à la colle monté sur peau de vélin de l’époque. Étiquettes collées sur le dos effacées.
Dos frotté et décoloré. Témoins entièrement conservés et effrangés. Quelques très rares rousseurs.
Emboîtage moderne, chemise demi-maroquin rouge à coins, étui.

Édition originale peu commune d’une des très rares œuvres de Diderot parues de son vivant.



Exceptionnel exemplaire du violoniste Léopold Mozart, père de Wolfgang Amadeus Mozart, portant sa signature autographe sur le premier contre plat de la couverture.



La graphie de cette signature est analogue à celle du spécimen reproduit dans le catalogue Benjamin Fillon, IX-X° séries, Paris, 1879, n° 2417 (page 202).

Provenance

Léopold Mozart (ex-libris manuscrit).
B. Bourdon, à Seurre (ex-libris). Il s’agit peut-être du père de l’inventeur du marteau-pilon, François Bourdon (1797-1865), natif de Seurre en Côte-d’Or.
« Émilie » (signature au crayon sur la page de titre). 

Literature

Tchemerzine, II, 942.

 

Catalogue Note

A l’exception des écrits pour le théâtre et d’articles de l’Encyclopédie, mutilés du reste à son insu par son libraire par peur de la censure, la plupart des œuvres de Diderot postérieures à 1753 furent publiées bien après sa mort. Créateur du « drame bourgeois », Diderot, avec Le Fils naturel (1757) et Le Père de famille, réforma le théâtre et les conditions de la représentation théâtrale. Joué dans toute l’Europe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, Le Père de famille illustre les théories de Diderot sur le théâtre « qui doit représenter les hommes dans leur état ordinaire et dans leurs sentiments normaux ».

Il est fort probable que Diderot ait connu le père de Mozart lors du premier voyage de celui-ci à Paris, avec femme et enfants, en 1763-1764, où ils logeaient chez le baron Grimm et Mme d’Épinay. Diderot écrit dans la Correspondance littéraire du 1er décembre 1763 (t. V, pp. 410-412) : « Un maître de chapelle de Salzbourg nommé Mozart donne des concerts à Paris avec ses deux enfants, dont le garçon est un petit prodige ». C’est encore chez Grimm et Mme d’Épinay que Mozart séjournera lors de son voyage de 1778 (il arrive à Paris le 23 mars) à l’occasion duquel Léopold veut envoyer à son fils des courriers pour Diderot et d’Alembert (lettre du 23 février 1778). Comme l’indiquent Georges Roth et Jean Varloot dans leur Correspondance « il est invraisemblable que Diderot ne l’ait pas connu avant son départ, le 6 septembre » (t. XV).
A cette époque, Le Père de Famille a acquis une place importante en Autriche : « L’essentiel du répertoire, dans les années 1780, mais aussi au cours des années précédentes et suivantes consistait en pièces traduites et adaptées pour la scène viennoise… Le Père de Famille de Diderot, dans la traduction de Lessing (Der Hausvater) fut un succès populaire qui servit de point de départ à la suite proposée par le baron Genningen, Die Familie, encore plus populaire à partir de 1781 dans l’arrangement de Schroeder que la pièce de Diderot ». (Mozart et le théâtre de son temps, Peter Branscombe).