Bibliothèque littéraire Hubert Heilbronn

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View full screen - View 1 of Lot 243. Le Secret professionnel. 1922. Exemplaire de Marie Laurencin, relié avec son chiffre en pieds.

Cocteau, Jean

Le Secret professionnel. 1922. Exemplaire de Marie Laurencin, relié avec son chiffre en pieds

Auction Closed

May 11, 05:00 PM GMT

Estimate

1,200 - 1,800 EUR

Lot Details

Description

Cocteau, Jean


Le Secret professionnelParis, Stock, 1922.


In-16 (140 x 95 mm). Demi-basane turquoise, plats de toile chagrinée bleue, dos lisse orné de filets dorés au chiffre ML poussé en pied du dos (Reliure de l’époque). Exemplaire à toutes marges. Dos très légèrement passé, papier fragile.


EXEMPLAIRE DE MARIE LAURENCIN, À SON CHIFFRE.

AVEC UN AMUSANT ENVOI AUTOGRAPHE FAISANT ALLUSION AUX BICHES.


Édition originale, ornée d'un portrait-frontispice de Cocteau par Picasso.


Envoi autographe signé

"Mon beau

caniche,

voila un pauvre

morceau de sucre

mange

tout de même,

tu verras comme je

ressemble à notre

portrait

Jean

3 septembre 1922 [cœur]", sur un feuillet qui porte curieusement le nom de l’auteur, à la place du faux-titre, que Cocteau a barré.

En marge : "Bonne chance pour Les Biches".


Les Biches ont été créées par la troupe des Ballets Russes, au Théâtre de Monte-Carlo, le 6 janvier 1924 sur une musique de Francis Poulenc, chorégraphiées par Bronislava Nijinska, avec rideau, décor et costumes de Marie Laurencin. L'album édité alors par le "Théâtre Serge de Diaghilew" était illustré d'un portrait de la Nijinska par Jean Cocteau et comportait un texte de celui-ci, un portrait de Francis Poulenc par Marie Laurencin, un texte de Darius Milhaud, une page de partition de Francis Poulenc et 14 dessins et peintures de Marie Laurencin rehaussés au pochoir.


En 1923, Cocteau résumait sa relation avec son amie à cette époque, en décrivant sa peinture : "Un tableau de Marie Laurencin regarde, écoute, comme les chevreuils", puis ses relations avec les poètes : "Car Marie Laurencin aime les poêtes. Elle n'aime que les poêtes. Et moi qui l'ai connue bien après Salmon, Apollinaire, Fleuret, Moréas, j'ai eu la surprise d'un homme du Nord qui verrait une rose, en chair et en os, après avoir entendu parler d'elle dans Ronsard" et comment elle fit son portrait en 1921 : "Maintenant, je vais raconter comment Marie Laurencin peignait mon portrait. D'abord on ne la voit pas peindre... Marie Laurencin chante. Elle se lève. Elle me montre un exercice de gymnastique. Elle tourne dans la chambre. Elle cherche de l'essence. Elle ne trouve pas ses tubes... un jour elle signe. Le nid est fait. Le tour est joué. On se trouve en présence d'une œuvre forte, grave, d'un équilibre et d'une poésie déconcertante".


Provenance : Marie Laurencin (envoi).