

in Sam Hunter, Tom Wesselmann, Rizzoli, 1994, p. 25.
Avec Mouth Study for Minneapolis Catalogue, Cover, Tom Wesselmann impose « sa » bouche, à l’instar des Marylin de Warhol, comme une incontournable icône des Sixties.
Provenant de l’ancienne collection de Stanley Seeger, Mouth Study for Minneapolis Catalogue, Cover donne à voir des lèvres mi-closes d’un rouge vif contrastant avec le blanc éclatant d’une dentition parfaite, digne d’une star hollywodienne. Même si Wesselmann ne s’est jamais revendiqué d’une quelconque école ou courant, sa série Mouth, comme sa série Smokers, qu’il commence en 1967, est définitivement pop. Jusqu’aux années 1970, l’artiste se fait l’interprète de la vie à l’américaine, développant une imagerie singulière en se concentrant sur des plans rapprochés absolument saisissants, fragments de sensualité figé sur la toile, d’une intensité et d’un érotisme qui détonnent avec la simplicité de la composition et illustrent l’obsession de l’artiste pour les formes souveraines et explicites.