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Statue, Kusu, République démocratique du Congo | Kusu Figure, Democratic Republic of the Congo

Auction Closed

June 8, 01:00 PM GMT

Estimate

18,000 - 25,000 EUR

Lot Details

Description

Statue, Kusu, République démocratique du Congo |


haut. 39 cm ; 15 2/6 in


Kusu Figure, Democratic Republic of the Congo

Pierre Dartevelle, Bruxelles, 2007

Collection privée française

Brussels, BRUNEAF, 6-10 Juin 2007

BRUNEAF. Brussels Non European Art Fair XVII, 2007 : n° 45 (Pierre Dartevelle).

L’art des Kusu fut largement influencé par ses voisins Luba, Hemba et Songye, si bien que les contours du corpus artistique de ce peuple énigmatique, ne sont pas aisés à définir. L’histoire de ce peuple du Sud-Ouest du Congo, est commune à celle des Nkutshu et des Tetela, avec lesquels il partage une origine mongo-kundu. Au gré de leurs migrations, les Kusu se sont imprégnés des coutumes et des traditions de ces différents peuples du Congo. Une fois établis en face du pays hemba sur la rive gauche du fleuve Congo, ils se divisèrent en deux factions, l’une au nord et l’autre au sud ; cette dernière surtout, intégra les techniques sculpturales songye et luba.


Les sociétés kusu au passé mystérieux ont néanmoins développé des ateliers avec leurs traditions propres, au confluent de ces influences diverses et parfois contradictoires : ils se distinguent surtout par « une technique résolument annelée, les visages polymorphes aux surfaces planes, voire même concaves, avec des yeux en amande rapprochés touchant la base nasale » ; enfin, par la position debout des personnages, comme c’est le cas ici.[1]


Cette remarquable figurine présente un torse allongé encadré par des bras rectilignes, tandis que les mains se rejoignent sur le ventre. Son visage surtout, est très caractéristique, avec sa forme triangulaire et ses yeux métalliques exorbités, encadrés par l’arc des sourcils qui se prolonge jusqu’à la bouche, formant un cœur.


Cette statuette cultuelle est très sûrement un fétiche, représentant l’ancêtre à qui l’on rend hommage. La pratique religieuse des Kusu a aussi subi l’influence de ses voisins. Tous partagent des croyances communes, reconnaissent le Vilie (être suprême), et vénèrent les ancêtres et divers esprits de la nature. Les Kusu utilisent en effet de puissantes figures magiques semblables à celles que l’on retrouve chez les Songye ; elles sont généralement parées d’une coiffe, et vêtues d’une robe de tissu ou de fourrure. De manière typique et remarquable, cet exemplaire présente un os creusé, en guise de coiffure.


[1] Neyt, F., Luba, aux sources du Zaïre, 1993, p.91.



The art of the Kusu was greatly influenced by their Luba, Hemba and Songye neighbours; so much so that the boundaries of the artistic corpus of this enigmatic people are not easy to define. The history of this people from the southwest Congo is common to that of the Nkutshu and the Tetela, with whom they share a common mongo-kundu origin. During their migrations, the Kusu absorbed the customs and traditions of various peoples of the Congo. Once settled on land facing Hemba country, on the left bank of the Congo River, they divided into two factions, one in the north and the other in the south; the latter, in particular, integrated Songye and Luba sculptural techniques.


Kusu societies, with their mysterious past, nevertheless developed workshops based on their own traditions, at the confluence of these diverse and sometimes contradictory influences: they stand out most for "a determinedly ring-shaped technique, polymorphous faces with flat, even concave surfaces, with almond-shaped eyes set close together and touching the base of the nose"; as well as for the upright stance of their figures, as is the case here.[1]


This remarkable figurine features an elongated torso framed by straight arms, while the hands are joined together on the abdomen. The face is especially characteristic, with its triangular shape and bulging metallic eyes, framed by the arc of the eyebrows that extends all the way to the mouth, forming a heart.


This statuette, used for worship, is most likely a fetish, representing the ancestor who is being honoured. The Kusu's religious practice was also influenced by its neighbours. All of them share common beliefs; they recognize the Vilie (supreme being), and worship ancestors and various nature spirits. In fact, the Kusu use powerful magical figures similar to those found among the Songye; they are usually adorned with a coiffure, and dressed in a cloth or fur robe. Typically, and yet remarkably, this exemplar features a hollowed-out bone as a coiffure.


[1] Neyt, F., Luba, aux sources du Zaïre, 1993, p.91.

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