Camus, Albert

2 lettres, 1948 et 1957, et un manuscrit (extrait de "La Femme adultère").

Lot Closed

November 17, 03:01 PM GMT

Estimate

1,500 - 2,000 EUR

Lot Details

Description

Camus, Albert


2 lettres autographes et manuscrit autographe.

[1949]-4 novembre 1957.


4 pages in-8 (210 x 135 mm), à l’encre bleue ou noire, sur 3 feuillets à en-tête de la N.R.F.


Brouillon d'une partie de "La Femme adultère". Manuscrit autographe. 2 pages sur un feuillet.

Version raturée et corrigée d’un passage de l’une des nouvelles du recueil L’Exil et le royaume (1957). Il présente quelques variantes avec le texte définitif.

"Aucun souffle, aucun bruit, sinon, parfois, le crépitement étouffé des pierres que le froid réduisait en sable, ne venait troubler la solitude et le silence de la nuit. <Seul, une sorte de cheminement immobile, une giration invisible et pesante>. Au bout d’un instant, une sorte de cheminement immobile, devint sensible dans le ciel."


Lettre autographe [à Blanche Knopf, co-fondatrice des éditions Alfred Knopf où parut The Plague en 1948]. Minute de lettre. Une page à l’encre noire, trace d'une mention au crayon d'une autre main.

Avant une tournée de conférences prévue en Amérique du Sud, Camus demande à son éditrice s’il est techniquement possible qu’il puisse bénéficier d’un transfert de fonds via une banque sud-américaine. "J’attends la traduction de la Peste et je suis curieux des réactions américaines. J’ai écrit un article sur New York dans Formes et Couleurs, revue suisse [Pluies de New York, paru dans le n° 6 de Formes et couleurs, évoquant son séjour new-yorkais au printemps 1946]. Mais je n’ai qu’un exemplaire. Sinon, je vous aurais envoyé le seul texte que j’ai écrit sur mon voyage en Amérique".


Lettre autographe signée à Pierre Bearn. 4 novembre 1957. Une page à l’encre noire.

À propos du Prix Nobel qui vient de lui être décerné et qui occasionne quelques polémiques : "c’est la fidélité de quelques-uns qui compte pour moi, aux heures de doute. Pour le reste, on ne peut être aimé de tout le monde. […] Pour les traductions le mieux est de les remettre au représentant de Gallimard. […] A mon retour d’Algérie (je pars samedi), j’aimerais vous faire une petite visite".

Librairie Robert D. Valette, Livres du XVe au XXe siècle, n° 138 et 139.