PF1232

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Lot 224
  • 224

Paire de marquises en bois laqué crème d'époque Louis XVI, attribuée à Adrien-Pierre Dupain

Estimate
60,000 - 80,000 EUR
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Description

  • Haut. 88 cm, larg. 85 cm prof. 62 cm
  • Height 34 2/3 in; width 33 1/2 in; depth 24 1/2 in
le dossier cintré et la ceinture à ressaut, les supports d'accotoir en balustres détachés à cannelures torses, les montants du dossier cannelés rehaussés de feuilles, reposant sur des pieds fuselés à cannelures rudentées ; garnies à carreaux et recouvertes de velours bleu ; l'une avec les marques TH, PLS DES/TUIL.LES et trois fleurs-de-lys couronnées dans un ovale, ainsi qu'un numéro au pochoir 11829 ; l'autre avec les marques FON, PALAIS DES/TUILERIES et trois fleurs-de-lys couronnées dans un ovale, ainsi qu'un numéro au pochoir 1[?]548

Provenance

- Probablement livrée au château de Saint-Cloud en 1785
- Château des Tuileries sous la Restauration
- Vente à Paris, galerie Charpentier, le 6 avril 1960, lot 81

Catalogue Note

Cette paire de marquises ou têtes-à-têtes doit être rendue au menuisier Adrien-Pierre Dupain. En effet, ce dernier est l’auteur d’un fauteuil à la Reine de l’ancienne collection Daniel Duault (ill. dans L’Estampillen°193, juin 1986, pp. 61-62, fiche 193B), présentant des supports d’accotoir identiques, mais également une sculpture de perles que nous ne retrouvons pas sur ces marquises. Ce fauteuil avait été commandé en 1785 pour la chambre du Petit Appartement de Marie-Antoinette à Saint-Cloud.

Le 19 février 1785, la reine achetait par l’intermédiaire du baron de Breteuil le château de Saint-Cloud, demeure ancestrale des ducs d’Orléans. Dès cet achat, le roi et la reine émirent le souhait d’y séjourner à la fin du mois d’août de la même année. De nombreux ordres furent alors passés au Garde-meuble de la Couronne, et ce jusqu’à la fin du mois de juillet. Par exemple, pour le grand cabinet, Hauré dut fournir « les bois des sièges et d’écran à double moulure, la sculpture la plus simple et la plus prompte à exécuter… ».

C’est très certainement pour ce château  que ces marquises furent fournies. Que devinrent-elles à la Révolution ? Probablement envoyées à Paris, elles meublèrent au début du XIXe siècle le château des Tuileries avant d’être très certainement vendues.