Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900, Session I, Including Treasures from the Antony Embden Collection

Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900, Session I, Including Treasures from the Antony Embden Collection

View full screen - View 1 of Lot 58. Louis XIV à cheval.

French, 18th century, After Martin Desjardins (1637-1694)

Louis XIV à cheval

Auction Closed

June 14, 01:50 PM GMT

Estimate

12,000 - 18,000 EUR

Lot Details

Description

French, 18th century

After Martin Desjardins (1637-1694)

Louis XIV on horseback


painted and gilt steel; on a rectangular white marble and bronze base

H. (overall) 51,2 cm ; 20⅐ in.

(bronze) 45,5 by 46 cm ; 17¾ by 18⅛ in.

(socle) 7 by 42 by 21 cm; 2¾ by 16½ by 8¼ in.

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France, XVIIIe siècle

D'après Martin Desjardins (1637-1694)

Louis XIV à cheval


statue équestre en acier réhaussée d'or sur un socle rectangulaire en marbre blanc et bronze

H. (totale) 51,2 cm ; 20⅐ in.

(bronze) 45,5 x 46 cm ; 17¾ x 18⅛ in.

(socle) 7 x 42 x 21 cm; 2¾ x 16½ x 8¼ in.

Collection Maximilien Titon (1632-1711), directeur général des Manufactures et magasins royaux d'armes ;

Probablement Collection M. Lefrançois, Rouen ;

Collection Félix Doisteau, Paris ;

Sa vente, Galerie Georges Petit, 18-19 juin 1928, n° 201 ;

Collection Jean Bloch, Paris, jusqu'en 1963.

M. Martin, Les Monuments équestres de Louis XIV, Une grande entreprise de propagande monarchique, Paris, 1986, pp. 147-148, cat. 88 (illustré)

Cet étonnant groupe équestre de Louis XIV reprenant le modèle conçu par Martin Desjardins pour Lyon, se distingue par la rareté de son matériau : l’acier rehaussé d’or. Certainement réalisée au début du XVIIIe siècle, l’œuvre provient des collections de Maximilien Titon (1632-1711), directeur général des Manufactures et magasins royaux d'armes durant le règne de Louis XIV.

 

Reconnu pour la singularité de ses caractéristiques techniques, notre groupe équestre où le souverain est vêtu en empereur romain, est exposé en 1900 au Petit Palais à l’Exposition rétrospective de l’Art Français, où il est considéré à tort comme d’après le modèle de Girardon (n° 4681 bis). Cette erreur se reproduit en 1932, lors de la célèbre Exposition de la Sculpture française du XIIe au XIXe siècle proposée à la Galerie d’André J. Seligmann (n° 22).

 

Comme le souligne M. Martin, l’emploi d’un tel matériau est rare mais pas un cas unique : on connait plusieurs artistes allemands, notamment à Augsbourg qui emploient l’acier pour des groupes équestres réduits (op. cit., 147). Ainsi, Gottfried Christian Leygebe (1630-1683) se démarque par son emploi fréquent de l’acier, comme dans son groupe en acier ciselé représentant le Grand Electeur Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg en Georges combattant le dragon (Berlin, Staatliche Museen, inv. no. 856).

 

Probablement commandée par Titon comme un écho à ses fonctions militaires, notre œuvre est le témoignage de la production et de la circulation dès le début du XVIIIe siècle de modèles réduits des grands groupes équestres officiels à destination des collectionneurs privés.