Lot 27
  • 27

Baudelaire, Charles [Carte de visite avec sa signature pyrogravée et sept lignes autographes, adressée à Leconte de Lisle]. (Paris, mars-avril 1864).

Estimate
3,000 - 5,000 EUR
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Description

  • Baudelaire, Charles
  • [Carte de visite avec sa signature pyrogravée et sept lignes autographes, adressée à Leconte de Lisle].(Paris, mars-avril 1864).
Carte Bristol blanche à angles droits et centre légèrement gaufré, 80 x 110 mm. Signature pyrogravée en noir au centre du premier plat « Charles Baudelaire ». En dessous le poète a ajouté à la plume : « 22, Rue d’Amsterdam. »
Excellent état de conservation.

« Écrivez-moi un mot pour me dire si vous croyez convenable que je demande à la Revue nouvelle le prix de mes vers, et combien, en ce cas, il faut demander.
Présentez mes respectueuses amitiés à Mme Leconte de Lisle. »

Provenance

Armand Godoy.

Literature

Correspondance, Pléiade, II, p. 354.
La carte de visite est reproduite en fac-similé dans Le Manuscrit Autographe, numéro spécial consacré à Charles Baudelaire, Paris, Blaizot, 1927, p. 90, ainsi que dans l’ouvrage d’Armand Godoy, Stèle pour Charles Baudelaire. La Bonté de Charles Baudelaire (voir ci-dessus).

Catalogue Note

Le 24 février 1864, Baudelaire envoya à Albert Collignon, directeur de la Revue nouvelle, ses trois poèmes : Sur le Tasse en prison d’Eugène Delacroix, Bien loin d’ici, le Gouffre ainsi que Les Yeux de Berthe. Il demanda l’envoi des épreuves au 22, rue d’Amsterdam. Les poèmes furent publiés le 1er mars.

Baudelaire éprouvait pour Leconte de Lisle une véritable admiration, confirmée par des textes intimes et par  la notice qu’il lui consacra dans l’anthologie des Poètes français d’Eugène Crépet (1862), après avoir été publiée dans la Revue fantaisiste de Mendès en août 1861. La réciproque ne fut hélas pas vraie et bien que Leconte de Lisle ait consacré un article plein d’estime à la seconde édition des Fleurs du Mal (1861), il fit toujours montre d’une « animosité rentrée », selon Pichois, à l’encontre de Baudelaire, notamment en raison de son parti-pris aristocratique exacerbé. Il écrivit dans une note : « Baudelaire : Très intelligent et original, mais d’une imagination restreinte, manquant de souffle. D’un art trop souvent maladroit. (Leconte de Lisle intime, Lemerre, 1895) ».

Les cartes de visite de Baudelaire sont de la plus extrême rareté. Baudelaire demeura au 22, rue d’Amsterdam, dans deux chambres formant appartement à l’hôtel de Dieppe, à partir du début de l’été 1859 jusqu’à son départ pour Bruxelles en avril 1864.