Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900, Session I

Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900, Session I

View full screen - View 1 of Lot 35. A fantasy view of Tivoli.

A prestigious French collection: a Connoisseur’s cabinet | Provenant d’une prestigieuse collection Française: Le Cabinet d’un Amateur

Hubert Robert

A fantasy view of Tivoli

Auction Closed

June 15, 02:40 PM GMT

Estimate

120,000 - 180,000 EUR

Lot Details

Description

A prestigious French collection: a Connoisseur’s cabinet 

Hubert Robert

Paris 1733 - 1808

A fantasy view of Tivoli


Oil on canvas

275 x 141,5 cm ; 108¼ by 55¾ in.

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Provenant d’une prestigieuse collection Française: Le Cabinet d’un Amateur 

Hubert Robert

Paris 1733 - 1808

Vue imaginaire de Tivoli


Huile sur toile

275 x 141,5 cm ; 108¼ by 55¾ in.

Probably ordered, together with the next lot, by Théodore François Gaillard, banker in Grenoble;

Thence by descent to Mrs Octavie Lefebvre, born Gaillard, at least until 1910;

Anonymous sale, Paris, Palais Galliera, 3 July 1975, lot 16.

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Probablement commandé, avec le lot suivant, par le banquier grenoblois Théodore François Gaillard ;

Par descendance jusqu’à Madame Octavie Lefebvre, née Gaillard, au moins jusqu’en 1910 ;

Vente anonyme, Paris, Palais Galliera, 3 juillet 1975, lot 16.

P. de Nolhac, Hubert Robert, 1733-1808, Paris 1910, pp. 30-31 (repr.).

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P. de Nolhac, Hubert Robert, 1733-1808, Paris 1910, pp. 30-31 (repr.).

Born in 1733, Hubert Robert was initially trained in drawing in the studio of the sculptor Michel-Ange Slodtz (1705–1764). Encouraged and supported by the future Duc de Choiseul, in 1754 he moved to Rome, where he stayed for eleven years. He trained mainly at the Académie de France, whose director at that time was Charles-Joseph Natoire, and he was strongly influenced by Pannini (1691–1765) and Piranesi (1720–1778). In Italy, Robert discovered an ancient architecture, inextricably linked to nature – his backdrop – and to the figures that appear in his ravishing settings. He began to develop a personal style and an eye that was all his own, characterised by a poetic delicacy, preparing the ground for the work of his maturity. Hubert Robert was admitted to the Académie Royale de Peinture et de Sculpture in 1766 and rapidly became a key figure in the artistic circles of his time.


The Tivoli site, with its ruins and waterfalls, was the inspiration behind several of Hubert Robert's paintings and a large number of sketches. The motif of the Temple of the Sybil reappears often in his imaginary compositions, expressing both the artist's memories and his fantasies. The figures occupy a landscape that is both majestic and tranquil, reflecting the serenity of life in Italy and the simple pleasures of contemplation. More than any other artist, Hubert Robert – who called himself 'Robert of the ruins' – knew how to convey the melancholy of ancient remains, while suggesting the strange paradox of their function as places where life continued to be lived.


This painting and the next one (lot 36) were two elements in a decorative scheme consisting of four paintings by Hubert Robert, separated since the mid-nineteenth century. By an extraordinary coincidence, they were reunited by their current owner, who had an intuition that the two works could have been part of the same ensemble. They are illustrated together as such in Pierre de Nolhac's 1910 book, where they are described as being in the same collection, belonging to Mme Lefebvre.


Undoubtedly commissioned from Hubert Robert by the Grenoble banker Théodore François Gaillard, these two canvases (as well as the other two, which remain unidentified) were passed down to his son Théodore Eugène and then to the latter's daughter Octavie Lefebvre, née Gaillard. The group of paintings was only dispersed after the death of Jacques Lefebvre, son of Octavie and Francis Lefebvre. This view of Tivoli was rediscovered in a 1975 sale.

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Né en 1733, Hubert Robert se forme d’abord au dessin au sein de l’atelier du sculpteur Michel-Ange Slodtz (1705-1764). Encouragé et soutenu par le futur duc de Choiseul, il s’installe à Rome en 1754 et y restera onze ans. Il se forme principalement à l’Académie de France, alors dirigée par Charles-Joseph Natoire (1700-1777), et sera fortement influencé par Pannini (1691-1765) et Piranèse (1720-1778). En Italie, Robert découvre une architecture antique, indissociable de la nature qui lui sert d’écrin et des personnages qui évoluent dans ce cadre enchanteur. Il se forge alors un style et un regard personnel, empreint de poésie et de finesse, posant ainsi les jalons de ce qui constituera son œuvre de maturité. Reçu à l’Académie royale de Peinture et de Sculpture en 1766, Hubert Robert devient rapidement une figure emblématique de la vie artistique de son temps.


Le site de Tivoli, ses ruines et ses cascades, ont inspiré à Hubert Robert plusieurs œuvres et un nombre important d’esquisses. Le motif du temple de la Sibylle revient souvent dans des compositions fantaisistes, traduisant à la fois les souvenirs et l’imaginaire de l’artiste. C’est dans un paysage aussi grandiose que paisible, que s’inscrivent les figures, incarnant la douceur de vivre en Italie et le plaisir simple de la contemplation. Plus que tout autre artiste, celui qui se surnomma lui-même “Robert des ruines” sait représenter la mélancolie des vieilles pierres, tout en suggérant l’étrange paradoxe de leur fonction de lieux de vie.


Par un hasard extraordinaire, ce tableau et le suivant (lot 36), deux éléments d’un décor constitué de quatre œuvres d’Hubert Robert séparées depuis le milieu du XIXe siècle, ont été réunis par leur propriétaire actuel, qui a eu l’intuition que les deux œuvres pouvaient faire partie d’un même ensemble… Ils figurent ainsi, reproduits, dans l’ouvrage de Pierre de Nolhac de 1910, comme appartenant tous deux à la même collection, celle de Mme Lefebvre.


Commandées sans doute à Hubert Robert par le banquier grenoblois Théodore François Gaillard, ces deux toiles (ainsi que les deux autres, non identifiées à ce jour) seront en effet transmises successivement à son fils Théodore Eugène, puis à la fille de celui-ci, Octavie Lefebvre, née Gaillard. Ce n’est qu’à la mort de Jacques Lefebvre, le fils d’Octavie et de Francis Lefebvre, que le groupe de tableaux sera dispersé. On ne retrouvera ensuite cette Vue de Tivoli qu’à une vente de 1975.