Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

View full screen - View 1 of Lot 10. SCHOOL OF EMILIA ROMAGNA, CIRCA 1500 | JULIUS CAESAR RECEIVING THE HEAD OF POMPEY.

SCHOOL OF EMILIA ROMAGNA, CIRCA 1500 | JULIUS CAESAR RECEIVING THE HEAD OF POMPEY

Lot Closed

June 30, 03:10 PM GMT

Estimate

40,000 - 60,000 EUR

Lot Details

Description

SCHOOL OF EMILIA ROMAGNA, CIRCA 1500

JULIUS CAESAR RECEIVING THE HEAD OF POMPEY


Oil on panel, octogonal, in an engaged frame


81 x 79,6 cm ; 31 7/8 by 31 1/3 in. (including the engaged frame)

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ECOLE D'EMILIE ROMAGNE, VERS 1500

JULES CÉSAR RECEVANT LA TÊTE DE POMPÉE


Huile sur panneau, octogonal, dans un cadre intégral


81 x 79,6 cm ; 31 7/8 by 31 1/3 in. (including the engaged frame)


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Comte Gallotti de Saint Alaise, Roma;

Sold by him in 1881 probably to Joseph Spiridon;

Joseph Spiridon (1845-1930), Paris;

His sale, Berlin, Cassirer-Helbing, 31 May 1929, lot 14 (as Girolamo Marchesi);

William Randolph Hearst (1863-1951) Collection;

His sale, New York, Parke-Bernet, 8 December 1951, lot 162 (as Girolamo Marchesi; sold for 600 dollars);

Thence by descent.

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Collection du Comte Gallotti de Saint Alaise, Rome ;

Vendu par ce dernier en 1881 probablement à Joseph Spiridon;

Collection Joseph Spiridon (1845-1930), Paris ;

Sa vente, Berlin, Cassirer-Helbing, 31 mai 1929, lot 14 (comme de « Girolamo Marchesi ») ;

Collection de William Randolph Hearst (1863-1951) ;

Sa vente, New York, Parke-Bernet, 8 décembre 1951, lot 162 (comme de « Girolamo Marchesi » ; vendu 600 dollars) ;

Par descendance aux propriétaires actuels.

P. Schubring, Cassoni–Truhen und Truhenbilder der italianischen Frührenaissance: Ein Beitrag zur Profanmalerei im Quattrocento, Leipzig 1915, p. 350, no. 549 (as Girolamo Cotignola).


P. Schubring, Cassoni–Truhen und Truhenbilder der italianischen Frührenaissance: Ein Beitrag zur Profanmalerei im Quattrocento, Leipzig, 1915, p. 350, no. 549 (comme de “Girolamo Cotignola”).



Published in 1915 by Paul Schubring in his imposing monograph on Italian cassoni, the present panel was at the time thought to be by the hand of the Bolognese artist Girolamo Marchesi, also known as Girolamo Cotignola (1471-1550), an attribution that remained in place at least until the dispersal of the William Randolph Hearst collection in 1951. As described by Bernard Berenson himself on the reverse of a photograph of the actual painting, preserved in his photo library (Biblioteca Berenson, Fototeca Villa I Tatti, Florence), he had already expressed his doubts, seeing the work as the production of a painter from Faenza, called Giovanni Battista Bertucci (active circa 1495-1517) and this attribution seems nowadays also more convincing.

Executed around 1500, the panel is in all probability a desco, a painted tray intended as a gift. Generally offered as a present to mark a birth (desco da parto), paintings of this type might also be commissioned to celebrate other occasions. In this case, taking the subject matter into account, it may have been made to commemorate an event of a more political or diplomatic nature, as suggested by Oskar Fischel in the catalogue of the Spiridon collection.


