拍品 75
  • 75

MASQUE, YAKA, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO |

估價
30,000 - 50,000 EUR
Log in to view results
招標截止

描述

  • haut. 47 cm ; 18 1/2 in

來源

Collection Jef Vanderstraete (1904-1984), Bruxelles
André Fourquet (1928-2001), Paris
Edward Klejman, Paris
Daniel Hourdé, Paris
Collection Marceau Rivière, Paris, acquis ca. 1980

展覽

Paris, Ecole Supérieure Internationale d'Art et de Gestion, Art Africain, 23  avril - 3 mai 1991
Paris, Musée Dapper, Formes et Couleurs. Sculptures de l'Afrique Noire, 1er avril - 15 septembre 1993
Le Mans, Carré Plantagenêt, musée d'archéologie et d'histoire, Masques d'Afrique, 12 mai - 29 août 2010

出版

Arts d'Afrique Noire, Printemps 1986, n° 57, p. 50 ; Hiver 1989, n° 72, p. 7
Rivière et Lehuard, Art Africain, 1991, n° 61
Falgayrettes-Leveau et Stéphan, Formes et Couleurs. Sculptures de l'Afrique Noire, 1993, p. 59 et 61
Tribal Art Magazine, Printemps 2003, n° 2, p. 106
Joubert et Rivière, Masques d'Afrique, 2010, p. 71 et 93, n° 65

拍品資料及來源

Par Arthur P. Bourgeois, Ph.d. Le masque Yaka de la Collection Marceau Rivière est un masque Yaka primitif exceptionnel, magnifiquement conservé, aux traits puissants et surmonté d’une coiffe peinte. Il est de la main du sculpteur yaka nkaleweni que j’ai nommé « Maître de la frontière » et dont l’œuvre est liée au commandant Alphonse-François-Edouard Cabra (1862-1932) et à son assistant François-Léopold Michel (1855-1932) de l’État indépendant du Congo. Du 5 juillet 1901 à novembre 1902, Cabra et Michel ont déterminé le tracé de la frontière entre l’État indépendant et l’Angola portugais, entre Noque sur le fleuve Congo et les rivières Kwilu et Kwango. Chacun des deux hommes fit don d’un certain nombre de masques créés par ce maître sculpteur au Musée Royal de l’Afrique Centrale de Tervuren; Cabra en 1903 (n° d’inv. EO.0.0.205-8) et Michel en 1919 (n° d’inv. 23319). Une autre œuvre de la main de ce sculpteur a été vendue par Sotheby’s en 2017 (Lot 119). Il est probable que le masque Rivière – entre autres - a été collecté dans la chefferie Yaka de Swa Yikomba, soit dans le village de Pangala, soit dans celui de Tunza. Le style de ce masque s’inscrit dans un courant transitionnel par rapport à celui des peuples Nkanu, voisins immédiats à l’ouest, et il est possible que son inspiration vienne d’une forme simplifiée de la sculpture Nkanu.

S'intégrant dans le corpus des grands masques kholuka ou mbaala, caractérisés par l'expressionnisme de leurs traits projetés en haut relief - yeux globuleux, nez proéminent, bouche ouverte sur une mâchoire puissante -, ce masque se distingue par ses très belles qualités plastiques témoignant de l’individualité artistique du Maître sculpteur qui en est l’auteur - équilibre, nervosité de la sculpture, profondeur de la patine et finesse des modelés. Symbolisant l'univers cosmogonique des Yaka, il contribue puissamment à façonner et à mettre en scène le patrimoine culturel transmis aux initiés.

Aux très belles qualités plastiques de ce masque s'ajoutent l’exceptionnelle conservation de sa coiffe - en toile de coton -  et l'absence de personnage la surmontant, accentuant le caractère dramatique du visage, et faisant ainsi de lui un des chefs-d'œuvre de l'art expressionniste développé par les Yaka/Suku.