Lot 106
  • 106

[Broodthaers, Marcel] Jean Raine -- Charles Bounameaux

Estimate
1,500 - 2,000 EUR
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Description

  • [Broodthaers, Marcel] Jean Raine -- Charles Bounameaux
  • Ensemble de 2 manuscrits de souvenirs sur Marcel Broodthaers.
  • ink on paper
Rares témoignages d’amis proches.

Raine, Jean. Eléments de biographie. Situation. Premier portrait. Second portrait. Février 1976. Ensemble de 17 p. in-4, dont 5 p. manuscrites, les autres tapuscrites avec corrections.



Écrits peu après la mort de Marcel Broodthaers en janvier 1976, le peintre et poète belge Jean Raine (1927-1986), proche de Cobra comme des surréalistes, livre des souvenirs concernant la première période de son ami Broodthaers : "L’époque était à la misère. […] Broodthaers travaillait au Pense-Bête" Le témoignage éclaire le passage de Broodthaers de la poésie à l’art. deux pages concernent l’"Utilisation des gravures", avec l’emploi spécifique qu’en fait Broodthaers.
Broodthaers avait présenté Jean Raine en 1962 à Philippe Toussaint, propriétaire de la Galerie Saint-Laurent à Bruxelles, qui allait devenir leur galeriste à tous les deux.
[On joint : ]
Jean Raine. 3 plaquettes d’expositions de Jean Raine, avec, pour celle de sa première exposition, à la Galerie Saint-Laurent en 1962, un court texte de Marcel Broodthaers.



Bounameaux, Charles. Marcel Broodthaers. 12 octobre 2001. 20 p. in-4.



Les éléments biographiques sur Marcel Broodthaers étant rares, ce témoignage d’un ami de jeunesse de Marcel Broodthaers est précieux. L’ami évoque le poète et l’artiste, et notamment l’élaboration de certains de ses livres ; ainsi, à propos de Pense-Bête : "Maria avait découpé, à des dimensions carrées ou rectangulaires différentes, des papiers glacés de couleur. Il lisait le texte et lui demandait de temps à autre un papier qu’il collait pour masquer une partie du texte. Je rapproche de ce travail qu’il faisait avec une grande concentration, une curieuse pratique de lecture qu’il avait : il ne coupait pas les pages des livres qui en auraient besoin pour qu’on puisse les lire, et se concentrait de [sic] ce qu’il pouvait encore lire ainsi. Il m’avait expliqué qu’on n’a pas besoin de tout ce qu’a écrit un auteur pour le comprendre" (p. 12-13).