Oeuvres sur Papier

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View full screen - View 1 of Lot 126. JOAN MIRÓ |  PAYSAGE.

PROPERTY FROM A PRIVATE ITALIAN COLLECTION | PROVENANT D'UNE COLLECTION PARTICULIÈRE ITALIENNE

JOAN MIRÓ | PAYSAGE

Auction Closed

June 19, 02:36 PM GMT

Estimate

200,000 - 300,000 EUR

Lot Details

Description

PROPERTY FROM A PRIVATE ITALIAN COLLECTION

JOAN MIRÓ

1893 - 1983

PAYSAGE


signed Miró (towards lower right); dated 8/IV/75 and titled Paysage (on the reverse)

watercolour, India ink, pastel and wax crayon on cardboard

63,8 x 75,7 cm; 25⅛ x 29¾ in.

Executed on April 8, 1975.

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PROVENANT D'UNE COLLECTION PARTICULIÈRE ITALIENNE

JOAN MIRÓ

1893 - 1983

PAYSAGE


signé Miró (en bas vers la droite); daté 8/IV/75 et titré Paysage (au dos)

aquarelle, encre de Chine, pastel et crayon cire sur carton

63,8 x 75,7 cm; 25⅛ x 29¾ in.

Exécuté le 8 avril 1975.

Galerie Maeght, Barcelona

Galleria Tega, Milan

Acquired from the above by the present owner

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Galerie Maeght, Barcelone

Galleria Tega, Milan

Acquis auprès du précédent par le propriétaire actuel

Jacques Dupin & Ariane Lelong-Mainaud, Joan Miró, Catalogue Raisonné. Drawings, Paris, 2013, vol. IV, no. 2682, illustrated p. 146

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Jacques Dupin & Ariane Lelong-Mainaud, Joan Miró, Catalogue Raisonné. Drawings, Paris, 2013, vol. IV, no. 2682, reproduit p. 146

In Paysage, 'They are improvisations or impromptu creations opening out onto space, but always on the basis of a system of writing constituted, acquired and internalized by the painter, which he projected and modified through each of his interventions.' (Jacques Dupin, Miró, Paris, Flammarion, 1993). Here, the marks emerge from a palette restricted to elementary colours, which take on a strong symbolic connotation. At the age of 82, the artist continued to surprise and reinvent himself. In this colourful, joyous, frenetic work, he contrasts a combination of slender black lines with colourful orbs to create a dynamic, dreamlike composition. The frantic, soaring marks made in Indian ink bring Joan Miró's gestural momentum to its climax, evoking the 'action' and 'drip' painting techniques developed by Jackson Pollock. Miró proves that his visual language evolved over time. Letting the paint drip after an energetic brushstroke, the painter incorporates an element of chance into the work, and the colours are layered on top of the lines.


Each element of Paysage has its place in Joan Miró's cosmic world; as Margit Rowell explains :'His desire for poetry and freedom meant that all shapes and motifs that came to him were of equal value, whether their source was in his inner vision or outer impressions, verbal or visual images, the structure and texture of music, poetry, tactile experiences, dreams or reality.' (Margit Rowell, Joan Miró – Ecrits et Entretiens, Paris, Editions Daniel Lelong, p. 26). Typical of Miró's later works, in this work an imaginary world unfolds with vigour and a great sense of freedom.

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"Il relève à la manière d’un ethnologue, d’un astronome, les réalités invisibles du monde par l’intuition du génie créateur à l’écoute de l’univers. Le ton est ainsi donné, et les images inventées par Miró ont ceci de particulier qu’elles semblent se lire dans plusieurs sens, dans tous les sens, à la manière d’un poème dont les mots chantent, dansent, s’entrechoquent et se croisent."

Jean-Louis Prat


Dans Paysage, "Ce sont des improvisations, des impromptus, qui se déploient dans un espace libre mais sur le soubassement d’une écriture constituée, acquis, intériorisé, qui se projette et se modifie à chaque intervention du peintre" (Jacques Dupin, Miró, Paris, 1993). Les signes se dévoilent au gré d’une palette chromatique restreinte aux couleurs primaires qui trouvent une connotation fortement symbolique. A 82 ans, l’artiste n’a de cesse de surprendre et de se renouveler. Dans cette frénésie colorée et joyeuse, il oppose une combinaison de traits noirs élancés à des auréoles colorées afin de créer une composition onirique et dynamique. Les mouvements ascendants et frénétiques de l’encre de Chine portent à son paroxysme la dynamique gestuelle de Joan Miró, qui ne sont pas sans évoquer la peinture en action et la technique du dripping mise au point par Jackson Pollock. Miró prouve qu’il a su faire évoluer son langage plastique au fil du temps. Laissant s’égoutter la peinture à la suite d’un jet énergique du pinceau, le peintre laisse le hasard s’exprimer sur la toile et les couleurs se superposent aux traits.


Chaque élément de Paysage trouve sa place dans le monde cosmique de Joan Miró ; comme l’explique Margit Rowell : "Son désir de poésie et de liberté faisait que toutes les formes et tous les motifs qui se présentaient à lui avaient la même valeur, qu’ils proviennent de ses visions intérieures ou de ses impressions externes, d’images verbales ou visuelles, de la structure et de la texture de la musique ou de la poésie, d’expériences tactiles, des rêves ou de la réalité." (Margit Rowell, Joan Miró – Ecrits et Entretiens, Paris, p. 26). Caractéristique des dernières années de production de Miró, dans cette œuvre se déploie un monde imaginaire avec vigueur et une grande liberté.