[Provence, Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de]

[Provence, Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de]

État des nouritures en argent que Madame Belle Sœur du Roy veut et ordonne d’être payées par M^r Geoffroy Chalus de Vérin Tresorier général de ses Maison et Finances [...] aux Officiers denommes au present Etat pour et au lieu de leur ordinaire aux Tables où ils devroient manger si elles avaient été Etablies et autres dépenses.

Signé "Marie Joséphine Louise", contresigné par Pasquier de La Haye, et daté de Versailles le 1^er janvier 1780.

Manuscrit. 3 pages sur un bifeuillet in-folio (365 x 235 mm).

Rousseurs et petite déchirure sans manque de texte.

Le présent état des dépenses se monte à 39.093 livres. Parmi les officiers cités figurent quatre aumôniers, quatre chapelains, plusieurs gentilhommes et maîtres d’hôtel, écuyers, huissiers de la chambre, clercs de chapelle, portefaix, aides de paneterie, coureurs de vin, etc.

Charles Guillaume Pasquier de La Haye était secrétaire des commandements de la comtesse de Provence.

[On joint :]

Deux pièces manuscrites reltives aux dépenses de la comtesse de Provence :

Paiements faits pour le compte de la comtesse de Provence à divers titres : "Panneterie, Echansonnerie, cuisine, fournitures officiers [...]". Juillet 1771.

Manuscrit sur parchemin (1000 mm x 248 mm). Jauni. Manque quelques lignes de texte.

Y figurent les sommes payées aux maîtres d’hôtel, intendant de la maison, chapelain, écuyer, médecin de corps, chirurgien, lavandier de cuisine, perruquier, baigneur étuviste, etc.

Ordre de payer la somme de 800 livres au Sr. Deneuville, commis du secrétariat de ses commandements. Pièce signée "Marie Joséphine Louise". Versailles, 14 novembre 1784, contresignée par Pasquier de La Haye, secrétaire des commandements de la comtesse de Provence. Manuscrit. Une page in-folio (360 x 242 mm). Encadré.

Rousseurs et infimes déchirures sur les bords.

Marie Joséphine Louise de Savoie (1753-1810), fille du duc Victor Amédée III, épousa le 14 mai 1771 Louis Stanislas Xavier comte de Provence (futur Louis XVIII), frère cadet de Louis XVI.

"Animée d’un esprit libéral, Louise de Savoie eut son heure de faveur populaire, en défendant au début de la Révolution, ce qu’elle-même appelait, alors, les droits de la nation, et le bruit des explications assez vives qu’elle eut, à ce sujet, avec la reine Marie-Antoinette, lui valut plus d’une fois les applaudissements de la foule" (Quentin Bauchart, II, p. 313-314).

La comtesse de Provence termina sa vie en exil, parcourant l’Allemagne et l’Europe de l’est. Elle mourut en Angleterre en 1810, quelques années avant que son mari ne retrouve le trône.