Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

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Jean-Baptiste-Camille Corot

Saint Servan

Lot Closed

November 10, 03:02 PM GMT

Estimate

20,000 - 30,000 EUR

Lot Details

Description

Jean-Baptiste-Camille Corot

Paris 1796 - 1875

Saint Servan

 

Oil on canvas

Bears a signature lower left COROT

21,9 x 34,5 cm ; 8 ⅝ by 13 ⅝ in.

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Jean-Baptiste-Camille Corot

Paris 1796 - 1875

Saint Servan

 

Huile sur toile

Porte une signature en bas à gauche COROT

21,9 x 34,5 cm ; 8 ⅝ by 13 ⅝ in.

Sold by the artist to Miss Mariette Trouillet;

Leonard Gow;

His sale, Christie's, London, 28 May 1937, lot 44;

Where acquired by Arthur Tooth;

Sold by Arthur Tooth to Alfred Daber;

Gabriel Cognacq;

Hi sale, Galerie Charpentier, Paris, 14 May 1952, lot 30;

Where acquired by Mr Javal.

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Offert par l'artiste à Mlle Mariette Trouillet ;

Leonard Gow ;

Sa vente, Christie's, Londres, 28 mai 1937, lot 44 ;

Où acquis par Arthur Tooth ;

Vendu par Arthur Tooth à Alfred Daber ;

Gabriel Cognacq ;

Sa vente, Galerie Charpentier, Paris, 14 mai 1952, lot 30 ;

Où acquis par Monsieur Javal.

Paris, Musée Jacquemart-André, Cent Chefs d’œuvre des amateurs de Paris, 1961, no. 33 (titled Paysage breton)

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Paris, Musée Jacquemart-André, Cent Chefs d’œuvre des amateurs de Paris, 1961, n° 33 (sous le titre Paysage breton)

We are grateful to Claire Lebeau-Dieterle who confirmed the authentication of this work, upon first-hand inspection. A certificate dated 11 October 2022 will be delivered to the buyer.


This charming view of Saint Servan by Corot can be dated to the 1860s. In his catalogue raisonné, Alfred Robaut writes that the artist painted it while on a trip to Brittany, during which he produced several other views of Saint Malo, Dinan and their environs. The photograph by Desavary, reproduced in the catalogue, nevertheless differs from the present work: Robaut explains that the artist himself retouched it in the studio before giving it to Mademoiselle Mariette Trouillet.

The Corot specialist Claire Lebeau adds that the signature visible today is unauthenticated: it was not mentioned in the sale catalogue in London in 1937 and only appeared in 1952, when it went on public sale for the second time.


Despite this, Corot’s hand is apparent: the twisted trees with their glazed leaves on the left, closing the composition; the group of houses reflecting the light in the centre; and the balanced composition are all the artist’s own.

The painting’s prestigious provenance adds to the appeal of this work. After being given to Mademoiselle Trouillet, it passed to the Scottish collector Leonard Gow, whose collection was the subject of an exhibition at the Kelvingrove Art Gallery in Glasgow. He kept the painting for the rest of his life, and it appeared in the sale after his death in London in 1937. It was bought by Arthur Tooth, a London dealer who worked for a small number of discerning collectors, focusing principally on works by Raffaëlli, Dagnan-Bouveret, Alma-Tadema and of course Corot. The painting returned to France when Tooth sold it to Alfred Daber, a dealer and collector who specialised in nineteenth century artists. It then entered the collection of Gabriel Cognacq, the grand-nephew of Ernest Cognacq-Jay, creator of the eponymous foundation. When he died, the painting was included in the sale organized by the Charpentier gallery in 1952, after which it entered the collection of Monsieur Javal. 

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Nous remercions Claire Lebeau-Dieterle d'avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre après un examen de visu. Un certificat en date du 11 octobre 2022 sera remis à l'acquéreur. 


Cette charmante vue de Saint Servan par Corot peut être datée des années 1860. Dans son catalogue raisonné, Alfred Robaut indique que l’artiste l’a réalisée lors d’un voyage en Bretagne, durant lequel il exécute plusieurs autres vues de Saint Malo, Dinan et de leurs alentours. La photographie de Desavary, reproduite au catalogue, diffère néanmoins de l’œuvre que nous présentons aujourd’hui : Robaut précise que l’artiste lui-même l’a retouchée à l’atelier avant de l’offrir à Mademoiselle Mariette Trouillet.

Claire Lebeau, spécialiste de l’artiste, ajoute que la signature visible aujourd’hui est apocryphe : non mentionnée dans le catalogue de la vente à Londres de 1937, elle apparaît dès 1952, lors de son deuxième passage en vente publique.

La main de Corot reste malgré tout identifiable : les arbres tordus au feuillage traité en glacis sur la gauche, fermant la composition, le groupe de maisons renvoyant la lumière au centre mais aussi la composition équilibrée reviennent à l’artiste.


La prestigieuse provenance de notre tableau ne fait qu’ajouter à cette œuvre séduisante.

Après avoir été offerte à Mademoiselle Trouillet, elle passe entre les mains du collectionneur écossais Leonard Gow, dont la collection fit l’objet d’une exposition au Kelvingrove Art Gallery à Glasgow. Il garda l’œuvre jusqu’à sa mort, et celle-ci figure dans sa vente après décès organisée à Londres en 1937. Le tableau y est acquis par Arthur Tooth, marchand londonien travaillant pour un petit nombre de collectionneurs avisés, recherchant principalement des œuvres de Raffaëlli, Dagnan-Bouveret, Alma-Tadema et bien sûr Corot. Le tableau revient en France lorsque Tooth le revend à Alfred Daber, marchand et collectionneur se consacrant alors aux artistes du XIXè siècle. L’œuvre rentre ensuite dans la collection de Gabriel Cognacq, qui n’est autre que le petit-neveu d’Ernest Cognacq-Jay, créateur de la fondation éponyme. A sa mort, l’œuvre fait partie de la vente organisée à la galerie Charpentier, en 1952, et passe dans la collection de Monsieur Javal.