Charles François Grenier de Lacroix, called Lacroix de Marseille

Anonymous sale, Paris, Tajan, 12 June 1995, lot 98.

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Vente anonyme, Paris, Tajan, 12 juin 1995, lot 98.

Charles Grenier de Lacroix, called Lacroix de Marseille, was undoubtedly the most talented of all the landscape painters who followed in the footsteps of Joseph Vernet in the second half of the eighteenth century. His life and career nevertheless remain shrouded in mystery. His name appeared alongside the Marquis de Vandières in Rome in 1750, and it is assumed that he trained with Vernet around that time. His first works were copies of Vernet's paintings, but although he continued to be much inspired by him, he found his own path, especially after his return to France in 1753.

Lacroix mined Vernet's repertoire for the scenes he depicted, as is the case here, where he has juxtaposed a 'Calm', as it was then called – that is to say an evening coastal view – and a storm. However, Lacroix was more particularly interested in the atmospheric effects of light and water. The way in which he painted both the soft mist rising from the sea and the sun's rays piercing the clouds is typical of his desire to capture the effects of nature with realism and poetry, paving the way for a new approach to landscape painting, in the wake of Vernet.

Signed and dated 1762, these two paintings, both in good condition, are examples of Lacroix's abilities at their best. 

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De tous les peintres de paysage qui suivirent, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la voie initiée par Joseph Vernet (1714-1789), Charles Grenier de Lacroix, dit Lacroix de Marseille, est sans doute le plus talentueux. Sa vie et sa carrière restent cependant encore mystérieuses. Si son nom apparaît aux côtés de celui du Marquis de Vandières en 1750 à Rome, l’on suppose qu’il s’est formé, aux alentours de ces années, auprès de Vernet, dont il commence par copier les œuvres, avant de s’en dégager tout en s’en inspirant fortement, surtout après son retour en France en 1753.

Tout en piochant dans le répertoire de Vernet pour les scènes qu’il représente, comme c’est le cas ici lorsqu’il met en parallèle ce qu’on appelait alors un « Calme », c’est-à-dire une vue de bord de mer un soir, et une tempête, Lacroix s’intéresse plus particulièrement aux effets atmosphériques de la lumière et de l’eau. La façon dont il dépeint aussi bien la brume délicate qui s’élève de la mer, que les rayons du soleil perçant à travers les nuages, sont typiques de sa volonté de saisir avec réalisme et poésie les effets de la nature, ouvrant la voie, à la suite de Vernet, à une nouvelle façon d’envisager la peinture de paysage.

Signées et datées de 1762, ces deux toiles, en bel état de conservation, témoignent des capacités de Lacroix à son meilleur.