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Baudelaire, Charles [Lettre autographe signée à Auguste Lacaussade]. (Début mai 1861).
Description
- Baudelaire, Charles
- [Lettre autographe signée à Auguste Lacaussade].(Début mai 1861).
« Cher Monsieur,
Je vais vous apporter successivement
1° Les dernières pages de Guys (Constantin Guys de Sainte Hélène, peintre de mœurs).
2° Les Peintres philosophes (faits),
3° Chateaubriand, père des Dandies, et sa postérité. (…) Voilà où j’en suis, relativement à l’affaire Calonne : je suis SAISI. Tout Guys (2 000 dessins) est saisi (…) Je n’ai même plus le droit de les emporter de chez moi pour les montrer soit à Mérimée, soit au Ministère, soit à l’Empereur. Mme de Calonne a supplié l’huissier de me fourrer à Clichy. (Ceci est du comique). (…) Et Leconte de Lisle ? Richard Wagner et Tannhäuser à Paris (Revue européenne) plus quelques pages inédites. (…) » Parfait état de conservation. Un fragment de la lettre a été entouré au crayon bleu de typographe.
Literature
Catalogue Note
Quelque temps auparavant, à la mi-mars 1860, Baudelaire s’était gravement brouillé avec Alphonse de Calonne, à la fois propriétaire et directeur de la Revue contemporaine. Le poète Auguste Lacaussade (1817-1897) qui fut le secrétaire de Sainte-Beuve, avait été le « lieutenant » d’Alphonse de Calonne à la Revue contemporaine, puis il avait lui-même créé la Revue européenne. La guerre entre ces deux revues fit rage durant trois ans, et Calonne finit par absorber sa rivale. La collaboration de Baudelaire avec l’Européenne de Lacaussade s’étendit sur une durée de neuf mois, entre mars et décembre 1861. Collaboration féconde et prometteuse, puisqu’elle commença avec le magnifique essai : Richard Wagner et Tannhäuser. Mais cette participation fut brève en raison de la santé déclinante du poète.