Livres et Manuscrits du XVe siècle à nos jours, dont Cinéma, Art contemporain et Bande dessinée

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View full screen - View 1 of Lot 37. Correspondance à Antonio Gherardi-Angiolini, 1828-1832 ; en français ou en italien..

XIXe siècle (lots 28 à 50)

Bonaparte famille

Correspondance à Antonio Gherardi-Angiolini, 1828-1832 ; en français ou en italien.

Lot Closed

March 1, 01:37 PM GMT

Estimate

2,000 - 3,000 EUR

Lot Details

Description

XIXe siècle (lots 28 à 50)


Bonaparte famille

Lettres à Antonio Gherardi-Angiolini et à son épouse.

Florence, Rome ou Turin, 1828-1832.


Correspondance de neveux de Napoléon et de leurs épouses à Antonio Gherardi-Angiolini, gendre du diplomate italien Luigi Angiolini.


Napoléon-Louis BONAPARTE (1804-1831), second fils de Louis Bonaparte et de la reine Hortense.

30 lettres autographes signées et 4 lettres signées à Antonio Gherardi ou à son épouse Luisa. Florence ou Rome, 27 septembre 1828-15 janvier 1831. 38 pages in-4, avec adresses, les 4 lettres dictées en italien. Quelques défauts et déchirures.

Nouvelles familiales, parlant notamment de ses cousines, de sa tante ou de sa belle-mère, Madame Mère, dont la santé les tourmente parfois. Il est question d’achat et de vente de maisons, des heureux souvenirs que toute la famille conserve du domaine des Gherardi à Severezza, véritable paradis. Il travaille à une histoire de Florence, pour combattre l’oisiveté : "ce n’était pourtant point là ma vocation et je n’étais point né pour griffonner de la littérature, mon poignet est assez fort pour porter quelque chose de plus lourd qu’une plume". Il alterne séjours à Rome et à Florence : "Rome est toujours belle, assommante, pittoresque et lugubre. Oh quelle différence avec notre belle et bonne Toscane". En août 1830, il évoque les journées des Trois Glorieuses : "Une révolution de philosophes vient d’avoir lieu… J’en ai la tête perdue… Quel bonheur d’être Français ! Jamais peuple au monde n’a déployé autant de courage, et de modération dans le succès".

Mais ce changement de dynastie ne permettra pas encore aux membres de la famille Bonaparte de rentrer en France. Le 17 mars 1831, Napoléon-Louis devait succomber de l’épidémie de rougeole sévissant dans les rangs des conspirateurs pour l'unité italienne, dont il faisait partie avec son frère cadet, le futur Napoléon III.


Charlotte BONAPARTE, fille de Joseph Bonaparte, et épouse de Napoléon-Louis.

5 lettres autographes signées à Luisetta Gherardi. Florence 1828-1830 ; en français.

Jolie correspondance concernant divers échanges et envois, rubans, marrons glacés, dessins, lithographies ou objets de curiosité, et évoquant leur amitié réciproque et de bons moments paen commun. 


Charles-Lucien BONAPARTE (1803-1857), prince de Canino et de Musignano, fils de Lucien Bonaparte.

4 lettres autographes signées à Mme Gherardi. Rome ou Florence, 30 décembre 1828-13 mars 1830. 12 pages in-8 ou in-4, adresses ; en italien.

Celle datée du 21 octobre 1829 a été commencée, en français, par son épouse et cousine Zénaïde, fille de Joseph Bonaparte.


Zénaïde BONAPARTE, princesse de Musignano, épouse du précédent.

Lettre autographe signée à Luisetta Gherardi. Rome 13 mars 1830. Une page in-8, en français. Elle demande et donne des nouvelles de leurs familles respectives. 


Juliette CLARY, nièce de l'épouse de Joseph Bonaparte. Elle vécut en Italie auprès de sa mère et de sa tante et épousa son cousin Joachim Clary en 1832.

2 lettres autographes à Madame Gherardi Angiolini. Florence et Turin 5 novembre 1832 (une et 4 pages in-4, en français).


[On joint :]

Billet manuscrit à l’intention de Tonino [Antonio Gherardi ?] lui demandant l'envoi d’ouvrages dont l’Émile de Jean-Jacques Rousseau.

Edmondo Gherardi-Angiolini, arrière-petit-fils du chevalier Angiolini (cachets encrés).


Antonio Gherardi avait épousé en 1823 la fille du chevalier Luigi Angiolini, diplomate et homme politique progressiste, et obtenu du Tribunal de Pietrasanta l’autorisation d’ajouter le patronyme de son épouse au sien. La famille Gherardi-Angiolini était établie près de Seravezza, dans une grande villa, surnommée "Buon Riposo" [Le Bon Repos] où furent régulièrement reçus les Bonaparte exilés en Italie, et qui resta au sein de la même famille jusqu’au milieu du XXe siècle.


Fernand Beaucour (1921-2005), spécialiste de l'histoire de l'Empire et de la Révolution française.