Les Arts sous Influence : Napoléon

Les Arts sous Influence : Napoléon

View full screen - View 1 of Lot 19. Workshop of Lorenzo Bartolini (1777-1850), after François-Joseph Bosio (1768-1845) Marie-Louise of Austria (1791-1847), Empress of the French | Atelier de Lorenzo Bartolini (1777-1850), d'après François-Joseph Bosio (1768-1845) Marie-Louise d'Autriche (1791-1847), Impératrice des Français,.

Workshop of Lorenzo Bartolini (1777-1850), after François-Joseph Bosio (1768-1845) Marie-Louise of Austria (1791-1847), Empress of the French | Atelier de Lorenzo Bartolini (1777-1850), d'après François-Joseph Bosio (1768-1845) Marie-Louise d'Autriche (1791-1847), Impératrice des Français,

Lot Closed

September 22, 01:19 PM GMT

Estimate

15,000 - 20,000 EUR

Lot Details

Description

Workshop of Lorenzo Bartolini (1777-1850), after François-Joseph Bosio (1768-1845)

Marie-Louise of Austria (1791-1847), Empress of the French


demi-nature marble bust; on a fluted marble column

(bust) 57 x 36 cm, 22½ by 14⅓ in. ; H. (column) 75,3 cm, 29⅔ in.

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Atelier de Lorenzo Bartolini (1777-1850), d'après François-Joseph Bosio (1768-1845)

Marie-Louise d'Autriche (1791-1847), Impératrice des Français


buste en marbre demi-nature ; sur une colonne cannelée en marbre

Probably Alberto Subert gallery, Milan, circa 1970;

Private collection, Parma.

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Probablement galerie Alberto Subert, Milan, vers 1970 ;

Collection privée, Parme.

Related Literature

P. Malgouyres, « La princesse et le sculpteur : Elisa Bonaparte et Lorenzo Bartolini », in Cahiers du château et des musées de Blois, no. 35, décember 2004, pp. 23-35.

G. Hubert, La Sculpture dans l’Italie Napoléonienne, Paris, 1964.

S. Hoog, Les Sculptures, I. Le musée, cat. Musée national du château de Versailles, Paris, 1993, p. 264, cat. 1204.

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Références bibliographiques

P. Malgouyres, « La princesse et le sculpteur : Elisa Bonaparte et Lorenzo Bartolini », Cahiers du château et des musées de Blois, n° 35, décembre 2004, pp. 23-35.

G. Hubert, La Sculpture dans l’Italie Napoléonienne, Paris, 1964, pp.

S. Hoog, Les Sculptures, I. Le musée, cat. Musée national du château de Versailles, Paris, 1993, p. 264, cat. 1204.

The official portrait of Marie-Louise was commissioned in the weeks following her arrival in France on 27 March 1810. The daughter of Francis I of Austria, she was nineteen when she was betrothed to Napoleon. The marriage was celebrated in the Great Gallery of the Château de Saint-Cloud on 1 April 1810, only a few months after Napoleon divorced Josephine. Only the sculptors Antonio Canova (1757-1822) and François-Joseph Bosio (1768-1845) were granted sittings with the new Empress. In November of the same year, Bosio showed his bust at the Salon (no. 906) among a collection of portraits of the Bonaparte family, including the Emperor (no. 905), as well as his brother Jérôme and his wife Elisabeth, King and Queen of Westphalia (nos. 907 and 908).


