Les Arts sous Influence : Napoléon

Les Arts sous Influence : Napoléon

View full screen - View 1 of Lot 37. A rare and large silver inkwell, Constant-Louis Renou, Paris, 1800-1801 | Rare et grand écritoire en argent par Constant-Louis Renou, Paris, 1800-1801.

Probablement utilise pour la signature du Concordat

A rare and large silver inkwell, Constant-Louis Renou, Paris, 1800-1801 | Rare et grand écritoire en argent par Constant-Louis Renou, Paris, 1800-1801

Lot Closed

September 22, 01:36 PM GMT

Estimate

4,000 - 6,000 EUR

Lot Details

Description

Probablement utilise pour la signature du Concordat 

A rare and large silver inkwell, Constant-Louis Renou, Paris, 1800-1801


circular, on eight ball-feet, the border pierced with palms, the tray presenting two oval ink-pots, the finials formed with kneeling angels encircling an ewer, two oval sand cups, on four feet decorated with paws and lions heads, the center engraved with a circular palmettes frieze surrounded by four compartments, the cover pierced with eight holes for the feathers and a central container for the sponge (bell missing)

Diam. 33,3 cm, 2.620 g. ; Diam. 13in., 84oz 5dwt

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Probablement utilise pour la signature du Concordat 

Rare et grand écritoire en argent par Constant-Louis Renou, Paris, 1800-1801


de forme ronde, reposant sur huit pieds-boules, la galerie ajourée de palmettes, le plateau présentant deux pots à encre de forme ovale, les prises formées d'anges agenouillés enserrant une aiguière, deux coupelles à sable ovales à côtes, reposant sur quatre pieds à décor de griffes et têtes de lion, le centre gravé d'une frise de palmettes de forme ronde entouré de quatre compartiments, le couvercle percé de huit trous pour porter les plumes et d'un récipient central pour l'éponge (clochette manquante)

By family tradition, given to Baron de Gérando by Napoléon I for his help with the signature of Concordat where this inkstand was used.

Joseph-Marie, Baron de Gérando, member of the State Council and Peer of France (1772-1842), French Ambassador to Pope Pius VII, was married to Marie-Anne de Rathsamhausen, a noble family from Alsace, allied to the princely family of Wurtemberg and other German princes;

Thence by direct descent to the present owner.

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Par tradition familiale, donné par l'Empereur Napoléon I au baron de Gérando pour son aide au moment de la signature du Concordat au cours duquel cet important encrier aurait été utilisé.

 Joseph-Marie, baron de Gérando, membre du Conseil d'État et Pair de France (1772-1842), Ambassadeur de France auprès du Pape Pie VII, était marié à Marie-Ann de Rathsamhausen, famille noble d'Alsace, alliée à la famille prinicère de Wurtemberg et d'autres princes allemands ;

Puis par descendance directe jusqu'au propriétaire actuel.

Following the French Revolution, a major religious crisis occured. The revolutionary regime pursued the policy of religious tolerance that had begun to be promoted by Louis XVI with the Edict of Versailles signed in 1787. The most conservative Catholics saw this policy as a deliberate attack on the spiritual authority of the Church and entered into resistance against the regime. Tensions increased further when the clergy's property was nationalised on November 2, 1789.


In this context Napoleon Bonaparte carried out a coup d'état on November 9, 1799. For his own interests, the First Consul had to settle this religious crisis that had been raging in the country for ten years now. To restore peace, the First Consul entered into negotiations with Rome, represented by the abbots Bernier and Cacault, while Pope Pius VII was represented by Spina and Cardinal Consalvi. The Concordat was signed on July 15, 1801 in Paris by the representatives of the First Consul, Joseph Bonaparte, and the Pope, Cardinal Consalvi, and ratified in the following weeks by the First Consul Bonaparte and by Pope Pius VII. Thus, the French State retained a large part of the management of the Church since it appointed the bishops; the number of dioceses was reduced by half compared to the Ancien Régime; the clergy was paid by the State and had to take an oath of loyalty.


