Livres et Manuscrits : de Cervantès à Houellebecq

Livres et Manuscrits : de Cervantès à Houellebecq

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De la bibliothèque de la comtesse de Provence

[Maintenon, Françoise d'Aubigné, marquise de]

Lettres, Amsterdam, 1755. 9 vol. en mar. rouge aux armes de la comtesse de Provence.

Lot Closed

June 25, 01:23 PM GMT

Estimate

2,800 - 3,200 EUR

Lot Details

Description

De la bibliothèque de la comtesse de Provence


[Maintenon, Françoise d'Aubigné, marquise de]


Lettres de Madame de Maintenon à diverses personnes, et à M. d’Aubigné, son frère. Amsterdam, aux dépens de l’éditeur, 1756 [tomes I à VIII].

Lettres adressées à Madame de Maintenon par Godet des Marais, évêque de Chartres. Bruxelles, de l’imp. Ant Bruyn, 1755 [tome IX].


9 volumes in-12 (158 x 95 mm). Maroquin rouge, armoiries poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque).


TRÈS SÉDUISANT EXEMPLAIRE DE LA COMTESSE DE PROVENCE.


Deuxième édition donnée par La Beaumelle, édition définitive.


La Beaumelle les publia pour la première fois en 1752-1753 sous le titre Vie et lettres de Madame de Maintenon.


C’est l’édition la plus complète des lettres de Madame de Maintenon qui connut un succès éditorial retentissant. Le titre du dernier volume, renfermant les lettres adressées à Madame de Maintenon par Godet des Marais, précise que les lettres de ce volume ont été recueillies par l'abbé Berthier.


Provenance : Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence (armoiries ; OHR 2549, fer n° 2) – Comte de Mosbourg (ex-libris ; 6 février 1893, n° 242). – Comte Niel (Paris, 1973, n° 141).


Référence : Quentin Bauchart II, p. 314-330 (non cité). – Tchemerzine, IV, p. 322. – Brunet, III, 1321-1322.


[On joint :]

[CAYLUS, marquise de]. Les Souvenirs de madame de Caylus. Amsterdam [Genève], Jean Robert, 1770. [Suivi de :] LOAISEL DE TRÉGOATE. Valmore, anecdote françoise. Paris, Moutard, 1776. In-8 (190 x 120 mm). Veau, triple filet doré en encadrement, armes poussées au centre des plats, dos lisse orné de fers dorés, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque).

Rousseurs. Reliure très fatiguée et restaurée.


Édition originale en second état (174 pages au lieu de 176 ; la page 174 a été réimprimée et se termine par "Je ne puis douter de sa tendresse pour le roi"). Ces mémoires, publiés par Voltaire, relatant la vie à la cour de Louis XIV et celle de Madame de Maintenon qui était tante de la marquise de Caylus.


L’ouvrage de Loaisel de Trégoate est illustré d’un frontispice gravé par Legrand d’après Queverdo.


Provenance : Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence (armoiries ; OHR 2549, fer n° 2). ─ M. Caubert, avocat (ex-libris).


Référence : Bengesco, II, 1907. – Cohen, 647.


La bibliothèque de la comtesse de Provence (lots 65 à 97).

Marie Joséphine Louise de Savoie (1753-1810), fille du duc Victor Amédée III, épousa le 14 mai 1771 Louis Stanislas Xavier comte de Provence (futur Louis XVIII), frère cadet de Louis XVI.


"Animée d’un esprit libéral, Louise de Savoie eut son heure de faveur populaire, en défendant au début de la Révolution, ce qu’elle-même appelait, alors, les droits de la nation, et le bruit des explications assez vives qu’elle eut, à ce sujet, avec la reine Marie-Antoinette, lui valut plus d’une fois les applaudissements de la foule" (Quentin Bauchart, II, p. 313-314).


La comtesse de Provence termina sa vie en exil, parcourant l’Allemagne et l’Europe de l’est. Elle mourut en Angleterre en 1810, quelques années avant que son mari ne retrouve le trône.


Cette princesse, qui possédait une bibliothèque à Versailles mais également dans sa résidence de campagne à Montreuil, partageait, avec son époux, le goût des lettres et des arts. Sa bibliothèque comptait plus de 1600 volumes, dispersés pendant la Révolution. Versailles et Fontainebleau se partagèrent les plus importants, d’autres furent vendus ou volés.


Soigneusement reliés en maroquin rouge à ses armes, en pleine ou demi-peau, ses livres témoignent de l’éclectisme de ses goûts : belles-lettres, histoire, géographie, sciences, théologie, musique, etc.


En 1780, la comtesse de Provence avait acheté à Versailles, dans le quartier de Montreuil, un pavillon appartenant au prince de Montbarey. D’autres acquisitions lui permirent ensuite de constituer un vaste domaine de plus de vingt hectares, le Grand Montreuil, où elle aimait se retirer loin des tumultes de la cour. Elle y fit dessiner un parc à l’anglaise ponctué de nombreuses fabriques dont le pavillon de musique, érigé en 1784 par l’architecte Chalgrin.


Les propriétaires de ce pavillon se sont attachés, dès les années 1970, à faire revivre cet élégant bâtiment, unique vestige du Grand Montreuil. Au fil des années, ils ont acquis de nombreux livres provenant de la bibliothèque de la princesse, tentant de reconstituer son environnement familier. Les ouvrages présentés dans cette vente y ont été précieusement conservés jusqu’à aujourd’hui.