Classic Design

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A Louis XIV wooven Savonnerie manufacture carpet, vers 1680 | Fragment de tapis de la manufacture de la Savonnerie d'époque Louis XIV, vers 1680

Auction Closed

November 15, 04:59 PM GMT

Estimate

3,000 - 5,000 EUR

Lot Details

Description

A Louis XIV wooven Savonnerie manufacture carpet, vers 1680


for the Galerie du Bord de l'Eau at the Louvre, carpet n°27; (wear, tears, losses and restorations)


Height. 158 5/8 in, width. max 98 1/4 in


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Fragment de tapis de la manufacture de la Savonnerie d'époque Louis XIV, vers 1680


pour la Galerie du Bord de l'Eau du Palais du Louvre, tapis n°27 ; (usures, déchirures, manques et restaurations)


Haut. max 403 cm, larg. max 250 cm

Vente Drouot, Paris, 27 mars 1999, lot 503.

Verlet Pierre, The Savonnerie: Its History. The Waddesdon Collection, Londres-Fribourg, National Trust, 1982.

This carpet corresponds to the description of number 27 of the set created for the Galerie du Bord de l'Eau and forms a pair with number 13 conserved at the Mobilier National.


When Louis XIV (1638-1715) came to the throne in 1661, he and his chief minister, Jean Baptiste Colbert, decided that the Louvre had to be renovated to show the world the power of the king and the state. In 1664-1666, there was a special commission for thirteen carpets for the Galerie d'Apollon, which served as an initial trial for the particularly grandiose and difficult sequence of ninety-three carpets to follow for the Galerie du Bord de l'Eau (known as the Grande Galerie), in the Palais du Louvre, mainly between 1670 and 1685. Both in terms of execution and design, this series of carpets for the Grande Galerie must be considered one of the most ambitious and important projects of Louis XIV's patronage of the decorative arts. Louis XIV never completed the overall plan for the interior, as he moved the court to Versailles in 1682, but the weaving of this large number of carpets was nevertheless completed. The designer of the project is not specifically mentioned in the Comptes du Bâtiment du Roi, but as the King's first painter (and director of the Manufacture de la Savonnerie from 1665), Charles Le Brun would have been involved, as well as Louis Le Vau, as the King's first painter. Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) became Superintendent of the King's Buildings in 1664 and called on the talents of the Petit Conseil group of artists and architects, including Le Vau and Le Brun. Verlet has exhaustively recorded the history of the Manufacture de la Savonnerie, including the carpets in the Grande Galerie, with a list, brief description and layout plan for each carpet, as well as the known history of ownership of each piece (Pierre Verlet, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor: the Savonnerie, 1982).


The overall project symbolises the political plans and personal aspirations of the Sun King, through the designs of the carpets and their amalgam of diverse themes, which underline the grandeur of the sovereign. The Louvre carpets are lavishly decorated with a combination of royal symbols, including the coats of arms of France and Navarre, intertwined "Ls", fleurs-de-lis, suns, crowns, globes and trophies, as well as natural elements, landscapes, symbols and literary and allegorical figures, alluding to the whole earth coming to life in honour of the king. Despite its diversity, each carpet is part of a coherent overall concept; each piece has a bold classical architectural framework, a large central section, often with allegorical symbolism, such as air, water, earth, fire, balanced by a bas-relief at each end, alternating with landscapes or monochrome allegorical figures distinctly and effectively rendered in the bas-reliefs, with a field of exuberant acanthus leaves and scrolls on a dark brown/black background (fond-brun - which, in the 17th century, was a rich black or dark blue colour), and with a unifying complementary border motif. The alternating bas-reliefs represent twenty-seven aspects of Louis XIV's glory, each identified in the Crown Furniture Inventory.


Although many of the carpets in the Grande Galerie were dispersed after the Revolution, the Mobilier National still has the largest collection (around forty), while other complete examples, central sections, bas-reliefs and fragments can be found in international museums and private collections. It is unlikely that the carpets were ever laid out in their entirety during the reign of Louis XIV, and it is highly significant that the desired effect was created when twenty-four of the carpets in the Mobilier National were sewn together for the signing of the Treaty of Versailles in the Galerie des Glaces on 18 June 1919. Some of the carpets were unfortunately cut up in the 19th century to fit smaller interiors and to follow the contours of rooms and furniture. Others, because of their heavy wear, were cut up to keep only the parts that were still in good condition or to upholster seats. The cut of our fragment seems to indicate that it was used for this purpose, as the cut marks are similar to those used to upholster seats.


