Radiguet, Raymond

Radiguet, Raymond

Devoirs de vacances. Images d’Irène Lagut.

Paris, À La Sirène, 1921.

In-4 (237 x 187 mm). Broché.

Couverture usagée, détachée.

AVEC UN DESSIN ORIGINAL D’IRÈNE LAGUT.

Édition originale de ce recueil de poésies, illustrée d'un frontispice et de 2 dessins reproduits à pleine page d'Irène Lagut.

Tirage à 198 exemplaires, celui-ci un des 150 sur vergé de Corvol (n° 68).

Dessin à l’encre et aquarelle d’une petite fille tenant quelques fleurs à la main, avec envoi autographe signé :

"A Andrée et Jean Tournaire

Affectueusement

Irène

1922"

Irène Lagut fut l'élève de Picasso (dont elle fut brièvement la maîtresse) et l'amie d'Apollinaire qui préfaça le catalogue de l'exposition de ses œuvres avec celle de Léopold Survage en 1917 (voir ci-dessous). Évoluant dans le cercle de la bohême parisienne des années d’après-guerre, elle fréquente notamment Roger de La Fresnaye, Léonce Rosenberg, Jean Cocteau et se lie d'amitié avec Raymond Radiguet. Elle expose au Salon des Artistes Indépendants ou aux côtés des artistes du Nombre d’Or et, en 1928, la galerie Percier que dirige Jean Tournaire aux côtés d’André Level, son beau-père, l'accueillera pour deux expositions personnelles.

[On joint :]

DELAUNAY, Robert – Guillaume APOLLINAIRE. Les Fenêtres. Paris, André Marty, [1912]. In-folio (340 x 270 mm). Couverture blanche d’éditeur, avec cordon de soie. Couverture brunie et détachée, ainsi que le premier feuillet. 

Édition originale de ce précieux catalogue d’exposition qui eut lieu à la galerie Barbazanges, puis à la galerie Der Sturm à Berlin.

La préface contient le poème "Les Fenêtres" d’Apollinaire qui sera repris dans Calligrammes. Elle est suivie du catalogue constitué de 11 reproductions de tableaux de Robert Delaunay, dont une en couleurs, le tout d'après une maquette de Sonia Delaunay.

Contrecollé sur le premier plat de la couverture, l'en-tête du papier à lettres de Sonia Delaunay (légèrement passé).

Le 30 juillet 1915, le poète écrit à Madeleine Pagès : "J’aime beaucoup, beaucoup les Fenêtres, qui a paru en tête d’un catalogue du peintre Delaunay. Ils [sic] ressortissent à une esthétique toute neuve dont je n’ai plus depuis retrouvé les ressorts".

APOLLINAIRE, Guillaume. Peintures de Léopold Survage. Dessins et Aquarelles d’Irène Lagut. Paris, 1917. Plaquette dépliante in-4.

Préfaces accompagnant le catalogue de la première exposition des Soirées de Paris, chez Mme Bongard, 21-31 janvier 1917, reproduisant 12 calligrammes du poète, dont le premier en forme de cheval : "Vous trouverez ici une nouvelle représentation de l’univers en ce qu’il a de plus poétique et de plus moderne […] c’est l’heure d’être sensible à la poésie car elle domine / tout terriblement / Guillaume Apollinaire".

En 1917, Apollinaire essayait de ranimer la revue Les Soirées de Paris, fondée en 1912 avec quelques-uns des ses amis dont André Salmon. Certains des plus célèbres poèmes d'Apollinaire y furent publiés tels que "Le Pont Mirabeau" et "Zone". L'exposition Survage-Lagut fut la seule et dernière manifestation organisée par la revue avant sa disparition définitive. Dans le catalogue, Apollinaire avait choisi de présenter les œuvres avec de courts textes et des calligrammes.

GLEIZES, Albert. La Peinture et ses lois. Ce qui devait sortir du cubisme. Paris, 1924. Brochure in-8. Premier plat de la couverture conservé seul, détaché.

Réimpression de l’essai paru dans La Vie des lettres et des arts, mars 1923.

Envoi autographe signé à Mme Andrée Tournaire.

ÉLUARD, Paul – André BEAUDIN. Doubles d’ombres. Poèmes et dessins… Paris, Gallimard, 1945. In-4, broché. Dos manquant, couverture détachée.

Édition originale.

Envois autographes signés de l’Éluard et de Beaudin à André Level, sur le faux-titre : "à Monsieur André Level / avec les vives amitiés de l'auteur-poète / Paul Eluard".

Celui de Beaudin, daté du 29 septembre 1945, sur la page en regard est illustré d’un dessin original au crayon vert et rouge : "et l'admiration de / l'auteur-dessinateur / A. Beaudin".

Provenance : André et Jean Tournaire (voir lots 158 et 160). Andrée Tournaire était la fille adoptive de l’homme d’affaires et collectionneur d’art André Level, fondateur d’un fonds d’investissement commun dans l’acquisition d’œuvres d’artistes encore peu connus dont Modigliani, Picasso, Matisse, Derain, van Dongen, Dufy, Rouault, etc. Level avait ouvert avec son associé Jean Tournaire la galerie Percier, rue de la Boétie à Paris, où eut lieu notamment en 1924 une exposition de gouaches et de dessins de Serge Férat et Max Jacob.