Un cabinet de curiosités bibliophiliques : de Dürer à Alechinsky

Un cabinet de curiosités bibliophiliques : de Dürer à Alechinsky

View full screen - View 1 of Lot 54. "Mémoire sur l'administration de la Police". Manuscrit monté sous maroquin aux armes peintes..

Livres et Manuscrits anciens (lots 10 à 64)

[Police] ─ Jean-Baptiste-Charles Le Maire

"Mémoire sur l'administration de la Police". Manuscrit monté sous maroquin aux armes peintes.

Lot Closed

June 22, 12:53 PM GMT

Estimate

4,000 - 6,000 EUR

Lot Details

Description

Livres et Manuscrits anciens (lots 10 à 64)


[POLICE] ─ JEAN-BAPTISTE-CHARLES LE MAIRE 

Mémoire sur l’administration de la Police […].

Manuscrit.

Décembre 1776.


SUR L'ORGANISATION DE LA POLICE PARISIENNE AU XVIIIe SIÈCLE.


L'EXEMPLAIRE DE DÉDICACE AUX ARMES PEINTES DE JEAN-CHARLES-PIERRE LENOIR, LIEUTENANT-GÉNÉRAL DE POLICE DE PARIS.


324 pages petit in-folio (320 x 310 mm), en 20 cahiers cousus montés sous maroquin rouge, dos lisse orné, large décor rocaille aux plats, armes peintes au centre, sous plastique, dans un cartouche ovale mosaïqué de maroquin vert.

Légers frottements et épidermures restaurées.


Important mémoire sur l’organisation de la police parisienne au XVIIIe siècle, commandité en 1768 sur ordre de Marie-Thérèse d’Autriche à Antoine de Sartine, alors lieutenant général de police de la ville de Paris.

Ce mémoire a été rédigé par Jean-Baptiste-Charles Le Maire, commissaire enquêteur au Châtelet de Paris, achevé vers 1770, et retranscrit ici à l’intention de Jean-Charles-Pierre Lenoir, successeur de Sartine à la lieutenance de police de Paris. 

Répondant à une liste de seize questions, transmises par l’impératrice, Le Maire a organisé l’ouvrage en deux parties, précédées d’une introduction générale sur la police, citant Montesquieu et L’Esprit des lois : "Dans l'exercice de la police, ‘c'est plutôt le magistrat qui punit que la loi ; dans les jugements des crimes, c’est plutôt la loi qui punit que le magistrat. Les matières de police sont des choses de chaque instant et où il s'agit ordinairement de peu : il ne faut donc guère de formalités. Les actions de la police sont promptes, et elle s'exerce sur des choses qui reviennent tous les jours : les grandes punitions n'y sont donc pas propres […] Ainsi il ne faut pas confondre les grandes violations des lois avec la violation de la police, ces choses sont d'un ordre différent. II n'est pas possible de présenter une idée plus précise de la police, de ses lois, ni de poser des principes plus certains sur son administration".


Suit une première partie concernant les distinctions entre police judiciaire, police ordinaire, police criminelle ou mixte et police contentieuse ou civile. La seconde partie étudie la police d’administration à Paris, la magistrature, les commissaires, et les inspecteurs de police. Puis sont donnés les détails concernant la sûreté, les dénonciations, les militaires, les femmes prostituées, les femmes entretenues, les jeux, les prêteurs sur gages, les charlatans, le nettoiement de Paris, l’illumination publique et le service des pompiers, l’approvisionnement (commerce des grains, halles et marchés, police des boulangers, des bouchers…).

Un dernier article, inédit, a été ajouté par rapport au mémoire de 1770. Il concerne la réglementation du marché aux chevaux, dans le faubourg Saint-Marcel, réforme entreprise par Sartine et l’ordonnance de 1763.


En 1780, Lenoir devait faire publier une partie de ce mémoire sous le titre Détail sur quelques établissements de la ville de Paris, demandé par […] la reine de Hongrie


PROVENANCE:

Jean-Charles-Pierre Le Noir (armoiries).

American Institute Library (Cachet et étiquette avec mention manuscrite "presented by Gr. W. Murray").


LITERATURE:

Jean-Baptiste-Charles Le Maire, La police de Paris en 1770 : mémoire inédit, composé par ordre de G. de Sartine, sur la demande de Marie-Thérèse, 1879. Introduction par Augustin Gazier. Extrait des "Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France", tome V.