
Auction Closed
June 28, 01:58 PM GMT
Estimate
10,000 - 15,000 EUR
Lot Details
Description
A mahogany and mahogany veneered, eglomised glass, ivory, patinated and gilt-bronze piano-forte, Empire, circa 1805, signed ‘Erard Frères’, numbered 6353
with tapering feet and sphynges attaches; with a verre églomisé panel decorated with arabesques and foliages
Height. 32 ½ in, width. 66 1/2 in, prof. 25 ¾ in; Haut. 82 cm, larg. 169 cm, prof. 66 cm
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Piano-forte en acajou, placage d'acajou, verre églomisé, ivoire, bronze patiné et doré d’époque Empire, vers 1805, signé ‘Erard Frères’, numeroté 6353
les pieds fuselés à attaches en sphinges; avec un panneau en verre églomisé orné de rinceaux feuillagés et palmettes
Collection particulière
The Erard Frères piano and harp factory was founded in 1777 by Sébastien Erard (1752-1831) and his brother Jean-Baptiste (1749-1826). As early as 1785, King Louis XVI gave them protection by allowing them to 'make and sell in this city (Paris) and wherever they see fit fortepianos and to use wood, iron and all materials useful for the construction and ornamentation of the said instrument'. This privilege freed them from the strict restrictions imposed by the regulations of the guilds. A large production was thus achieved to meet both French and foreign demands. The clientele was divided between musicians, high officials, soldiers and people of quality.
According to the sales registers of Erard's production from 1802 to 1806 (square pianos, serial numbers 4870 to 6800) our piano forte, which bears the number 6353, can be identified in Erard's account books: 6353: Sphinx-headed piano, mirror and pedals without shelf, sold for 2,000 francs to a Lyon dealer, M. Garnier in 1805.
The almanacs of the city of Lyon from the end of the 18th and the beginning of the 19th century mention this Garnier, music dealer, pianos and harpsichords.
Sébastien Erard spent his life perfecting the mechanics to give musicians more expressive possibilities. The single escapement mechanism known as "English" used in the last decade of the 18th century, under the Consulate and the Empire, was improved in 1809 with the patenting of a new single escapement mechanism "à étrier".
When in 1810 the factory located at numbers 13 and 21 of the rue du Mail in Paris received from the Imperial Household the title of "piano and harp makers for Their Imperial and Royal Majesties", this recognition further consolidated the firm's influence.
Queen Hortense acquired a piano numbered 7348 and, above all, one numbered 8594 in 1812. The description in the Erard sale registers describes a richly adorned instrument comparable to our own: mounted on a platform, it has four legs with bronze sphinge heads, a lyre with four pedals, bronze applied motifs, a keyboard case with eglomised glass with the name of Erard, and a design signed Antoine Rascalon.
This description is close to the instrument kept in the Geementemuseum in The Hague but not mounted on a platform.
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La manufacture de pianos et de harpes Erard Frères fut fondée en 1777 par Sébastien Erard (1752-1831) et son frère Jean-Baptiste (1749-1826). Dès 1785, le roi Louis XVI lui apportait sa protection en l’autorisant à « faire fabriquer et vendre dans cette ville (Paris) et partout où bon lui semble des forte-pianos et d’y employer le bois, le fer et toutes matières utiles à la construction et l’ornementation du dit instrument ». Ce privilège les dédouanait des contraintes strictes imposées par la réglementation des corporations. Une importante production fut ainsi réalisée pour subvenir aux demandes tant françaises qu’étrangères. La clientèle était partagée entre musiciens, hauts fonctionnaires, militaires et gens de qualité.
Selon les registres de vente de fabrication Erard de 1802-1806, pianos carrés, n° de série 4870 à 6800, notre piano forte qui porte le numéro 6353, permet de l’identifier dans les livres de comptes de la maison Erard : 6353 : Piano à têtes de sphinx, glace et pédales sans tablette, vendu 2.000 francs à un revendeur lyonnais, M. Garnier en 1805.
Les almanachs de la ville de Lyon de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle évoquent ce Garnier, marchand de musique, de pianos et clavecins.
Sébastien Erard consacra sa vie à perfectionner les mécaniques pour donner toujours plus de possibilités expressives aux musiciens. La mécanique à simple échappement dite « anglaise » utilisée dans la dernière décennie du XVIIIe siècle, sous le Consulat et l’Empire sera améliorée en 1809 avec la dépose d’un brevet pour un nouveau mécanisme à échappement simple « à étrier ».
Lorsqu’en 1810 la manufacture installée aux numéros 13 et 21 de la rue du Mail à Paris reçut de la Maison Impériale le titre de « facteurs de pianos et de harpes de Leurs Majestés Impériales et Royales », cette reconnaissance consolida encore le rayonnement de la firme.
La reine Hortense fera l’acquisition d’un piano numéroté 7348 et surtout de celui numéroté 8594 en 1812 dont la description issue des registres de vente de la maison Erard indique là un instrument richement orné comparable au nôtre : monté sur estrade, il a quatre pieds à têtes de sphinge de bronze, une lyre à quatre pédales, des motifs de bronze en applique, une boîte de clavier décorée de verre églomisé portant le nom des Erard, un décor signé d’Antoine Rascalon.
Cette description est proche de l’instrument conservé au Geementemuseum de La Haye mais qui n’est pas monté sur une estrade.
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