According to family tradition, Baron de Gérando received from Napoleon I a few years later the inkwell that was used to sign the Concordat. Indeed, Marie-Joseph de Gérando, born in 1772, came from an important family of Lyon, the son of an architect and administrator of the Lyon almshouse, and was destined to enter the orders. However, the amnesty of 1795 gave him the opportunity to settle in Paris. There he won first prize in a competition organised by the French Institut. As a great intellectual, he wrote many works on sociology and was very interested into Kant's work on primitive people. He became vice-president of the Superior Council of Health and administrator of the Charity of the Paris 11th arrondissement. Gérando was close to the Freemasons and shared the idea of mutual education. He married Marie-Anne de Rathsamhauser, from the Alsatian nobility, allied with the princely family of Wurtemberg. He was finally attached by Lucien Bonaparte to the Ministère de l'Intérieur, and stayed there for 17 years. In 1805 he accompanied Napoleon to Italy, and introduced the French administration in Tuscany (1808) and in the Roman States (1809) where he became French Ambassador to Pope Pius VII. He was named Grand Officier de la Légion d'Honneur and became a member of the Consultative Bureau of Arts and Trade thanks to Lucien Bonaparte.


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A la suite de la Révolution Française, on assiste à une crise religieuse majeure. En effet, le régime révolutionnaire poursuit cette politique de tolérance religieuse qui commençait à être promue par Louis XVI avec notamment l’Edit de Versailles signé en 1787. Les catholiques les plus conservateurs considèrent cette politique comme une attaque délibérée contre l’autorité spirituelle de l’Église et entrent en résistance contre le régime. Les tensions se multiplient encore lors de la nationalisation des biens du clergé le 2 novembre 1789.


C’est dans ce contexte que Napoléon Bonaparte réalise un coup d’état le 9 novembre 1799. Pour ses intérêts, le Premier Consul doit régler cette crise religieuse qui sévit dans le pays depuis dix ans maintenant. Pour rétablir la paix, le Premier Consul entame des négociations avec Rome, il est représenté par les abbés Bernier et Cacault, tandis que le Pape Pie VII est représenté par Spina et le cardinal Consalvi. Le Concordat est signé le 15 juillet 1801, à Paris par les représentants du Premier Consul, Joseph Bonaparte, et du Pape, le cardinal Consalvi, puis ratifié dans les semaines suivantes par le Premier Consul Bonaparte et par le Pape Pie VII. Ainsi, l’Etat français conserve une grande partie de la gestion de l’Eglise puisqu’il nomme les évêques ; le nombre des diocèses est réduit de moitié par rapport à l’Ancien Régime ; le clergé est rémunéré par l’État et doit prêter serment de fidélité.


C’est quelques années plus tard que, selon la tradition familiale, le Baron Gérando recevra de la part de Napoléon Ier l’encrier qui aurait servit à signer le Concordat. En effet, Marie-Joseph de Gérando, né en 1772, est issu d’une importante famille Lyonnaise, fils d’architecte et d’administrateur de l’Aumône de Lyon, il se destine à entrer dans les ordres. Cependant, l’amnistie de 1795, lui donne l’occasion de s’installer à Paris. Il y remporte le premier prix d’un concours de l’Institut de France. Grand intellectuel, il écrira de nombreux ouvrage de sociologie et s’intéressera beaucoup aux travaux de Kant sur les peuples sauvages. Il devient vice-président du Conseil supérieur de la santé et administrateur de la Charité du XIe arrondissement de Paris. Gérando est proche des francs-maçons et partage l’idée de l’éducation mutuelle. Il se marie avec Marie-Anne de Rathsamhauser, issue de la noblesse Alsacienne, alliée avec la famille princière de Wurtemberg. Il est finalement attaché par Lucien Bonaparte au ministère de l'Intérieur, il est nommé en 1804 secrétaire général de ce ministère pendant 17 ans, il accompagnera en 1805 Napoléon en Italie, et introduira l'administration française en Toscane (1808) et dans les États romains (1809) où il devient Ambassadeur de France auprès du Pape Pie VII. Il est nommé Grand Officier de la Légion d’Honneur et devient membre du bureau consultatif des arts du commerce grâce à Lucien Bonaparte.