Plain-Chant. Poème. Paris, 1923. Rel de Fié. Ed. originale. Envoi à Raymond Radiguet,
Auction Closed
May 11, 05:00 PM GMT
Estimate
4,000 - 6,000 EUR
Lot Details
Description
Cocteau, Jean
Plain-Chant. Poème. Paris, Librairie Stock, 1923.
In-12 (185 x 115 mm). Polyvinyle noir, plats couverts d'une large forme, légèrement granitée, peinte en vieux rose (pour rappeler la couverture du livre) et d'un petit demi-cercle noir, incrusté en gouttière fixé par une courte baguette demi-ronde noire, charnières en buffle noir, dos lisse, doublure de polyvinyle noir et gardes de porc velours vieux rose, couverture et dos, feuillets montés sur onglets, chemise et étui (Ph. Fié, 2005). Couverture et dos légèrement salis, quelques piqûres sur les tranches.
LONG POÈME INSPIRÉ PAR RADIGUET.
PRÉCIEUX ET ÉMOUVANT EXEMPLAIRE QUE COCTEAU LUI OFFRIT L'ANNÉE DE SA MORT.
Édition originale.
Envoi autographe signé :
"à mon
cher Raymond
JC
1923", sur le faux-titre.
Cocteau fait la connaissance de Radiguet en 1919, grâce à Max Jacob. Durant l'été et l'automne 1922, qu'ils passent ensemble au Lavandou et à Pramousquier, ils se stimulèrent l'un l'autre à écrire : Cocteau Plain-chant et Radiguet Le Bal du comte d'Orgel. "J'ai reçu (il n'y a pas d'autres termes) 40 pages de poésie", écrit Cocteau à Max Jacob le 18 octobre 1922 à propos de ce recueil. Radiguet lui inspire ce "chant d'amour, mûri durant les heures passées à le voir dormir bouche bée [...] c'est le sommeil de Radiguet que chante Cocteau" (cité par Cl. Arnaud, Jean Cocteau, p. 276-277).
En 1924, dans la préface du Bal du comte d'Orgel, Cocteau présentait ainsi celui qu'il venait de perdre : "Raymond Radiguet est né le 18 juin 1903, il est mort le 12 décembre 1923. Il laisse trois volumes. Un recueil de poésies inédites, Le Diable au corps, chef-d'œuvre de promesses, et les promesses tenues : Le Bal du comte d'Orgel [...] Le seul honneur que je réclame est d'avoir donné, pendant sa vie, à Raymond Radiguet la place illustre que lui vaudra sa mort." Jean Cocteau participa à l’édition en corrigeant les fautes grammaticales laissées par son ami.
Provenance : Raymond Radiguet (envoi).
Référence : Philippe Fié, Reliures, Collection privée (2003-2016), n° 10.
Sur Philippe Fié, voir lot 199.