拍品 62
  • 62

STATUE, TORAJA, SULAWESI, INDONÉSIE |

估價
60,000 - 90,000 EUR
Log in to view results
招標截止

描述

  • haut. 171 cm; 67 1/3 in

來源

Collection Guy Piazzini, Paris
Jean-Jacques Dutko, Paris
Collection Michel Perinet, Paris, acquis en 1997
Alain de Monbrison, Paris
Collection privée, Paris, acquis en 2001

展覽

Paris, Galerie Jean-Jacques Dutko, Mata Hari di Indonesia, 1 octobre - 15 novembre 1997

出版

Tasset, "Le retour de Mata Hari", in Le Figaro, 1997

Condition

Very good condition overall. Some stable running cracks and holes all over the statue but coherent with age and use. Majors ones running on the middle of the torso and on the proper right side of the face but visible on the catalogue illustration. The black pigments on the torso, the back and eyebrows are well-preserved, as well as the shells on the eyes. The arms are removable. Wear consistent with age and use within the culture.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

拍品資料及來源

Apogée de l’art du groupe Toraja, originaire des montagnes du nord de Sulawesi, les figures en bois tau tau sont des portraits commandités par les familles de très haut rang social pour commémorer leurs ancêtres défunts. Symbole de leur richesse et de leur opulence ces effigies étaient élaborées avec le plus grand des soins et des raffinements. Accompagnant l’ancêtre défunt dans sa dernière demeure, taillée dans le roc, au milieu d’une falaise, ces sculptures étaient également considérées comme les gardiens de la tombe et les protecteurs de la vie. Posant leur regard serein sur la vallée elles préservaient le lien entre le monde des ancêtres et celui des vivants. Si le terme tau signifie l’homme la répétition de ce terme peut être comprise comme « qui ressemble à l’homme ». Véritable portrait physique du défunt ces sculptures lui assurait donc une vie dans l’au-delà au sein du royaume du Poyo.

Au sein de son corpus, cette figure tau tau représentant un ancêtre masculin se distingue par la belle fluidité des volumes corporels associée à la profonde intensité de l'expression. Si elle était autrefois richement vêtue, sarong, bijoux en or, ornements de tête, couteau sacré et attributs familiaux, elle s’impose aujourd’hui à nous sous sa forme originelle. A la beauté de la patine du bois de jacquier – réservé aus statues des plus hauts dignitaires – répondent l’élégance et la rareté des tatouages gravés et sculptés et l’élégant chignon qui selon Alain Schoffel confirment le statut très élevé de l’ancêtre représenté (communication personnelle). Par l’ensemble de ses qualités esthétiques cette rare statue tau tau s’apparente à l’effigie autrefois dans la collection d’Alain Schoffel aujourd’hui conservée au Metropolitan Museum de New York (inv. n° 1988.143.91) ; elles illustrent l’apogée de ce corpus hautement sacré.