Cocteau, Jean

Livres et Manuscrits des XIX & XXe siècles (lot 99 à 171)

COCTEAU, JEAN 

Le Cap de bonne Espérance.

Paris, Éditions de la Sirène, 1918.

EXEMPLAIRE DU POÈTE LAURENT TAILHADE.

In-12 (168 x 130 mm). Reliure pastiche dans le goût de Huser : bradel demi-vélin ivoire, dos lisse à décor continu de fines guirlandes dorées, titre et date manuscrits en bleu, couverture et dos. (Devauchelle).

Vélin très légèrement sali.

Édition originale.

Un des 500 exemplaire sur papier bouffant, n° 91.

Envoi autographe signé à Laurent Tailhade, à l'encre noire, au faux-titre :

"à mon cher parrain

Laurent Tailhade

son admirateur

et son ami

fidèle

Jean Cocteau

janvier 1919".

Dix ans auparavant, Laurent Tailhade avait effectivement parrainé Cocteau, alors âgé de dix-huit ans, lors de la première lecture publique de ses poèmes au Théâtre Fémina le 4 avril 1908, en prononçant un discours de présentation du jeune homme lors de ce récital organisé et financé par le comédien Édouard de Max.

Cocteau, des années plus tard, évoqua ce parrainage : "Je trouvais naturel d’être patronné par cet homme redoutable et qui ne supportait presque personne" (contribution à l’hommage rendu à Tailhade par l’Académie des Poètes en 1948).

[On joint :]

TAILHADE, Laurent.

- Lettre autographe signée à sa future épouse [Marie Agathe Eugénie de Gourcuff], Dimanche soir [1878]. Une page in-12. Signée "Laurent".

Il lui demande de lui envoyer les bretelles qu’il a oubliées "sur la roocking chair du petit-salon" et annonce son retour pour le mardi suivant : "il nous faut vider la grande question de la corbeille & de mon trousseau personnel".

Le mariage de Tailhade avec Agathe de Gourcuff sera célébré à Nantes le 6 janvier 1879, le couple s'installant à Bagnères-de-Bigorre. Après le décès de sa jeune femme, en 1883, Tailhade s'établira définitivement à Paris.

- Enveloppe autographe, à l'adresse de Mme Tailhade mère, à Bagnères-de-Bigorre [Paris, 1^er avril 1878].

PROVENANCE:

Hubert Heilbronn (ex-libris).