Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

View full screen - View 1 of Lot 13. FRENCH, BURGUNDY, CIRCA 1460-70 | SAINT JAMES THE GREATER.

FRENCH, BURGUNDY, CIRCA 1460-70 | SAINT JAMES THE GREATER

Auction Closed

December 3, 07:24 PM GMT

Estimate

10,000 - 15,000 EUR

Lot Details

Description

FRENCH, BURGUNDY, CIRCA 1460-70

SAINT JAMES THE GREATER


polychromed limestone


H. 120 cm ; 47¼ in.


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FRANCE, BOURGOGNE, VERS 1460-70

SAINT JACQUES LE MAJEUR


pierre calcaire polychrome


H. 120 cm ; 47¼ in.

Private collection, France


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Collection particulière, France


Related Literature

F. Baron, Sculpture Française, I. Moyen Âge, exh. cat. Musée du Louvre, Paris, 1996, pp. 183;

M. Aubert, Description raisonnée des sculptures du Moyen Âge, de la Renaissance et des Temps Modernes, T. I, Musée du Louvre, Paris, 1950, pp. 234-335;

J. Boccador, Statuaire médiévale en France de 1400 à 1530, T. I, Paris, 1974, pp. 256-257;

J. Baudoin, La sculpture flamboyante en Bourgogne et Franche-Comté, Nonette, 1996, pp. 248.


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Références bibliographiques

F. Baron, Sculpture Française, I. Moyen Âge, cat. exp. Musée du Louvre, Paris, 1996, pp. 183 ;

M. Aubert, Description raisonnée des sculptures du Moyen Âge, de la Renaissance et des Temps Modernes, T. I, Musée du Louvre, Paris, 1950, pp. 143-144 et 234-335.

J. Boccador, Statuaire médiévale en France de 1400 à 1530, T. I, Paris, 1974, pp. 256-257 ;

J. Baudoin, La sculpture flamboyante en Bourgogne et Franche-Comté, Nonette, 1996, pp. 248.

This polychrome stone figure of St James the Greater is a fine example of the art of the Burgundian 'imager' sculptors of the second half of the fifteenth century. Saint James is dressed in a long robe reaching to his ankles, enabling him to walk, as well as a broad-brimmed hat decorated with a Galician scallop shell. He holds the Gospels in his left hand.  

This type of representation of James as a walker is explained by the continuing enthusiasm for the pilgrimage to Compostella that followed the discovery of the saint's relics in the eleventh century, as well as the establishment across Europe of influential confraternities dedicated to St James in subsequent centuries. The depiction of James the Greater as a pilgrim was now preferred over his portrayal as an apostle. Resemblances can be observed between the present saint and the figure of St James as a Pilgrim in the Musée du Louvre, originally from Semur-en-Auxois (Côte-d'Or, circa 1460, inv. no. RF 1615), as well as the St James in the church of Lamargelle (Côte-d'Or, circa 1470), sometimes attributed to Antoine le Moiturier (cf. J. Boccador, op. cit., p. 257). These Burgundian works choose to portray the saint not as a young pilgrim in his prime, but as a man whose face is marked by the passage of time (cf. M. Aubert, op. cit., p. 335). They reflect the influence of the greatest sculptors active in the Duchy of Burgundy during the fifteenth century, such as Jean de la Huerta (1413-c.1462) and Antoine Le Moiturier (1463-1497).

The present St James is distinguished by the slightly squat proportions typical of Burgundian figures, the hook-like curls of the beard and the treatment of the heavy drapery with its deep tubular folds. The sculpture is notable for its pursuit of realism in the face, where the carving of the wrinkles and the polychromy of the eyes convey the elderly man's serene expression with subtle precision. Finally, the manner in which the sculptor has chosen to show the saint's hand holding the Gospels through the cloak is both surprising and remarkable.


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Ce saint Jacques Le Majeur en pierre polychrome est un bel exemple de l’art des sculpteurs « Imageurs » bourguignons de la seconde moitié du XVe siècle.

Le Saint est vêtu d’une robe de bure qui s’arrête aux chevilles afin de permettre la marche, il porte un chapeau à bord large orné d’une coquille de Galice et tient les Évangiles dans sa main gauche.

Ce type de représentation de Jacques comme un marcheur s’explique par l’essor continu du pèlerinage vers Compostelle depuis la découverte des reliques du saint au XIe siècle, ainsi que de l’installation de confréries influentes dédiées à saint Jacques à travers l’Europe dans les siècles suivants. A la figure de l’apôtre, est dorénavant privilégiée la représentation de Jacques le Majeur en pèlerin. On peut noter une raisonnante entre notre saint et le Saint Jacques en Pèlerin conservé au Louvre provenant de Semur-en-Auxois (Côte-d’Or, vers 1460, inv. no. RF 1615), ainsi que dans le saint Jacques de l’Église de Lamargelle (Côtes d’or, vers 1470), parfois attribué à Antoine le Moiturier (cf. J. Boccador, op.cit., p. 257). Ces œuvres bourguignonnes font le choix de représenter le saint non pas comme jeune pèlerin dans la force de l’âge, mais comme un homme dont le visage traduit le passage du temps (cf. M. Aubert, op. cit., pp. 335). On y retrouve l’influence des plus grands sculpteurs actifs dans le duché de Bourgogne au XVe siècle comme Jean de la Huerta (1413-v.1462) ou Antoine Le Moiturier (1463-1497).

Notre Jacques est marqué par les proportions légèrement courtes des figures bourguignonnes, la barbe sculptée en crochet, ainsi qu’un traitement des drapés lourds aux plis épais et tubulaires. Il se distingue par la recherche de réalisme du visage, dont la taille des rides ainsi que la polychromie du regard traduisent avec précision et subtilité une expression de sérénité du vieil homme. Enfin, la manière étonnante dont le sculpteur a choisi de représenter la main du Saint tenant les Évangiles à travers le manteau est remarquable.