Hôtel Lambert, Une Collection Princière, Volume III : À travers l’Hôtel Lambert

Hôtel Lambert, Une Collection Princière, Volume III : À travers l’Hôtel Lambert

View full screen - View 1 of Lot 494. Stained glass design: An allegorical figure of Justice, the arms of the Holy Roman Empire and an allegory of Innocence.

Christoph Murer

Stained glass design: An allegorical figure of Justice, the arms of the Holy Roman Empire and an allegory of Innocence

Auction Closed

October 13, 06:27 PM GMT

Estimate

25,000 - 35,000 EUR

Lot Details

Description

Christoph Murer

Zürich 1558 - 1614 Winterthur

Stained glass design: An allegorical figure of Justice, the arms of the Holy Roman Empire and an allegory of Innocence


signed with monogram, lower right CM

pen and black ink and grey wash within partial pen and brown ink framing lines;

on four joined sheets of paper

22½ in. by 16½ in. 57,2 cm by 42 cm

____________________________________________


Christoph Murer

Zürich 1558 - 1614 Winterthur

Projet de vitrail aux allégories de la Justice et de l'Innocence, avec les armes du Saint-Empire romain


monogrammé en bas à droite CM

plume et encre noire, lavis gris, traces d'un encadrement à la plume et encre brune, sur quatre feuilles de papier assemblées

22½ in. by 16½ in. 57,2 cm by 42 cm

A. Rump (L.168a [twice] unidentified, the name Rump indicated by Thöne)

Amsler & Ruthardt Berlin, 24 April 1895, lot 59

Amsler & Ruthardt Berlin, 25-27 May 1908, lot 357

Hollstein & Puppel Berlin

From where acquired in 1926 by Hugo von Ziegler (1890-1966), Schaffhausen, and his wife Edith Schindler

Christophe Joron-Derem Paris, Hôtel Drouot, Collection von Ziegler-Schindler Dessins anciens, 13 December 2017, lot 24

____________________________________________


A. Rump (L.168a deux fois, non identifié, le nom de Rump indiqué par Thöne)

Amsler & Ruthardt Berlin, 24 avril 1895, lot 59

Amsler & Ruthardt Berlin, 25-27 mai 1908, lot 357

Hollstein & Puppel Berlin

Où acquis en 1926 par Hugo von Ziegler (1890-1966), Schaffhausen, et son épouse Edith Schindler

Christophe Joron-Derem Paris, Hôtel Drouot, Collection von Ziegler-Schindler Dessins anciens, 13 décembre 2017, lot 24

F. Thöne, manuscript inventory of the von Ziegler-Schindler Collection, circa 1965, no. 104
T. Vignau-Wilberg, Christoph Murer und die "XL. Emblemata miscella nova", Bern 1982, pp. 48 note 285, 106, 117 note 10, 272 and fig. 119

Christoph Murer was one of the most accomplished draughtsmen and most imaginative designers of stained glass panels working in south Germany and Switzerland in the years around 1600; this large and extremely well preserved sheet encapsulates his talents as an artist.


A complex composition, the meaning of the scene at the bottom can be elucidated thanks to one of the 41 engravings after Christoph Murer published in 1622 (eight years after the artist’s death) in XL Emblemata miscella nova. The caption of the etching (pl. XXXVII) indicates that the child seen here represents Innocence threatened by Greed (the feminine figure on the left), Envy (on the right), and Persecution (the soldier in the right background), while a judge, in the left background, covers his head with his hands in order not to see the scene. Perhaps ironically, an allegorical figure of Justice overlooks the scene.


The present drawing seems to be the study for a stained glass window dated 1598, made for the town hall of Nuremberg and today in the city’s Städtische Museen (T. Vignau-Wilberg, op. cit., 1982, fig. 118). In the glass panel, however, the arms of the Holy Roman Empire have been replaced by those of the city of Nuremberg and the two griffons by allegorical female figures. The allegorical figure of Justice has also been replaced by an allegorical figure of Truth holding an arrow and a book.


In fact, Murer re-used his image of the allegory of Innocence several times. It seems to appear first in a circular drawing from 1585 now in the Kunsthaus, Zürich (idem, fig. 117). Then, after the present work comes another drawing, dated 1608, in Donaueschingen (E. Baumeister, Zeichnungen alter Meister im Fürstlich Fürstenbergisches Kupferstichkabinett zu Donaueschingen, Munich 1920, pl. 9). The motif also appears in two stained glass windows executed long after Murer’s death, in 1637 and 1678 respectively, and even in a ceramic tile dated 1632, today in the city hall of Chur (idem, p. 272).


____________________________________________


Christoph Murer figure parmi les dessinateurs les plus accomplis et les maîtres verriers les plus imaginatifs travaillant dans le sud de l'Allemagne et en Suisse vers 1600 ; cette grande feuille extrêmement bien conservée résume ses talents d'artiste.


Composition complexe, la scène représentée en bas peut être identifiée grâce à l'une des 41 gravures d'après Christoph Murer publiées en 1622 (huit ans après la mort de l'artiste) dans XL Emblemata miscella nova. La lettre de la gravure (pl. XXXVII) indique que l'enfant que l'on voit ici représente l'Innocence menacée par la Cupidité (la figure féminine à gauche), l'Envie (à droite) et la Persécution (le soldat au fond à droite), tandis qu'un juge, au fond à gauche, se couvre la tête de ses mains pour ne pas voir la scène. Peut-être de façon ironique, une figure allégorique de la Justice surplombe la scène.


Le dessin que nous présentons semble être une étude pour un vitrail daté de 1598, réalisé pour l'hôtel de ville de Nuremberg et aujourd'hui conservé aux Städtische Museen de la ville (T. Vignau-Wilberg, op. cit., 1982, fig. 118). Dans le vitrail, cependant, les armes du Saint Empire romain germanique ont été remplacées par celles de la ville de Nuremberg et les deux griffons par des figures féminines allégoriques. La figure allégorique de la Justice a également été remplacée par une figure allégorique de la Vérité tenant une flèche et un livre.


En réalité, Murer a réutilisé plusieurs fois son image de l'allégorie de l'Innocence. Elle semble apparaître d'abord dans un dessin circulaire datant de 1585 aujourd'hui conservé au Kunsthaus de Zürich (idem, fig. 117). Puis, après la présente œuvre, dans un autre dessin, daté de 1608, à Donaueschingen (E. Baumeister, Zeichnungen alter Meister im Fürstlich Fürstenbergisches Kupferstichkabinett zu Donaueschingen, Munich, 1920, pl. 9). Le motif apparaît également dans deux vitraux exécutés bien après la mort de Murer, respectivement en 1637 et 1678, et même dans un carreau de céramique daté de 1632, aujourd'hui à l'hôtel de ville de Coire (idem, p. 272).