Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900, Session II

Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900, Session II

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After Joshua Reynolds

The Death of Dido

Lot Closed

June 17, 02:35 PM GMT

Estimate

3,000 - 5,000 EUR

Lot Details

Description

After Joshua Reynolds

The Death of Dido


Oil on canvas

63,2 x 100,4 cm ; 24⅞ by 39½ in.

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D'après Joshua Reynolds

La Mort de Didon


Huile sur toile

63,2 x 100,4 cm ; 24⅞ by 39½ in.

Charles Fairfax Murray;
His sale, Paris, 15 June 1914, lot 25 (as by Sir Joshua Reynolds);
Possibly anonymous sale, Paris, Galerie Georges Petit, 4 May 1921, lot 22 (as by Sir Joshua Reynolds);
Baron Robert de Rothschild (1880-1946);
Confiscated by the Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR No. BoR 160) during the Occupation, and sent to the Jeu de Paume;
Restituted to the family after 1945;
Thence by descent;
Anonymous sale, Paris, Christie's, 5 November 2014, lot 101;
Where acquired by the present owner.

Property of Sotheby’s employee.
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Charles Fairfax Murray ;
Sa vente, Paris, 15 juin 1914, lot 25 (comme Sir Joshua Reynolds) ;
Peut-être vente anonyme, Paris, Galerie Georges Petit, 4 ami 1921, lot 22 (comme Sir Joshua Reynolds) ;
Baron Robert de Rothschild (1880-1946) ;
Confisqué à celui-ci par l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR No. BoR 160) pendant l'Occupation et transféré au Jeu de Paume ;
Restitué à la famille après 1945 ;
Puis par descendance ;
Vente anonyme, Paris, Christie's, 5 novembre 2014, lot 101 ;
Où acquis par l'actuel propriétaire. 

Cette œuvre appartient à un employé Sotheby’s.
D. Mannings et M. Postle, Sir Joshua Reynolds: A Complete catalogue of his Paintings, Londres et New Haven, 2000, p. 527, n°2065d.
An example of the achievements of the Monuments Men, this painting has a fascinating provenance.

In the collection of the  Baron Robert de Rothschild, it was confiscated during the Second World War by the Reichsleiter Rosenberg Taskforce, a Nazi organisation led by Alfred Rosenberg, whose mission was to appropriate books, archives and works of art in occupied territories. In France, most of the looted goods were sent to the Galerie Nationale du Jeu de Paume, where they were photographed and added to the inventory before being packed up and sent to Germany. 

Miraculously, this painting remained in the Jeu de Paume, and at the end of the war the Monuments Men were able to return it to its owners. This group of almost 400 mainly American art historians, architects and curators set out to research the families that had owned works accumulated by the Nazis. In total, they restituted nearly 60,000 works of art, including the present painting.

After the departure of Aeneas, The Queen of Carthage decides to end her life, falling on the hero’s blade. Dido is shown with her breast bared, her eyes half closed, lying on the pyre she had commanded to be made, the bloody dagger at her side. Her sister Anne leans over her, her gestures despairing. The goddess Iris, charged with spiriting away Dido’s life, appears on the left, while in the background on the right there is a glimpse of the city of Carthage.

This painting, which is of unquestionable quality, was even described in 1914 as a study, with variations, for the final composition now at Buckingham Palace (oil on canvas, 147.5 x 239.2 cm; inv. RCIN 404696). It has the same supple brushstroke and nuanced colours that are typical of Reynolds, accented with fine russet and golden highlights that animate the figures and give volume to the drapery. The artist has treated the composition as if it were a sketch, painted with a deft and confident touch.

Reynolds seems to have painted two versions of the Death of Dido. He began one in 1779 but was unhappy with the result; the second was painted the following year. Exhibited in 1781, the painting was widely disseminated in the British press, and many copies are known. Mannings and Postle, in their monograph on Reynolds (see Literature) mention several of these, including the present painting, suggesting a potential attribution to William Etty (1787–1849)...
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Témoignant de l’action des Monument Men, la provenance de notre tableau est passionnante.

Provenant de la collection du Baron Robert de Rothschild, il est spolié durant la Seconde Guerre Mondiale par l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg, une organisation nazie dirigée par Alfred Rosenberg, dont la mission est de récupérer les livres, archives et œuvres d’art sur les territoires occupés. En France, la plupart des biens sont envoyés à la Galerie nationale du Jeu de Paume, où ils sont inventoriés, photographiés et emballés avant d’être envoyés en Allemagne.

Notre tableau est miraculeusement resté au Jeu de Paume, et à la fin de la guerre, a pu être remis aux propriétaires grâce à l’action des Monument Men. Composé d’historiens de l’art, d’architectes ou encore de conservateurs, ce groupe d’environ quatre cents américains s’attache à rechercher les familles des propriétaires des œuvres accumulées par les nazis. Au total, ils restitueront près de 60,000 œuvres d’art, parmi lesquelles se trouve notre tableau.

La reine de Carthage est représentée la poitrine découverte, les yeux mi-clos, allongée sur le bûcher qu’elle a fait préparer, un poignard sanglant à ses côtés. Après le départ d’Enée, Didon a décidé de mettre fin à ses jours, et s’est laissé tomber sur le poignard du héros. Sa sœur Anne se penche vers elle, en un geste désespéré. On aperçoit à gauche la déesse Iris, chargée d’ôter la vie à Didon, et à droite dans le fond, la ville de Carthage.

D’une qualité indéniable, notre tableau était même décrit en 1914 comme une étude, avec variantes, pour la composition finale conservée au Buckingham Palace (huile sur toile, 147,5 x 239,2 cm ; inv. RCIN 404696). On y retrouve le pinceau souple, le coloris tout en nuances de l’artiste, ponctué de fins rehauts roux et dorés donnant vie aux figures, et volume aux drapés. Le peintre a traité la composition à la manière d’une esquisse, brossée d’une main sûre et habile.

Reynolds semble avoir exécuté lui-même deux versions de La mort de Didon, l’une commencée en 1779 mais qui ne lui donnera pas satisfaction, et l’autre dès l’année suivante. Exposé en 1781, le tableau sera largement diffusé dans la presse anglaise et de nombreuses copies en sont connues. Mannings et Postle, dans leur monographie sur Reynolds (voir Bibliographie) en citent plusieurs, dont la nôtre, suggérant une possible attribution à William Etty (1787-1849)…