Fine Jewelry
Fine Jewelry
Auction Closed
March 26, 04:38 PM GMT
Estimate
60,000 - 80,000 EUR
Lot Details
Description
Composé de maillons articulés de forme rectangulaire, ornés de cabochons de rubis en forme de pain de sucre, entourés de diamants taille rose et alternés de diamants taille ancienne, longueur 155 m, numéroté, poinçons français pour l'or 18K (750°/00), poinçon de maître, poids brut 39.78 g, fin 19ème.
Accompagné de certificats gemmologiques.
Composed of articulated and rectangular links set with sugar-loaf ruby cabochons within a rose diamond surrounding and interspersed with circular-cut diamonds, length approximately 155mm, numbered, French assay mark for 18 carat gold, maker's mark, gross weight 39.78 grams; late 19th century.
Accompanied by gemmologicals reports.
Jules Porgès and his descendants
Jules Porgès, un diamantaire visionnaire
Jules Porgès (1839–1921) est né à Vienne d'un père joaillier d'origine austro-hongroise. À l'âge de 18 ans, en 1857, il s'installe à Paris, où il s'impose rapidement comme un magnat visionnaire du diamant. D'abord impliqué dans le commerce et la taille de ces pierres, activités qui lui apportent une grande prospérité en tant qu'homme d'affaires avisé, il devient rapidement une figure clé de la ruée vers les diamants en Afrique du Sud dans les années 1860, à la suite de la découverte de riches gisements. Dans les années 1870, il fonde la Compagnie française de diamants du Cap de Bonne-Espérance, qui contrôle une part substantielle des mines de Kimberley, en Afrique du Sud, avant de jouer un rôle déterminant dans la consolidation du marché du diamant, contribuant à en façonner l’avenir sous l’égide de De Beers.
Visionnaire tant dans les affaires que dans l’industrie, Porgès collabore avec des personnalités telles qu'Alfred Beit, Julius Wernher et la famille Rothschild, investissant dans les mines d’or de Johannesburg. À l’âge de 50 ans, en 1889, il se retire de ses affaires pour se consacrer à l'immobilier parisien et aux arts. En 1892, il commande la construction d’un somptueux hôtel particulier sur l'avenue Montaigne et, en guise de cadeau pour son épouse, Rose-Anne “Anna” Wodianer (1854–1937), acquiert le Château de Rochefort-en-Yvelines, à l'extérieur de Paris. Là, il sollicite l'architecte Charles Mewès, célèbre pour la conception de l'Hôtel Ritz à Paris, afin de réaliser une résidence grandiose inspirée de l'Hôtel de Salm (Palais de la Légion d'Honneur), mais deux fois plus grande.
Ensemble, Porgès et Wodianer forment l'un des couples les plus emblématiques de la haute société parisienne, organisant des soirées somptueuses qui attiraient l'élite de l’époque. Wodianer, célébrée pour sa beauté et sa passion pour l'Ancien Régime, constituait une collection distinguée d’art du XVIIIe siècle. Le couple eut une fille, Henriette Hélène “Elly” Porgès (1878–1946), qui devint plus tard la Marquise de la Ferté-Meun. Elle poursuivit l’œuvre culturelle et artistique entreprise par ses parents, perpétuant ainsi leur héritage.
Jules Porgès, a visionary diamantaire
Jules Porgès (1839–1921), was born in Vienna to a jeweler father of Austro-Hungarian descent. At the age of 18, in 1857, he moved to Paris where he rapidly established himself as a visionary diamond magnate. Initially involved in the diamond trade and cutting, which brought him considerable wealth as a prosperous businessman, he soon became a key figure in the South African diamond rush of the 1860s, following the discovery of rich deposits. In the 1870s, he founded the Compagnie française de diamants du Cap de Bonne-Espérance, which controlled a substantial portion of the diamond mines in Kimberley, South Africa, and later played a pivotal role in the consolidation of the diamond market, helping shape its future under the leadership of De Beers.
A visionary in both business and industry, Porgès collaborated with luminaries such as Alfred Beit, Julius Wernher, and the Rothschild family, investing in the gold mines of Johannesburg. By the time he turned 50 in 1889, Porgès retired from his ventures to focus on Parisian real estate and the arts. In 1892, he commissioned the construction of a magnificent private mansion on Avenue Montaigne, and, as a gift to his wife, Rose-Anne “Anna” Wodianer (1854–1937), acquired the Château de Rochefort-en-Yvelines, just outside Paris. There, he enlisted Charles Mewès, the renowned architect behind the Hôtel Ritz in Paris, to design a grand residence inspired by the Hôtel de Salm (Palais de la Légion d'Honneur in Paris), yet twice its size.
Together, Porgès and Wodianer became one of the most iconic couples in Parisian high society, hosting sumptuous soirées that attracted the elite of the era. Wodianer was celebrated for her beauty and her passion for the Ancien Régime, amassing a distinguished collection of 18th-century art. The couple had a daughter, Henriette Hélène “Elly” Porgès (1878–1946), who later became the Marquise de la Ferté-Meun. She continued to uphold and perpetuate the cultural and artistic legacy established by her parents.