Vigny, Alfred de

Vigny, Alfred de

Servitude et Grandeur militaires.

Paris, Félix Bonnaire, Victor Magen, 1835.

In-8 (206 x 127 mm). Bradel de papier moiré prune, dos titré orné de filets dorés, tranches mouchetées (Reliure postérieure).

Édition originale.

Envoi autographe signé, à l’encre brune, sur le faux titre :

"Mr Gustave de Romand

témoignage d’amitié

Alfred de Vigny".

Futur haut fonctionnaire français, Gustave du Bois de Romand (1810-1871) était un proche de Vigny, qui avait fait la connaissance de son père en 1821, alors qu’il était en garnison à Rouen où le baron d’Empire Joseph Dubois de Romand était directeur des Douanes. Nommé Conseiller d’état et chambellan à la cour de Russie, Gustave du Bois de Romand-Kaïssaroff, naturalisé russe en 1859, résidait en grande partie à Paris avec son épouse Nathalia Kaïssarova.

En trois récits, parus séparément dans la Revue des Deux Mondes entre mars 1833 et octobre 1835, Vigny composa une sorte de "journal militaire" inspiré en partie de sa propre expérience et qui allait assurer définitivement sa renommée littéraire. Trente ans plus tard, Barbey d’Aurevilly lui rendit hommage, à sa façon, dans les Quarante médaillons de l’Académie : "M. de Vigny est mort hier. C’était un de ces poëtes pour lesquels on donnerait toutes les Académies de la terre. [...] Il a fait deux ou trois choses immuablement glorieuses, cet Immortel, qui, comme ses collègues, ne l’est pas pour rire. Éloa avant tout ! puis Moïse, puis Grandeur et servitude militaires ! Grandeur et servitude militaires qu’on devrait imprimer à l’Imprimerie Impériale aux frais de l’État et faire lire dans toutes les casernes de France ! Ce serait comme une éducation de l’Honneur !".