Living Contemporary

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Cavalier, Yoruba, Nigeria | Yoruba Horse Rider, Nigeria

Attribué à Dadda Arowogun Bunna (Areogun) de Osi-Ilorin (ca. 1880-1954)

Lot Closed

February 22, 01:51 PM GMT

Estimate

7,000 - 10,000 EUR

Lot Details

Description

Cavalier, Yoruba, Nigeria

Attribué à Dadda Arowogun Bunna (Areogun) de Osi-Ilorin (ca. 1880-1954)


haut. 42,5 cm ; 16 3/4 in


Yoruba Horse Rider, Nigeria

Attribuated to Dadda Arowogun Bunna (Areogun) of Osi-Ilorin (ca. 1880-1954)

Ancienne collection suisse

Collection privée, Paris

Collection privée française

Sculpteur yoruba originaire du village d’Osi, dans la région d'Ekiti, au nord-est du Nigeria, Areogun (1880-1954), né Dada, reçoit le « nom louange » d’« Aerõgun-yanna » signifiant « celui qui obtient de l'argent avec les outils d'Ogun et le dépense généreusement » (CARROLL K ., 1966, p.79), Ogun étant la divinité yoruba du fer et de ceux qui utilisent des outils en fer, comme les forgerons, les guerriers mais aussi les chasseurs et les sculpteurs. Dans le panégyrique le célébrant, Areogun est décrit comme « l’expert, dont les sculptures éblouissent le spectateur » mais aussi « celui qui sait sculpter de manière adéquate pour des rois » (PEMBERTON J., 1994, p.121). Bien que sa renommée fût d’ores et déjà établie dans les villages aux alentours d'Osi, l’ouvrage du Père Carroll met en lumière son travail auprès d’un public plus large, notamment d’historiens de l’art.


Ayant exercé sur une période d’environ cinquante ans, son style a évolué et la main guidée par son maître Bamgbosé à ses débuts, s’en détache après plus de quinze années d’apprentissage pour affirmer un style plus arrondi et sûr (CARROLL K ., 1966, p.84). Les oreilles disproportionnées du cavalier Yoruba ainsi que les paupières mi-closes caractérisent le style d’Areogun, ces traits sont notamment identifiables dans les masques Epa représentés dans l’ouvrage du Père Carroll. (CARROLL K., 1966, p.45, fig.35)


La sculpture concentre sa puissance dans la représentation de la tête du cavalier, dont le nez droit, les yeux mi-clos et dépourvus de pupilles renforcent l’impression d’assurance de la figure. La coiffe est ornée d’un oiseau et de rainures soigneusement creusées dans le bois qui soulignent une patine brune, légèrement brillante. Outre l’attention portée à la tête et la coiffe du cavalier, le sculpteur soigne tout particulièrement les détails des vêtements des différentes figures. Chaque aspect de cette création reflète la richesse de la vision artistique d'Areogun, de la représentation minutieuse d'un visage puissant à la patine raffinée de la sculpture. La richesse des détails et la complexité de la structure attestent de son savoir-faire unique, faisant de lui une source d’inspiration pour de nombreux sculpteurs Yoruba.