Luther, Martin

Livres et manuscrits anciens

Luther, Martin

Ain Sermon von dem gebeet un[d] procession, in der Creützwochen ; Mit ainer jurtzen außlegung des Patter unsers, fürsiche unnd hindersicht.

[Augsbourg, Silvan Otmar, 1519].

Petit in-4 (200 x 150 mm). Broché, couverture de papier marbré (Reliure du début du XX^e siècle).

Rousseurs éparses.

RARE ÉDITION ORIGINALE de ce sermon relatif à la prière et aux processions pendant la semaine des Rogations. Destinées à demander à Dieu de bénir les cultures, elles avaient lieu les trois jours précédant l’Ascension.

Luther laisse une œuvre écrite abondante parmi laquelle de nombreux sermons. "En dépit de leurs noms, ces petits traités édifiants, que les ‘grands écrits réformateurs’ de 1520 […] ont, trop souvent, rejeté dans l’ombre ne sauraient être confondus avec des prédications […] Ces écrits allemands, généralement brefs, destinés à une large diffusion, exposent des questions relatives à la cure d’âme, à la catéchèse, voire à des faits de société" (Matthieu Arnold, "Les Oraisons funèbres de Martin Luther pour les Électeurs de Saxe (1525, 1532) et son Sermon von der Bereitung zum Sterben (1519)", Revue d'histoire et de philosophie religieuses, 2016, n° 2, p. 127-142).

Titre dans un bel encadrement gravé sur bois, à motifs de grotesques et d’arabesques, signé "D.H." pour Daniel Hopfer (vers 1470-1536).

Fils du peintre Bartholomäus Hopfer, Daniel Hopfer reçoit une formation de graveur d’armures. Il excella dans la gravure d’ornements où il fit preuve d’une imagination débordante. "Graveur-armurier de métier, Daniel Hopfer connaît déjà les possibilités offertes par la morsure de l’acide, technique couramment employée pour la décoration des armes" (Mady Epstein, "Une plaque originale de Daniel Hopfer (1470-1536), incunable de l’eau-forte" ; Revue d’histoire et d’histoire de l’art et d’archéologie, 1966). Selon Bartsch, il fut l’un des tout premiers à utiliser l’eau-forte pour l’impression de gravures. Daniel Hopfer travailla également à la gravure sur bois et composa plusieurs cadres à grotesques sur fond noir notamment pour des livres publiés à Augsbourg, dont une Bible, le Sachsenspiegel (1516) et plusieurs autres ouvrages sortis des presses de Silvan Otmar. Le cadre utilisé ici est repris en 1525 dans Vom rechten Brauch.

Référence : https://www.metmuseum.org/art/collection/search/373148. ─ J.-D. Passavant, Le peintre-graveur : Les maîtres néerlandais et allemands du XVI^e siècle, Leipzig, 1862, t. III, p. 289-291 (ouvrage non cité).