Livres et Manuscrits : de Cervantès à Houellebecq

Livres et Manuscrits : de Cervantès à Houellebecq

View full screen - View 1 of Lot 92. Réunion de 2 ouvrages en 7 volumes reliés aux armes de la comtesse de Provence.

De la bibliothèque de la comtesse de Provence

Saint-Marc, Jean-Paul-André Razins, marquis de ─ Jean-Baptiste Rousseau

Réunion de 2 ouvrages en 7 volumes reliés aux armes de la comtesse de Provence

Lot Closed

June 25, 01:33 PM GMT

Estimate

3,000 - 5,000 EUR

Lot Details

Description

De la bibliothèque de la comtesse de Provence


Saint-Marc, Jean-Paul-André Razins, marquis de ─ Jean-Baptiste Rousseau


Deux ouvrages aux armes de la comtesse de Provence.


SAINT-MARC. Œuvres. Paris, de l'Imprimerie de Monsieur, 1781. 3 volumes in-8 (193 x 120 mm). Demi-maroquin rouge, plats de veau porphyre, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos lisse orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque).

Reliure frottée, coins émoussés. Plats du tome III blanchis.


Édition illustrée d’un titre gravé par Gaucher d’après Eisen, un portrait de l’auteur gravé par Gaucher, 2 figures hors texte gravées par Le Veau d’après Eisen et Cochin, 3 vignettes gravées par Cochin, Eisen Elluin et Le Veau d’après Eisen, Cochin et Marillier et deux culs-de-lampe gravés par Marillier.


C’est sur les presses de Monsieur, comte de Provence, que fut imprimé l’ouvrage, imprimerie dirigée, depuis mars 1779, par Pierre-François Didot (dit Didot jeune).


Provenance : Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence (armoiries ; OHR 2549, fer n° 4). – Vicomtesse Vigier (28-29 mai 1970, n° 344).


Référence : Quentin Bauchart II, p. 314-330 (non cité). ─ Cohen, 927-928.


ROUSSEAU, Jean-Baptiste. Œuvres. Bruxelles et Paris, Didot, 1753. 4 volumes in-12 (155 x 90 mm). Maroquin rouge, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque).


Les œuvres du poète et dramaturge Jean-Baptiste Rousseau (1670-1741) connurent un grand succès et de nombreuses éditions.


Provenance : Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence (armoiries ; OHR 2549, fer n° 2). – Trace d’ex-libris au contreplat. – Cachet "ES / 1957" au verso du dernier feuillet blanc du tome I.

 

La bibliothèque de la comtesse de Provence (lots 65 à 97).

Marie Joséphine Louise de Savoie (1753-1810), fille du duc Victor Amédée III, épousa le 14 mai 1771 Louis Stanislas Xavier comte de Provence (futur Louis XVIII), frère cadet de Louis XVI.


"Animée d’un esprit libéral, Louise de Savoie eut son heure de faveur populaire, en défendant au début de la Révolution, ce qu’elle-même appelait, alors, les droits de la nation, et le bruit des explications assez vives qu’elle eut, à ce sujet, avec la reine Marie-Antoinette, lui valut plus d’une fois les applaudissements de la foule" (Quentin Bauchart, II, p. 313-314).


La comtesse de Provence termina sa vie en exil, parcourant l’Allemagne et l’Europe de l’est. Elle mourut en Angleterre en 1810, quelques années avant que son mari ne retrouve le trône.


Cette princesse, qui possédait une bibliothèque à Versailles mais également dans sa résidence de campagne à Montreuil, partageait, avec son époux, le goût des lettres et des arts. Sa bibliothèque comptait plus de 1600 volumes, dispersés pendant la Révolution. Versailles et Fontainebleau se partagèrent les plus importants, d’autres furent vendus ou volés.


Soigneusement reliés en maroquin rouge à ses armes, en pleine ou demi-peau, ses livres témoignent de l’éclectisme de ses goûts : belles-lettres, histoire, géographie, sciences, théologie, musique, etc.


En 1780, la comtesse de Provence avait acheté à Versailles, dans le quartier de Montreuil, un pavillon appartenant au prince de Montbarey. D’autres acquisitions lui permirent ensuite de constituer un vaste domaine de plus de vingt hectares, le Grand Montreuil, où elle aimait se retirer loin des tumultes de la cour. Elle y fit dessiner un parc à l’anglaise ponctué de nombreuses fabriques dont le pavillon de musique, érigé en 1784 par l’architecte Chalgrin.


Les propriétaires de ce pavillon se sont attachés, dès les années 1970, à faire revivre cet élégant bâtiment, unique vestige du Grand Montreuil. Au fil des années, ils ont acquis de nombreux livres provenant de la bibliothèque de la princesse, tentant de reconstituer son environnement familier. Les ouvrages présentés dans cette vente y ont été précieusement conservés jusqu’à aujourd’hui.