Art Contemporain Evening Auction

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View full screen - View 1 of Lot 40. Luminosité résonante I.

Chu Teh-Chun

Luminosité résonante I

Auction Closed

June 8, 05:57 PM GMT

Estimate

220,000 - 320,000 EUR

Lot Details

Description

Chu Teh-Chun

1920 - 2014

Luminosité résonante I


signed, signed in Chinese and dated 88 ; signed, signed in Chinese and dated 1988 on the reverse

oil on canvas

92 x 65 cm ; 36¼x 25 9/16 in.

Executed in 1988.


This work is accompanied by a certificate of authenticity issued by the Fondation Chu Teh-Chun and signed by Mrs Ching-Chao Chu, spouse of the artist and co-editor of the forthcoming Catalogue Raisonné of the artist.

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Chu Teh-Chun

1920 - 2014

Luminosité résonante I


signé, signé en chinois et daté 88 ; signé, signé en chinois et daté 1988 au dos

huile sur toile

92 x 65 cm ; 36¼x 25 9/16 in.

Exécuté en 1988.


Cette oeuvre est accompagnée d'un certificat d'authenticité de la fondation Chu Teh-Chun, signé par Madame Ching-Chao Chu, l'épouse de l'artiste et co-éditrice du Catalogue Raisonné de l'artiste en préparation.

Private Collection

Besch, Cannes, Art Moderne et Art Contemporain, 20 February 2011, Lot 149

Private Collection, France

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Collection Particulière

Besch, Cannes, Art Moderne et Art Contemporain, 20 février 2011, Lot 149

Collection Particulière, France

« La manière dont Chu Teh-Chun montre la nature qui l’entoure prouve à quel point le peintre, même libéré de la figuration, reste le témoin de son temps. » (Cat. Exp., Paris, Pinacothèque de Paris, Chu Teh-Chun : les chemins de l’abstraction, 11 octobre 2003 – 16 avril 2014, p.7).


Luminosité résonnante I est une œuvre d’une qualité picturale exceptionnelle qui nous livre une représentation sincère de la nature dans son immense complexité, s’inscrivant dans la trajectoire initiée par l’artiste dès le milieu du XXe siècle après une première période figurative.


Dès le milieu des années 1930, Chu Teh Chun exécute de nombreuses aquarelles autour des paysages du lac de l’Ouest, l’un des plus célèbres de Chine, dans le style traditionnel chinois inspiré des maîtres Song. Lorsqu’il intègre l’Ecole des Beaux-Arts de Hangzou à cette période, l’artiste opte pour l’étude de la peinture occidentale, la section traditionnelle faisant défaut. Il y découvre l’œuvre de Picasso, Matisse et Cézanne, qui auront un impact considérable sur sa première phase créative.


Après avoir occupé divers postes de professeur dans son pays natal, Chu Teh Chun s’envole finalement pour l’Europe. Fraichement débarqué à Paris, il visite en 1956 l’exposition rétrospective des œuvres de Nicolas de Staël organisée au Musée National d’Art Moderne de Paris. Cette expérience constitue pour lui un premier contact avec la peinture abstraite et aura un impact considérable sur son œuvre qui se mue progressivement en une prodigieuse abstraction prenant source dans la nature et la lumière. Cette révélation suscite en lui une liberté renouvelée, lui permettant de livrer une représentation de l’âme de la nature guidée par sa propre intériorité.


« C’est une exposition dédiée à Nicolas de Staël qui mènera Chu Teh Chun de la figuration à l’abstraction. Il lui emprunte, dans ses premières toiles abstraites, la technique de l’aplat de couleurs et la simplification de la figuration, tout en réinterprétant les paysages. Il découvre, dans les mêmes années, les œuvres des artistes expressionnistes abstraits, de Kooning et Pollock : ces influences le conduisent à mener différentes expérimentations techniques. » (Cat. Exp., Paris, Pinacothèque de Paris, Chu Teh-Chun : les chemins de l’abstraction, 11 octobre 2003 – 16 avril 2014, p.17).


