Miró, Joan ─ Robert Desnos

Livres illustrés modernes

MIRÓ, JOAN ─ ROBERT DESNOS 

Les Pénalités de l’Enfer ou les Nouvelles Hébrides.

Paris, Maeght éditeur, 1974.

EXEMPLAIRE ENRICHI D’UN TRÈS BEAU DESSIN ORIGINAL.

In-folio oblong (378 x 275 mm). En feuilles, sous couverture rempliée, illustrée de la première lithographie sur les plats, le dos et le premier rempli, emboîtage de l'éditeur illustré à l'intérieur d'une lithographie originale.

25 lithographies de Miró, dont celle ornant la couverture.

Complet de la chemise "Documents 1929" contenant 6 reproductions sur vélin de dessins de Miró exécutés en 1929.

Exemplaire sur vélin d'Arches non justifié, tiré en plus des 220 exemplaires annoncés. 

Très beau dessin original sur une double page (270 x 750 mm), au crayon gras, avec envoi autographe signé à Marguerite Benhoura :

"Pour Marguerite Benhoura

de tout cœur

Miró

15/II/77".

Sollicité par la veuve de Robert Desnos, Miró réalise enfin ce projet d'illustration en germe depuis 1925 et retardé par la guerre civile espagnole puis par la Seconde Guerre mondiale. Il choisit la première œuvre "en prose" de Desnos écrite au Maroc en 1922, association de fragments de proverbes, de poèmes et de chansons, dont l’humour et la légèreté sont traduits grâce à la typographie stylisée mais non moins exubérante de Michel Otthoffer. À ce jeu surréaliste répondent les lithographies de Miró, travaillées au crayon, à l’huile ou directement au doigt sur la plaque de zinc, faisant du livre un objet privilégié où dansent librement les mots et les formes.

L'ADOM a confimé l'authenticité de ce dessin (certificat joint).

PROVENANCE:

Marguerite Benhoura (envoi).

Collaboratrice de la galerie Maeght, Marguerite Benhoura (1903-1987) s'occupait de la gestion des gravures de Miró, qui la décrit comme la "fée miraculeuse des archives" ou comme "l'Ange bienveillant de [s]es gravures" (dans ses dédicaces). Elle lia un rapport étroit d’amitié et d’estime avec l’artiste, qui lui fit cadeau de plusieurs de ses livres entre 1970 et 1979, souvent des exemplaires hors commerce qu’il gardait pour ses proches. Une lettre de Marguerite Benhoura, quand elle reçoit L'Enfance d'Ubu, est l’objet de réjouissances partagées avec Miró : "Je viens de recevoir mon exemplaire nominatif de l'Enfance d'Ubu […] cela fait vraiment plaisir. Mais vendredi a décidé Miró, soirée au Moulin Rouge car il veut rire, dit-il. Moi obligée de sortir […] mais les yeux pétillants de Miró et son plaisir d'enfant sont tellement agréables à voir" (lettre familiale, 1976). En 1974, elle est l’un des auteurs du catalogue Miró : l'œuvre graphique pour l’exposition au Musée d'art moderne de la ville de Paris.

LITERATURE:

Cramer, 188.