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LISZT. L.A.S. À BULOZ, 18 JUILLET 1851, 3 P. 1/2 IN-8 [AVEC :] UNE MINUTE AUTOGRAPHE DE LA RÉPONSE DE BULOZ, 2 P. IN-8

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描述

  • Franz Liszt
  • Lettre autographe signée à François Buloz, 18 juillet 1851. 
3 pages et demie in-8 (207 x 132 mm). — [On joint :] minute autographe de la réponse de Buloz, datée 7 7bre 1851, 2 pages in-8 (209 x 134 mm), sous chemise demi-maroquin rouge moderne. Lettre apparemment inédite au sujet d’un article de Liszt sur Berlioz. Liszt prie le célèbre directeur de la Revue des Deux Mondes de prendre connaissance de l’article qu’il vient d’écrire sur Harold de son ami Berlioz. L’exposition du système dramatique de M. Berlioz n’ayant point jusqu’ici trouvé place dans votre recueil, j’ai pensé que le moment était venu de combler cette lacune, d’autant plus qu’il me semble entrer dans les convenances de la Revue des deux mondes de traiter les questions d’art d’un point de vue plus sérieux et plus assuré […]. Il souligne qu’il est notoire aujourd’hui que les idées et les œuvres de M. Berlioz ont acquis dans l’ordre symphonique une importance et une signification qu’on ne saurait méconnaître sans injustice, ignorance ou préjugé. En m’appliquant à fixer cette signification et à en indiquer la portée, j’ai tâché en même temps de ménager une sorte de transition à vos lecteurs. En post-scriptum, il lui demande de lui renvoyer le manuscrit avec les épreuves par l’intermédiaire de M. Belloni [secrétaire de Liszt], qui aura l’avantage de vous remettre cette lettre avec l’article. L’article de Liszt fut refusé, comme en témoigne la réponse négative de Buloz, dont la minute est jointe : […] vous êtes peut-être un appréciateur trop porté de parti-pris pour le musicien, et il en résulterait que si nous avons fait une faute en le jugeant sévèrement (ce que je ne suis pas très disposé à reconnaître), nous en ferions une seconde en l’exaltant sans réserve. C’est en réalité Carolyne Sayn-Wittgenstein qui écrivit pour Liszt l’article sur Harold, mais elle le remaniera, pour ne le terminer qu’en 1853. L’article sera finalement publié en allemand, en 1855, dans la Neue Zeitschrift für Musik sous le titre Berlioz und seine Haroldsymphonie.