Influencé par l’abstraction lyrique et le paysagisme abstrait, la gestualité et la couleur occupent une place de choix dans l’œuvre de Chu Teh Chun. La présente œuvre est bercée d’une intense luminosité émanant du brasier formé par l’association d’ocres et de jaunes d’or en son centre, entrant en collision avec un noir intense. Ces teintes s’interpénètrent dans un affrontement chromatique impétueux qui trouve des échos dans l’ensemble de la composition et duquel découle une harmonie lumineuse extraordinaire caractéristique de la production abstraite de l’artiste. Dans Luminosité résonante I, l’influence des maitres Song demeure toutefois palpable, s’immisçant à la fois dans le format vertical de l’œuvre et à travers le rendu atmosphérique de la couleur.


A compter du milieu des années 1960, la carrière de Chu Teh Chun prend une tournure internationale, l’artiste est ainsi convié à la Biennale de Sao Paulo et expose au Carnegie Museum of Art de Pittsburg. L’année précédant l’exécution de Luminosité résonante I, il se voit consacré par le Musée national d’histoire de Taipei qui présente une rétrospective de son œuvre.


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"The way Chu Teh-Chun interprets the nature that surrounds him proves to what extent the painter, even freed from figuration, remains the witness of his time." (Cat. Exp., Paris, Pinacothèque de Paris, Chu Teh-Chun: les chemins de l'abstraction, 11 October 2003 - 16 April 2014, p.7).


Luminosité résonnante I is a work of exceptional pictorial quality that provides us with a sincere representation of nature in its immense complexity, in keeping with the trajectory initiated by the artist in the mid-twentieth century after an initial figurative period.


From the mid-1930s onwards, Chu Teh Chun executed numerous watercolours around the landscapes of the Western Lake, one of the most famous in China, in the traditional Chinese style inspired by the Song masters. Upon entering the Hangzou School of Fine Arts during this period, the artist opted to study Western painting, as the traditional curriculum was lacking in material. There he discovered the work of Picasso, Matisse and Cézanne, who would have a considerable impact on his first creative phase.


After holding various teaching positions in his native country, Chu Teh Chun finally flew to Europe. Newly arrived in Paris, he visited the retrospective exhibition of Nicolas de Staël's works at the Musée National d'Art Moderne in Paris in 1956. This experience was his first contact with abstract painting and had a considerable impact on his work, which gradually evolved into a prodigious abstraction rooted in nature and light. This revelation gave him a renewed freedom, allowing him to deliver a representation of the soul of nature guided by his own interiority.


"It was an exhibition dedicated to Nicolas de Staël that led Chu Teh Chun from figuration to abstraction. In his first abstract paintings, he borrowed from him the technique of flat colours and the simplification of figuration, while reinterpreting the landscapes. In the same years, he discovered the works of the abstract expressionist artists, de Kooning and Pollock: these influences led him to carry out various technical experiments. (Cat. Exp., Paris, Pinacothèque de Paris, Chu Teh-Chun: les chemins de l'abstraction, 11 October 2003 - 16 April 2014, p.17).


Influenced by lyrical abstraction and abstract landscaping, gesturality and colour are prominent in Chu Teh Chun's work. The present work is lulled by an intense luminosity emanating from the inferno formed by the combination of ochres and golden yellows at its centre, colliding with an intense black. These colours intermingle in an impetuous chromatic confrontation that echoes throughout the composition and from which emerges an extraordinary luminous harmony characteristic of the artist's abstract production. In Luminosité résonante I, however, the influence of the Song masters remains palpable, permeating both the vertical format of the work and the atmospheric rendering of colour.


From the mid-1960s onwards, Chu Teh Chun's career took an international turn, and the artist was invited to the Sao Paulo Biennale and exhibited at the Carnegie Museum of Art in Pittsburgh. The year before the execution of Luminosité résonante I, he was honoured by the National History Museum in Taipei, which presented a retrospective of his work.