Bibliothèque littéraire Hubert Heilbronn

Bibliothèque littéraire Hubert Heilbronn

View full screen - View 1 of Lot 177. La Chartreuse de Parme. 1839. 2 vol., percaline rouge. E.O. Ex des Goncourt. Lettre jointe de Stendhal.

[Stendhal, Henri Beyle dit]

La Chartreuse de Parme. 1839. 2 vol., percaline rouge. E.O. Ex des Goncourt. Lettre jointe de Stendhal

Auction Closed

May 11, 05:00 PM GMT

Estimate

7,000 - 10,000 EUR

Lot Details

Description

[Stendhal, Henri Beyle dit]


La Chartreuse de ParmeParis, Ambroise Dupont, 1839.


2 volumes in-8 (216 x 133 mm). Bradel percaline rouge, pièce de titre de veau noir (Reliure non signée, attribuable à Pierson). Fortes rousseurs, plusieurs restaurations de papier.


EXEMPLAIRE DES GONCOURT.


Second tirage de l’édition originale parue sans le nom de l'auteur, avec mention de "deuxième édition" sur le titre.


Précieux exemplaire des Goncourt, avec leur ex-libris et la signature manuscrite d’Edmond de Goncourt, à l’encre rouge, sur la première garde.


Vicaire et Clouzot s’accordent pour dire que la mention de "deuxième édition" n’est pas entièrement fictive, mais qu’il ne s’agit pas non plus d’une deuxième édition au sens propre du terme : il s’agit d’un nouveau tirage sur la même composition que l’originale, parue la même année. L’unique différence entre les deux tirages tient au papier, vélin pour le premier, vergé pour le second.


Stendhal écrivit La Chartreuse de Parme entre le 4 novembre et le 26 décembre 1838 après avoir composé L'Abbesse de Castro. Le roman est devenu depuis l'image parfaite du "bonheur d'écrire". L'ouvrage naquit du projet d'un récit centré sur la bataille de Waterloo et de l’intérêt de Stendhal pour l'histoire d'Alexandre Farnèse (futur pape Paul III) dont la vie recoupe bien des événements de celle de Fabrice del Dongo.


Les contemporains firent un accueil enthousiaste au roman, comme en témoigne la célèbre lettre de Balzac à Stendhal : "La Chartreuse est un grand et beau livre, je vous le dis sans flatterie, sans envie car je serais incapable de le faire" (lettre du 6 avril 1839). 


[On joint :]

STENDHAL. Lettre autographe signée "Cotonet" à son amie Sophie Duvaucel, Mme Du Crest de Villeneuve, la belle-fille de Georges Cuvier (3 p. in-8, d’une autre main dans la marge "M. Beyle / Stendhal"). Relative à une publication par le Dr. Véron, directeur de la Revue de Paris. "Je viens d’écrire à M. Véron pour lui demander qu’on ne salisse pas la lettre qui vous sera fidèlement rendue. Dites à Madame votre mère que je ne suis pas à moitié si Méphistophélès que j’en ai l’air, autrement, comme le chevalier Keneth du Talisman elle se croira en société avec le diable lui-même. Ce que c’est pourtant que le plus simple bon sens, comme il jure avec un peuple hébété par 300 ans de cathéchisme [sic]".