Jamais perdu en mer, Collection Jean-Paul Morin

Jamais perdu en mer, Collection Jean-Paul Morin

View full screen - View 1 of Lot 180. MASQUE YUP'IK, ALASKA.

MASQUE YUP'IK, ALASKA

Auction Closed

October 14, 03:50 PM GMT

Estimate

15,000 - 25,000 EUR

Lot Details

Description

MASQUE YUP'IK, ALASKA


haut. 23,5 cm ; 9 ¼ in

Galerie Flak, Paris

La présence de plusieurs masques Yupiit (Yup’ik au singulier) au sein de la collection Jean-Paul Morin permet d’observer la variété presque infinie de l’artisanat Yup’ik. La maîtrise du travail du bois, caractéristique de ce peuple originaire de la région sud-ouest de l’Alaska se perçoit dans leur habileté à mêler admirablement des attributs à la fois humain et animal.


Porté par l’angalkuq (le chamane) dans le contexte de cérémonies, le masque, qui présente des caractéristiques zoo-anthropomorphes évidentes, comme nous pouvons le voir au niveau des oreilles, de la forme des yeux et également des pigments mouchetés apposés sur la demi-face droite, renvoyant particulièrement aux attributs d’un animal, et au niveau du nez et de la bouche sculptés en bas-relief qui s’apparente davantage aux traits physiques d’un humain, créait une atmosphère spectaculaire. A travers ces caractéristiques, le masque Yup’ik représentait ainsi les yua (les âmes) des animaux, qui, en mettant leur corps à disposition des humains, déterminaient les périodes d’abondance des ressources ou bien de famine.


Au-delà de leur spécificité zoo-anthropomorphe, les masques Yup’ik se caractérisent par la présence de différents attributs tels que des plumes d’oiseaux, des morceaux de bois, d’un arceau, matériaux que les Yupiit avaient à leur disposition dans leur environnement géographique. Assemblés au masque ils rendaient non seulement chaque masque tout à fait unique, mais lui conféraient dans un même temps un caractère solennel et intimidant au moment de son utilisation dans le cadre de cérémonies. Les entailles visibles sur le pourtour du masque suggèrent la présence de ces attributs à l’origine. Le caractère éphémère de ces masques, créés et utilisés le temps d’une cérémonie peut expliquer leur absence. Si nous n’avons pas connaissance à ce jour de la signification exacte et précise des attributs, il est admis que souvent, après chaque cérémonie, le masque est aussitôt abandonné et parfois détruit. (cf. Le Fur, Musée du Quai Branly, La Collection, 2009, p. 312.)