Horace Vernet
Portrait de Jean-Georges Schickler, Chef d'escadron du Canton de Bale, huile sur toile
Estimation €80.000–120.000
Importante paire de Putti provenant de la chapelle Fugger à Augsbourg par Hans Daucher, vers 1525-1530
Estimation sur demande
Grand retable sur la Vie de Saint Lambert, Flandres du Sud, Brabant, vers 1530
Estimation €100.000–150.000
Panoplie d'armes et armures européennes et du Moyen-Orient XVIIIe – XIXe siècle
Estimation €6.000–7.000
Le château de Beaurepaire
Tapisserie flamande, Bruxelles, probablement de l’atelier de Pieter de Pannemaker, premier quart du XVIe siècle
Estimation €120.000–180.000
Bas-relief circulaire à double face en marbre (oscillum), Art romain, vers le milieu du 1er siècle avant J.-C.
Estimation £150.000–250.000
En vente en Juillet 2019 à Londres
Le château de Martinvast, le rêve fou d’un banquier esthète
Ramifiée en Suisse, dans le pays de Bade, à Berlin, et en France, la dynastie des Schickler forme au XIXe siècle une puissante famille de financiers protestants. Banquier de la famille royale de Prusse, qui le fait baron, Arthur de Schickler est, sous le Second Empire, un influent représentant de la branche française de la famille.
Héritier de cette dynastie, il est l’homme de Martinvast.
Il achète en 1867 le château de Beaurepaire, situé près de Cherbourg dans l’ancienne seigneurie de Martinvast.
Bâtisseur, il confie immédiatement à l’architecte britannique William Henry White le soin de l’agrandir. Les grands travaux se succèdent : il fait adjoindre une galerie néogothique ainsi qu’une nouvelle aile à la propriété. Il imagine un luxuriant jardin d’hiver aux inspirations mauresques et le parc que dessinera le symboliste Lucien Levy-Dhurmer voit naître des palmiers et d’étonnantes cascades.
Le résultat est une folie néogothique aux accents victoriens. Bâtie en équerre, son style composite assumé, qui tient du Moyen Age comme de la Renaissance, n’est pas sans rappeler le Château d’Abbadie à Hendaye, construit par Viollet le Duc à la même époque.
Une personnalité secrète, un mode de vie brillant
Membre éminent du Jockey Club, fondateur du comité des courses avec le prince Murat et le baron Gustave de Rothschild, Arthur de Schickler partage son temps entre Martinvast et son impressionnant hôtel particulier sis 17, place Vendôme – aujourd’hui le Ritz-, où il reçoit la société parisienne.
On dit de lui qu’il parle peu, mais qu’il dépense beaucoup. Il lui fallait assurément beaucoup d’argent pour reconstruire Martinvast et y développer une écurie pendant un demi-siècle.
Persévérant, il s’impose comme le plus grand éleveur de son temps et fait de Martinvast un haras renommé. L’air salin de la Manche fait des miracles sur le turf parisien : ses pur-sang Sancy, Suzerain, Semendria, redoutés à Longchamp comme à Chantilly, entrent dans la légende.
Les Pourtalès-Schickler, une alliance prestigieuse
La fille d’Arthur de Schickler, Marguerite, est une artiste éclairée et une débutante convoitée. Promise au comte Hubert de Pourtalès, la signature de son contrat de mariage voit défiler place Vendôme près de deux mille invités, parmi lesquels le duc d’Aumale, la princesse Mathilde et Adolphe Thiers.
De même que les Schickler, les Pourtalès appartiennent à cette noblesse protestante des provinces de l’Est. Huguenots cévenols, ils se sont réfugiés en Suisse au début du XVIIIe siècle. L’époux est le petit-fils du comte James de Pourtalès-Gorgier, chambellan du roi de Prusse et propriétaire d’une des plus belles collections d’antiques et de tableaux de son temps (Bronzino, Rembrandt, Ingres) et sa mère, Mélanie Renouard de Bussière est une intime de l’impératrice Eugénie et une figure intellectuelle incontournable de la fin du XIXe.
Une collection à l’éclectisme préservé
Collectionneur érudit et passionné, Arthur de Schickler décore richement Martinvast. Il achète dans toute l’Europe : en France bien sûr, mais aussi lors de ses voyages en Italie, en Allemagne, des tapisseries et objets d’art du XVI, XVIIe siècle. Son arrière petit-fils, le comte Christian de Pourtalès, continuera d’entretenir, au XXe siècle, le rêve de son ancêtre.
La collection nous est parvenue quasiment intacte. Elle porte le cachet d’un lieu et l’empreinte secrète d’une dynastie.
Des portraits par Horace Vernet et Franz-Xaver Winterhalter immortalisent les personnalités de la famille Schickler-Pourtalès. L’ensemble dévoile aussi des tapisseries flamandes du XVIe siècle de Bruges, Bruxelles, française du XVIIe siècle tissées dans les ateliers parisiens ; des objets d’art allemands comme un grand retable en chêne du Brabant, vers 1520/1540, ou cette paire de chérubins en pierre calcaire provenant de la chapelle Fugger à Augsbourg, vers 1530 ; un oscillum antique passé dans la collection Campana, et des arts décoratifs de style néogothique.
Dans un savant éclectisme, la collection révèle un goût aux confluences de la beauté, de la fortune et du pouvoir.
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