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BRAUNER - GHÉRASIM LUCA. CE CHÂTEAU PRESSENTI. 1958. REL. DE LEROUX. AVEC MS AUTOGRAPHE ET DESSIN ORIG

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15,000 - 20,000 EUR
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描述

  • Ce château pressenti. Paris, Méconnaissance, 1958.
In-4 (220 x 280 mm). Box bicolore, vert anis pour le premier plat et rouge vif pour le second, chaque plat est décoré d’un polygone imitant une peau de serpent et percé de huit œillets métalliques formant une double boutonnière et laissant apparaître une pastille de box rouge au premier plat et vert au second, le dos lisse est partagé verticalement en deux, moitié vert et moitié rouge, avec titre au palladium, doublure des mêmes box rouge et vert alternés, tête dorée, chemise demi-box vert pâle et rouge et étui bordé (Leroux, 1971). Exemplaire n° 1, avec l'eau-forte coloriées à la main par Brauner, et enrichi d’un calque original de l'artiste et du manuscrit autographe complet du texte de Ghérasim Luca. Édition originale, illustrée d'un dessin de Brauner reproduit. Premier des 6 exemplaires de tête sur Madagascar comportant un tirage de l'illustration de Brauner à l’eau-forte et coloriée à la main par l’artiste, signée, datée et justifiée 1/6. Cet exemplaire unique est enrichi de :- un dessin original de Brauner (mine de plomb sur papier calque), projet de la gravure, s’inspirant de la première phrase ("L’oiseau immobile et à jamais indicible"). L'artiste représente un oiseau d’aspect totémique mêlé à un visage stylisé aux lèvres closes. Le calque à la mine de plomb ainsi que la gravure rehaussée présentent de légères différences avec le frontispice, notamment dans les striures, plumes et écailles.- Manuscrit autographe du texte de Gherasim Luca (26 ff. in-8, contrecollés sur des feuillets de papier Madagascar au format).- En outre, face à la gravure coloriée par Brauner, Gherasim Luca a recopié et signé au crayon les 15 premières lignes du texte imprimé. Première collaboration entre Gherasim Luca et son ami et compatriote roumain Victor Brauner, Ce château pressenti est le deuxième livre publié en France par le poète. Il s’agit de la traduction d’un des poèmes en prose du recueil Un loup à travers une loupe, paru à Bucarest en 1942, où s’exprime la voix singulière de Luca, marquée par le romantisme allemand et le surréalisme. Mais plutôt que de traduction, c’est de réécriture dont qu’il s’agit, tant le manuscrit joint présente des preuves de tâtonnements et de recherches : on relève quelques 250 corrections, ratures, ajouts, variantes, biffures, etc. Certains paragraphes figurent dans différentes versions jusqu’à ce que le poète ait trouvé la forme définitive, transcrite alors en lettres capitales. À plusieurs reprises, Luca note quelques mots comme le noyau d’une idée à développer et parfois, des expressions écartées sont aussi séduisantes que celles retenues, ainsi dans la phrase finale : "Chaque fois que je t’approche une tombe m’aspire" était primitivement "Chaque fois que je t’embrasse je touche le squelette de tes lèvres". Dans une fascinante reliure de Georges Leroux, où les matériaux employés soulignent l’étrangeté de ce texte visionnaire.