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Ce tapis correspond à la description du numéro 27 de l'ensemble réalisé pour la Galerie du Bord de l'Eau et forme une paire avec le numéro 13 conservé au Mobilier National.


Lorsque Louis XIV (1638-1715) monte sur le trône en 1661, il décide avec son principal ministre, Jean Baptiste Colbert, qu'il faut rénover le Louvre pour montrer au monde la puissance du roi et de l'État. En 1664-1666, il y eut une commande spéciale de treize tapis pour la Galerie d'Apollon, qui servit d'essai initial pour la suite particulièrement grandiose et difficile de quatre-vingt-treize tapis à suivre pour la Galerie du Bord de l'Eau (connue sous le nom de Grande Galerie), au Palais du Louvre, principalement entre 1670 et 1685. Tant par son exécution que par sa conception, cette série de tapis de la Grande Galerie doit être considérée comme l'un des projets les plus ambitieux et les plus importants du mécénat de Louis XIV dans le domaine des arts décoratifs. Louis XIV n'a finalement jamais achevé le plan d'ensemble de l'intérieur, puisqu'il déménage la cour à Versailles en 1682, mais le tissage de ce grand nombre de tapis est tout de même achevé. Le créateur du projet n'est pas mentionné spécifiquement dans les Comptes du Bâtiment du Roi, mais en tant que premier peintre du Roi (et directeur de la manufacture de la Savonnerie à partir de 1665), Charles Le Brun aurait été impliqué, de même que Louis Le Vau, en tant que premier peintre du Roi. Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) devient Surintendant des Bâtiments du Roi en 1664 et fait appel aux talents du groupe d'artistes et d'architectes du Petit Conseil, dont Le Vau et Le Brun.Verlet a consigné de manière exhaustive l'histoire de la manufacture de la Savonnerie, y compris les tapis de la Grande Galerie, avec une liste, une brève description et un plan de disposition pour chaque tapis, ainsi que l'historique connu de la propriété de chaque pièce (Pierre Verlet, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor : the Savonnerie, 1982).


 Le projet global symbolise le projet politique et les aspirations personnelles du Roi-Soleil, à travers les dessins des tapis et leur amalgame de thèmes divers, qui soulignent la grandeur du souverain. Les tapis du Louvre sont abondamment décorés d'une combinaison de symboles royaux, notamment les armoiries de France et de Navarre, des "L" entrelacés, des fleurs de lys, des soleils, des couronnes, des globes, des couronnes et des trophées, ainsi que des éléments naturels, des paysages, des symboles et des figures littéraires et allégoriques, faisant allusion à la terre entière qui prend vie en l'honneur du roi. Malgré sa diversité, chaque tapis fait partie d'un concept global cohérent ; chaque pièce présente un cadre architectural classique audacieux, une grande section centrale, souvent dotée d'un symbolisme allégorique, comme l'air, l'eau, la terre, le feu, équilibrée par un bas-relief à chaque extrémité, alternant avec des paysages ou des figures allégoriques monochromes distinctement et efficacement rendues dans les bas-reliefs, avec un champ de feuilles d'acanthe exubérantes et les rinceaux sur un fond brun foncé/noir (fond-brun - qui, au XVIIe siècle, était une riche couleur noire ou bleu foncé), et avec un motif de bordure complémentaire unificateur. Les bas-reliefs alternés représentent vingt-sept aspects de la gloire de Louis XIV, chacun identifié dans l'Inventaire de Mobilier de la Couronne.


Malgré la dispersion de nombreux tapis de la Grande Galerie après la révolution, le Mobilier National en conserve la plus grande collection (une quarantaine).D'autres exemplaires complets, des sections centrales, des bas-reliefs et des fragments se trouvent dans des musées internationaux et des collections privées. Il est peu probable que les tapis aient jamais été disposés dans leur intégralité sous le règne de Louis XIV, et il est très significatif que l'effet voulu ait été créé lorsque vingt-quatre des tapis du Mobilier National ont été cousus ensemble à l'occasion de la signature du Traité de Versailles le 18 juin 1919, dans la Galerie des Glaces. Certains tapis ont malheureusement été découpés au XIXe siècle pour s'adapter à des intérieurs plus petits, épouser les contours des pièces, des meubles. D'autres du fait de leur importante usure ont été découpés pour ne conserver que les parties encore en bon état ou pour garnir des sièges. La découpe de notre fragment semble indiquer qu'il ait servi à cet usage, les traces de découpe s'approchant des formats pour tapisser des sièges.

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