拍品 138
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ROUSSEAU. L.A.S. À AMBROISE VOLLARD, PARIS, 1909. 2 P. IN-8. UNE PROPOSITION DE VENTE, DONT "LE COMBAT DU TIGRE"

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3,000 - 4,000 EUR
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描述

  • Théodore Rousseau
  • Lettre autographe signée à Ambroise Vollard, datée Paris, le 23/7 1909.
2 pages in-8 (207 x 133 mm), sous chemise demi-maroquin bleu moderne. Une proposition de vente. Malgré l’appui et l’amitié de certains critiques, peintres et poètes, Le Douanier Rousseau eut une fin de vie assez désenchantée. Il vendait ses toiles assez difficilement. Il frappe donc de nouveau, un an avant sa mort, à la porte de Vollard, afin de lui proposer une affaire, notamment une copie d’un de ses tableaux les plus célèbres : Le combat du Tigre et du Buffle. D’abord, une toile qui intéressait déjà Vollard, puis deux autres tableaux : Comme vous aviez le désir depuis longtemps de vous rendre acquéreur du mauvaise surprise [sic], je la tiens toujours à votre disposition, pour la somme de 400 francs ainsi que 2 paysages 1° La reproduction de ma grande toile du combat du Tigre et du Buffle (toile n° 10). 2° Une vue prise porte de Vanves (toile n° 10). Les 2 paysages pour 100 francs. Il précise : Je pense que ces prix ne sont pas trop élevés, dans tous les cas on pourrait s’entendre tout de même. Il lui demande cependant une réponse rapide, car j’ai à la fin de ce mois des règlements à faire, et vous donnant la préférence je désire savoir à quoi m’en tenir. Faites-moi une offre raisonnable et l’affaire sera tranchée. Au-dessous de sa signature, Le Douanier Rousseau a indiqué sa qualité d’artiste peintre, en précisant son adresse : rue Perrel 2 bis près la rue Vercingétorix 14eme arrondt. C’est en 1909 que Le Douanier Rousseau commença à vendre des toiles à Vollard. Après avoir exposé le Combat de Tigre et de Buffle en 1908 au salon des Indépendants, Le Douanier Rousseau en fit une copie (une reproduction, comme il dit dans cette lettre), qu’il vendit à Vollard, mais à un prix inférieur à celui demandé par l’artiste. On connaît un reçu montrant que Le Douanier Rousseau toucha 190 F pour un envoi qui comprenait aussi deux autres tableaux (voir Le Douanier Rousseau, jungles à Paris, R.M.N., 2005, p. 144). Plus resserrée sur le sujet, la copie faite pour Vollard est aujourd’hui au Musée de l’Hermitage. D’après son carnet de comptes, il vendit cette année-là des tableaux pour plus de 1000 F. Ces ventes l’aidèrent à ne plus se sentir comme le “pauvre toqué” dont on se moquait dans son quartier, mais comme un professeur de peinture et un peintre célèbre. Ces ventes améliorèrent enfin sa situation financière, et lui permirent de prendre un appartement avec un atelier. Le Douanier Rousseau mourra l’année suivante. Les lettres du Douanier Rousseau sont d’une grande rareté.