This bust established the prototype for portrayals of Marie-Louise, both in marble and bisque. A plaster copy was thus sent to Elisa Baciocchi (1777-1820), the Emperor’s elder sister. Grand Duchess of Tuscany since 1809, she had developed the marble quarrying and cutting industry as a source of revenue for her small state. Since 1807, she had confirmed her support for sculptors with the creation of the Banca Elisiana, providing funding and financial assistance to those involved in the marble trade. The sculptor Lorenzo Bartolini (1777-1850) was one of her favourite artists and in October 1807 she made him director of the Accademia di Belle Arti di Carrara. Trained by Barthélemy Corneille in Volterra, Bartolini moved to Paris in 1797 and entered David’s studio. A protégé of the Emperor himself, Bartolini was a fervent Bonapartist and even visited Napoleon when he was exiled on the island of Elba in 1814. Alongside his teaching responsibilities, Bartolini was also charged with quality control for portraits executed by the sculpture workshops funded by the Banca Elisiana. While busts of Napoleon I were widely disseminated across Europe, busts of members of the Imperial family were reserved for the residences of the Empire’s most senior dignitaries.


Expressing a strong sense of imperial dignity, the present bust of Marie-Louise was produced in this context. The sculptors of Carrara, under the direction of Bartolini, retained the idealised features of Bosio’s model, but introduced some variations to the Empress’s tunic. The present bust is distinguished by the embroidered drapery on her right shoulder, which is absent in other known busts, including the one produced by Bartolini himself, now in the Château de Versailles (inv. no. MV 6586).

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C’est dans les semaines qui suivirent son arrivée en France, le 27 mars 1810, que le portrait officiel de Marie-Louise est commandé. Fille de l’empereur François Ier d’Autriche, c’est à l’âge de dix-neuf ans qu’elle est promise en mariage à Napoléon. L’union est célébrée dans la Grande Galerie du château de Saint-Cloud le 1er avril 1810, seulement quelques mois après le divorce entre Napoléon et Joséphine. Seuls les sculpteurs Antonio Canova (1757-1822) et François-Joseph Bosio (1768-1845) se voient accorder des séances de poses avec la nouvelle Impératrice. En novembre de la même année, Bosio présente son buste au Salon (sous le n° 906) parmi un ensemble de portraits de la famille Bonaparte, dont celui de l’Empereur (n° 905), ou ceux de son frère Jérôme et de son épouse Elisabeth, roi et reine de Westphalie (n° 907 et 908).


Ce buste permet d’établir le prototype de la représentation de Marie-Louise à la fois en marbre et biscuit. Dans cette optique, une copie en plâtre est envoyée à Elisa Baciocchi (1777-1820), sœur aînée de l’Empereur. Grande Duchesse de Toscane depuis 1809, elle développe l’exploitation et la taille du marbre comme source de revenu de son petit État. Dès 1807, elle affirme son soutien aux sculpteurs, avec la création de la Bianca Elisiana, fonds de financement et de secours destinés aux professionnels de la marbrerie. L’un de ses artistes favoris est le sculpteur Lorenzo Bartolini (1777-1850), qu’elle recommande à la tête de l’Académie des Beaux-Arts de Carrare en octobre 1807. Formé par Barthélemy Corneille à Volterra, Bartolini se rend en 1797 à Paris et entre dans l'atelier de David. Protégé par l’Empereur lui-même, Bartolini est un fervent bonapartiste, qui ira jusqu’à rendre visite à Napoléon lors de son exil sur l’île d’Elbe en 1814. En parallèle à ses activités d’enseignement, Bartolini est également chargé de contrôler la qualité des portraits exécutés par les ateliers de sculptures financés par la Banque Elisienne. Alors que les bustes de Napoléon Ier se destinent à une diffusion massive à travers l’Europe, les bustes des membres de la famille impériale sont au contraire réservés aux résidences des hauts dignitaires de l’Empire.


Traduisant un fort sentiment de dignité impériale, notre buste de Marie-Louise s’inscrit dans cette production. Reprenant le modèle de Bosio aux traits idéalisés, les sculpteurs carrarais dirigés par Bartolini introduisent quelques variations dans la tunique de l’impératrice. A cet égard, notre buste se distingue par le drapé brodé qui enveloppe son épaule gauche, absent des autres bustes référencés, dont celui réalisé par Bartolini lui-même conservé au château de Versailles (inv. no. MV 6586).