Jamais perdu en mer, Collection Jean-Paul Morin

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View full screen - View 1 of Lot 203. COMPAGNIE DES INDES. Manuscrit. Traité du commerce, 1724. In-fol. maroquin rouge à dentelles de l'époque..

COMPAGNIE DES INDES. Manuscrit. Traité du commerce, 1724. In-fol. maroquin rouge à dentelles de l'époque.

Auction Closed

October 14, 03:50 PM GMT

Estimate

15,000 - 20,000 EUR

Lot Details

Description

COMPAGNIE DES INDES


TRAITÉ DU COMMERCE DE LA COMPAGNIE FRANÇOISE DES INDES. [VERS 1724.] MANUSCRIT.


[8] et 116 pages in-folio (345 x 227 mm), à l’encre brune, date ajoutée postérieurement. Maroquin rouge, dos orné, large dentelle aux petits fers en encadrement, dentelle intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque).

Quelques frottements et taches, petite fente à la seconde charnière. Mouillure en marge des derniers feuillets.


De l’intérêt économique que représente la Compagnie des Indes pour la France.


Ce "traité", soigneusement calligraphié et présentant quelques petites corrections, offre un panorama détaillé de l’état du commerce maritime international, au lendemain de la réforme de la Compagnie des Indes menée par le banquier Joseph Pâris-Duverney en 1722-1723. Il y est notamment question de l'administration de la Compagnie, du tonnage des navires, de l’or de l’Amazone, du commerce du castor et même d'un éventuel canal dans l'isthme de Suez.


L’auteur de cette analyse compare la situation des compagnies anglaise, hollandaise et française, se réjouissant de la nouvelle solidité acquise par cette dernière. Sont étudiés au cas par cas les avantages et les faiblesses des divers établissements, en Louisiane, au Canada, à Saint-Domingue, sur les côtes africaines, dans l’océan Indien, en Chine, dans la mer Baltique, etc., ainsi que les ressources qu’ils peuvent apporter (la soie en Louisiane ou le castor au Canada, par exemple). Les chapitres suivants concernent les projets de développement, en cours ou envisagés, en Amérique latine (Chili, Pérou et bassin de l’Amazone), en Afrique du Sud, sur la côte californienne ou encore sur l’île de Poulo-Condor (Vietman actuel).

Après une comparaison plus poussée entre les compagnies française et néerlandaise, le mémoire se conclut sur la nécessité de favoriser la croissance de la Compagnie, étant précisé que les directeurs ne représentent aucune source d’inquiétude pour le bien de l’État. "Le royaume ne doit espérer que par elle un commerce florissant, et une navigation supérieure dans tout l’univers. Dans les guerres même qui pourraient lui survenir en Europe quels secours ne tireroit-il pas de ce corps, si par une excellente administration, il avoit atteint le haut degré de puissance où il peut arriver ?"


Issue de la fusion de la Compagnie des Indes orientales et de celle des Indes occidentales, la Compagnie des Indes survécut à la banqueroute provoquée par l’effondrement du système de Law grâce aux mesures prises par Pâris-Duverney, qui sut ménager à la fois les intérêts du royaume et ceux des actionnaires.


Document capital sur l’expansion commerciale au XVIIIsiècle.


Provenance : famille d’Haussonville (deux ex-libris de formats différents au nom et armes de Gurcy-le-Châtel). Les d’Haussonville s'allièrent à Pâris-Duverney, par le mariage de Charles-Louis d’Haussonville avec l’arrière petite-nièce du banquier, Jeanne Marie Falcoz de la Blache.