Collection André Mourgues, Alexandre Iolas et ses artistes

Collection André Mourgues, Alexandre Iolas et ses artistes

View full screen - View 1 of Lot 8. Signal Têtard.

Takis

Signal Têtard

Auction Closed

March 17, 05:07 PM GMT

Estimate

50,000 - 70,000 EUR

Lot Details

Description

Takis

1925 - 2019

Signal Têtard


signed T. Takis on the base 

bronze and steel

119 x 17 x 12 cm ; 46⅞x 6 11/16 x 4¾in.

Executed in 1955.

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Takis

1925 - 2019

Signal Têtard


signé T. Takis sur la base

bronze et acier

119 x 17 x 12 cm ; 46⅞x 6 11/16 x 4¾in.

Exécuté en 1955.

Alexandre Iolas, Paris

Don du précédent au propriétaire actuel

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Alexandre Iolas, Paris

Gift from the above to the present owner


Héléna et Nicolas Calas, Takis Monographie, Paris, 1984, p. 43, illustrated

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Héléna et Nicolas Calas, Takis Monographie, Paris, 1984, p. 43, illustré

After leaving his native Greece to escape the Civil War that took place there from 1942 to 1949 and its aftermath, Takis settled in Paris in 1954. Once there, he resumed the artistic research which he had begun in Athens a few years earlier. He was set to quickly join the ranks of the great innovators of 20th century sculpture alongside Brancusi and Giacometti. 

The emblematic ‘Signals’ series consists of kinetic sculptures that are sensitive to the slightest currents of air, resulting in movements marked by finesse and lightness. In the artist's mind, these sculptures were capable of capturing invisible signals, including the reception and broadcasting of messages from distant, allegedly extraterrestrial horizons. Takis' ambition was to encourage the viewer of the works to acknowledge the power of these invisible forces that co-exist across the world.

The work Signal Têtard occupies a privileged place in Takis' career since it belongs to the first three Signals of the series - executed during 1955 - which mark the beginning of a new dynamic in the artist's work by moving away from his figurative beginnings. These works are inspired by the industrial world that Takis discovered at the Calais train station while waiting for the train that would take him back to Paris after a stay in London: "Watch eyes lit up and went out, rails, tunnels, an iron jungle. Multicolored signs, railings, passages." (Sophie Duplaix, Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Paris, 2007). Fascinated by this forest of signals, the artist wishes to retranscribe the technological modernity of it, with the aim of transforming the relations between art and science.

Signal Têtard is inspired by the development of new technologies linked to the race to the stars during the Cold War, which significantly altered the relationship between humans and their environment. The work is also influenced by the primary foundations of ancient philosophy and religions such as Zen Buddhism, as evidenced by the three totemic-looking elements which sit atop each of the stems.

This work stands out for its title, Signal Têtard, whereas most of the other sculptures in the corpus are referred to more generically as ‘Signal’. It is one of the first works in the series, produced only one year after the artist's arrival in Paris. Its exceptional quality is also underlined by its presence in the artist’s retrospective exhibition held at the Jeu de Paume Gallery in Paris in 1993. At the time, this was the most important exhibition ever dedicated to the artist, bringing together a large number of high-quality pieces, including works from the very beginning of the artist's career such as Signal Têtard.


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Ayant fui sa Grèce Natale pour échapper aux tourments causés par la Guerre Civile qui s’y déroula de 1942 à 1949, Takis s’installe à Paris en 1954. Il y reprend ses recherches artistiques débutées à Athènes quelques années auparavant et s’inscrit ainsi dans la lignée des grands rénovateurs de la sculpture au XXe siècle tels que Brancusi et Giacometti.

Le corpus des Signaux est composé de sculptures cinétiques sensibles aux légères vibrations dues à l’air, qui se traduisent par un mouvement empreint de finesse et de légèreté. Dans l’esprit de l’artiste, ces sculptures rendent possible la captation de signaux invisibles, notamment la réception et la diffusion de messages venus d’horizons lointains, prétendument extra-terrestres. Takis avait pour ambition de faire admettre au spectateur de l’œuvre le pouvoir de ces forces invisibles qui animent le monde de toutes parts.

L’œuvre Signal Têtard occupe une place privilégiée dans la carrière de Takis puisqu’il appartient aux trois premiers Signaux de la série – exécutés au cours de l’année 1955 – qui marquent le début d’une nouvelle dynamique dans l’œuvre de l’artiste en rompant avec ses débuts figuratifs. Ces œuvres sont inspirées de l’univers industriel que Takis découvre à la gare de Calais alors qu’il attend le train qui le ramènera à Paris après un séjour à Londres : « Des yeux de montres s’allumaient et s’éteignaient, des rails, des tunnels, une jungle de fer. Des écriteaux multicolores, des garde-fous, des passages. » (Sophie Duplaix, Collection art contemporain – La collection du Centre Pompidou, Paris, 2007). Fasciné par cette forêt de signaux, l’artiste souhaite en retranscrire la modernité technologique, à dessein de transformer les rapports entre l’art et la science.

L’œuvre Signal Têtard est inspirée par le développement de nouvelles technologies liées à la course aux étoiles en période de guerre froide, qui modifient sensiblement le rapport des hommes vis-à-vis de leur environnement. On y perçoit également l’influence des fondements primaires de la philosophie et des religions anciennes telles que le Bouddhisme Zen, comme l’attestent les trois éléments à l’aspect totémique surplombant chacune des tiges.

Cette œuvre se distingue par son titre, Signal Têtard, alors que la majorité des sculptures du corpus sont désignées sous l’appellation générique Signal. Il s’agit d’une des premières œuvres de la série, réalisée seulement un an après l’arrivée de l’artiste à Paris. Sa qualité exceptionnelle est également soulignée par sa présence à l’exposition rétrospective de Takis organisée à la galerie du Jeu de Paume à Paris en 1993. Il s’agit à l’époque de l’exposition la plus importante jamais dédiée à l’artiste, rassemblant un grand nombre de pièces de grande qualité, notamment des œuvres de la première heure dans la carrière de l’artiste, dont Signal Têtard.