
Lot Closed
July 23, 03:01 PM GMT
Estimate
10,000 - 15,000 EUR
Lot Details
Description
AN EXCEPTIONAL PAIR OF BISCUIT VASES FROM THE FACTORY OF GILLE JEUNE (1837-1868), PARIS, CIRCA 1865
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EXCEPTIONNELLE PAIRE DE VASES EN BISCUIT DE LA MANUFACTURE DE GILLE JEUNE (1837-1868), PARIS, VERS 1865
en forme d'amphores, à décor d'entrelacs et d'un mascaron, les anses terminées en enroulement, reposant sur un piédouche cannelés à feuilles d'acanthes ; portant un cachet ovale bleu lapis avec les lettres GJ entrelacées sous la base
Haut. 110 cm, larg. 32 cm, prof. 32 cm ; height 43⅓in., width 12⅔in., depth 12⅔in.
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R. de Plinval de Guillebon, Les Biscuits de porcelaine de Paris XVIIIe-XIXe siècles, p. 257
R. de Plinval de Guillebon, Les Biscuits de porcelaine de Paris XVIIIe-XIXe siècles, p. 257
Gille dit Gille jeune (1798-1868) débuta comme vendeur de porcelaines de rebut dans la rue avant de louer une fabrique au 132 rue du Temple. Après quelques années, il se trouva à la tête d’un établissement de détail, consacrant son activité aux articles de fantaisie en biscuit qu’il faisait confectionner dans diverses fabriques. Le succès le détermina en 1836 à installer sa propre manufacture dans de nouveaux locaux de vente au 28 rue du Paradis-Poissonnière. A son décès en 1868, ses collaborateurs, Théodore Vion et Martial Baury lui succédèrent et devinrent propriétaires de la manufacture. En 1875, la fabrique fut transférée à Choisy-le-Roi, et connut une grande extension. Après le décès de Baury en 1879, Théodore Vion resta seul propriétaire et fit faillite en 1889.
En 1858, Gille participa à l’Exposition des beaux-arts et de l’industrie de Toulouse et y présenta des bustes de l’Empereur et de l’Impératrice ainsi que des groupes intitulés La mère des amours et La Toilette de Vénus. Il fût par ailleurs l’un des porcelainiers français les plus remarqués à l’Exposition de Londres de 1851, notamment grâce à une grande figure en biscuit de Bernard Palissy. Lors de l’Exposition Universelle de 1855, Gille fut récompensé par la Légion d’Honneur et le brevet de fournisseur de l’Impératrice. Un guide du visiteur conseillait de voir la “belle exposition de Gille et d’y admirer un grand cerf blessé …”.
Une grande médaille récompensa aussi ses travaux à l’Exposition de Londres de 1862. Il est d’ailleurs le seul porcelainier parisien cité dans le Rapport de la section française pour ses figures en biscuit, remarquables par la perfection du travail et par leurs dimensions. A l’Exposition Universelle de 1867 à Paris, Gille expose à la fois dans le palais et dans le parc, des bustes de la famille impériale mais aussi des statues, des groupes et des vases exceptionnels pour orner les maisons et les jardins, provenant tous de ses ateliers. Une photographie de cette exposition conservée aux Archives Nationales montre notamment La Grande Source de Gille, un biscuit aujourd’hui conservé au musée Adrien Dubouché à Limoges. Vion et Baury continuèrent de participer à de grands événements comme l’Exposition Internationale de Londres de 1872, l’Exposition universelle de 1878 à Paris, l’Exposition d’Amsterdam de 1883 ou encore l’Exposition d’Anvers de 1885.
Certaines œuvres de la Manufacture Gille jeune - Vion et Baury sont aujourd’hui conservées au musée du Louvre, au musée Carnavalet, au Château de Compiègne (voir le Buste en biscuit du duc de Morny, inv. IMP666), au Musée des Arts Décoratifs de Paris et au Château de Blois.