Classic Design: Furniture, Silver and Works of Art

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View full screen - View 1 of Lot 310. A Louis XV  gilt-bronze mounted and satiné veneered commode "à la grecque", stamped by Jean-François Oeben | Commode à la grecque en placage de bois de satiné et bronze doré, d'époque Louis XV vers 1762, estampillée Jean-François Oeben.

A Louis XV gilt-bronze mounted and satiné veneered commode "à la grecque", stamped by Jean-François Oeben | Commode à la grecque en placage de bois de satiné et bronze doré, d'époque Louis XV vers 1762, estampillée Jean-François Oeben

Auction Closed

June 28, 03:24 PM GMT

Estimate

20,000 - 30,000 EUR

Lot Details

Description

A Louis XV "à la grecque" satiné veneered with gilt-bronze mounts commode, stamped by Jean-François Oeben


opening with five drawers, with a campan top marble, stamped "J.F OEBEN / JME" on the left, inventory mark on the reverse of the marble top and the commode : DU.N° .I / .I ? (partly legible)


Height. 34 1/4 in, width. 49 1/4 in, depth. 25 1/4 in


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Commode à la grecque en placage de bois de satiné et bronze doré, d'époque Louis XV vers 1762, estampillée Jean-François Oeben


ouvrant par cinq tiroirs sur trois rangs, façade à ressaut central, marbre mélange campan, estampillée "J.F OEBEN / JME " à gauche, marque d'inventaire au revers du marbre et sur la commode : DU.N °.I / .I ? (partiellement effacée)


Haut. 87 cm, larg. 125 cm, prof. 64 cm

J. Corday, Inventaire des biens de Madame de Pompadour, Paris, 1939.

A. Pradère, « Madame de Pompadour et le goût grec », Connaissance des Arts, décembre 1989.

Cat. expo. Tours, Chanteloup, un moment de grâce autour du duc de Choiseul, 2007, n°98

Jean-François Oeben, ébéniste reçu maître en 1759

 

This commode appeared in the early 1760s, illustrating the classical reaction to the excesses of the Rococo style. Jean-François Oeben was responsible for inventing this piece of furniture in a new taste, which favored simple, rectilinear shapes emphasized by moldings and a central projection, tempered by curved legs, the only reminder of a style that the supporters of the classical revival wanted to banish. Among them was the Marquise de Pompadour, who commissioned a large number of chests of drawers of this type from Oeben to furnish the Château de Ménars, which she bought in 1760 and in which she undertook major renovation work.

No fewer than 15 Greek-style mahogany commodes were delivered by the cabinetmaker around 1761-1762 and described in the inventory of the château drawn up after her death. They are described in the inventory of 1764 in numerous rooms, and later identified by the number engraved or marked on the back of the marble top and on the frame. The marble used to top these commodes generally matched the marble of the mantelpiece in the room in which they were placed. The Greek-style mahogany chests of drawers with their marble were valued at 200 livres.

This compares with 400 livres for the satinwood Greek-style chest of drawers in the Marquise's bedroom in the same inventory: "1917. Une commode de bois satiné à la grecque avec ornement de cuivre doré d’or moulu, avec son dessus de marbre, prisé quatre cens livres ".


When the Marquise de Pompadour died in 1764, her brother, the Marquis de Marigny, occupied it and continued the work that had begun. Unlike the other residences he inherited from his sister, Marigny kept much of the furniture at Ménars, most likely because of its modern character. The Inventory after Marigny's death in 1781 tells us that the chest of drawers in the Marquise's bedroom was kept in its place. The more precise description: " une commode à trois tiroirs par le haut, deux dans le milieu et battants dans les côtés, de bois rose satiné, orné en cuivre doré avec dessus de marbre d’Italie" indicates that it had two doors on each side of the large drawers and rules out any correspondence with our commode. On the other hand, a commode identical to ours (apart from the keyhole and the marble) but with the same apron cut-out is illustrated in the article (see A. Pradère, op. cit.). Stamped by Simon Oeben, it comes from the Duc de Choiseul's furnishings at Chanteloup. This example shows the interactions between the two brothers, whose roles were decisive in the development of Neoclassicism, both through the models they produced and through the tastes of their patrons.


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Ce modèle de commode apparait au début des années 1760, il illustre la réaction classique face aux excès du style rocaille. L’invention de ce meuble d’un goût nouveau revient à Jean-François Oeben qui va privilégier des formes simples et rectilignes soulignées par des moulures, un ressaut central et que viennent tempérer des pieds galbés, seule réminiscence d’un style que souhaitent bannir les partisans du renouveau classique. Parmi eux, la marquise de Pompadour va solliciter Oeben et lui commander un grand nombre de commodes de ce type pour l’ameublement du château de Ménars qu’elle achète en 1760 et dans lequel elle entreprend de grands travaux d’aménagement.


Pas moins de 15 commodes à la grecque en acajou sont livrées vers 1761-1762 par l’ébéniste et décrites dans l’inventaire du château qui sera établi après son décès. Elles sont décrites dans l’inventaire de 1764 dans de nombreux appartements, et plus tard identifiées grâce au numéro gravé ou marqué au dos du plateau en marbre et sur le bâti. Le marbre qui coiffait les commodes était généralement assorti à celui de la cheminée de la pièce dans laquelle elle se trouvait. Les commodes à la grecque en acajou avec leur marbre étaient prisées 200 livres.


Somme à comparer à celle de 400 livres pour la commode à la grecque en bois satiné mentionnée dans la chambre à coucher de la marquise dans le même inventaire : « 1917. Une commode de bois satiné à la grecque avec ornement de cuivre doré d’or moulu, avec son dessus de marbre, prisé quatre cens livres ».


Au décès de la marquise de Pompadour en 1764, c’est son frère, le marquis de Marigny qui l’occupa et poursuivit l’œuvre entamée. Contrairement aux autres résidences héritées de sa sœur, Marigny conserva une grande partie du mobilier de Ménars très vraisemblablement en raison de son caractère moderne. L’Inventaire après décès de Marigny en 1781 nous apprend que la commode qui se trouvait dans la chambre de la marquise a été conservée en lieu et place. La description plus précise : « une commode à trois tiroirs par le haut, deux dans le milieu et battants dans les côtés, de bois rose satiné, orné en cuivre doré avec dessus de marbre d’Italie » indique qu’elle possédait deux portes de chaque côté des grands tiroirs et écarte toute correspondance avec notre commode. En revanche, une commode identique à la nôtre (mis à part l’entrée de serrure et le marbre) mais possédant la même découpe du tablier est illustrée dans l’article (voir A. Pradère, op. cit.). Estampillée de Simon Oeben, elle provient de l’ameublement du duc de Choiseul à Chanteloup. Cet exemple montre les interactions entre les deux frères, dont les rôles ont été déterminants dans le développement du néoclassicisme, tant par les modèles qu’ils réalisèrent qu’à travers les goûts de leurs commanditaires.   

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