The historical scene depicted is indeed taken from antiquity. Rarely represented in western painting, it shows a famous episode in the rivalry between Caesar and Pompey, described by Plutarch (Life of Pompey, LXXXVII). When Caesar defeated his enemy Pompey at the Battle of Pharsalus, Pompey fled to Egypt to seek asylum from the Pharaoh Ptolemy XIII. But instead of finding a favourable refuge, Pompey was assassinated as soon as he arrived. When Caesar landed in Egypt, Ptolemy presented him with the head of his old enemy, thinking to please him and secure his support. Here, Caesar is recognisable from his armour and the eagle displayed on his shield, which is resting on the ground behind him, supported by one of his soldiers. Caesar’s bearing expresses his sadness and chagrin at seeing that Pompey has perished in this way.

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Publié dès 1915 par Paul Schubring dans son imposante monographie sur les Cassone italiens, le panneau est alors considéré comme de la main du bolonais Girolamo Marchesi, dit aussi Girolamo Cotignola, une attribution qui perdurera au moins jusqu’à la dispersion de la collection de William Randolph Hearst en 1951. Selon la mention qu’il avait lui-même apposée sur sa photographie de l’œuvre conservée dans sa photothèque (Biblioteca Berenson, Fototeca Villa I Tatti, Florence), Bernard Berenson avait cependant déjà remis cette attribution en doute, voyant dans cette œuvre la production d’un peintre de Faenza, Giovanni Battista Bertucci, une attribution qui paraît plus judicieuse.

Exécuté aux alentours de 1500, ce panneau est en réalité très probablement un desco, un plateau peint, destiné à être offert. Généralement exécuté comme cadeau lors d’une naissance (desco da parto), ce type de tableau a également pu être commandé pour célébrer d’autres occasions. En l’occurrence, compte-tenu du sujet de cette œuvre, il pourrait s’agir de la commémoration d’un événement plus politique ou diplomatique, comme le suggérait Oskar Fischel dans le catalogue de la collection Spiridon.

La scène représentée est en effet tirée de l’histoire antique. Bien que peu représenté dans la peinture occidentale, il s’agit d’un épisode célèbre de la rivalité entre César et Pompée, épisode décrit par Plutarque (Vie de Pompée, LXXXVII). Lorsque César, vainqueur de son ennemi Pompée, le vainc à la bataille de Pharsale, ce dernier fuit en Egypte chercher l’asile auprès du pharaon Ptolémée XIII. Au lieu d’y trouver un refuge propice, Pompée est assassiné à son arrivée. Ptolémée, croyant faire plaisir à César et s’assurer son soutien, fait présenter à celui-ci lorsqu’il débarque à son tour en Egypte, la tête de son vieil ennemi. Reconnaissable ici à son armure et au bouclier frappé de l’aigle que tient derrière lui, posé au sol, l’un de ses soldats, César exprime par son attitude sa tristesse et son dépit de voir que Pompée a péri ainsi.

Publié dès 1915 par Paul Schubring dans son imposante monographie sur les Cassone italiens, le panneau est alors considéré comme de la main du bolonais Girolamo Marchesi, dit aussi Girolamo Cotignola, une attribution qui perdurera au moins jusqu’à la dispersion de la collection de William Randolph Hearst en 1951. Berenson avait cependant déjà remis cette attribution en doute, voyant dans cette œuvre la production d’un peintre de Faenza, Giovanni Battista Bertucci, une attribution qui paraît plus judicieuse.


Exécuté aux alentours de 1500, ce panneau est en réalité très probablement un desco, un plateau peint, destiné à être offert. Généralement exécuté comme cadeau lors d’une naissance (desco da parto), ce type de tableau a également pu être commandé pour célébrer d’autres occasions. En l’occurrence, compte-tenu du sujet de cette œuvre, il pourrait s’agir de la commémoration d’un événement plus politique ou diplomatique, comme le suggérait Oskar Fischel dans le catalogue de la collection Spiridon.


La scène représentée est en effet tirée de l’histoire antique. Bien que peu représenté dans la peinture occidentale, il s’agit d’un épisode célèbre de la rivalité entre César et Pompée, épisode décrit par Plutarque (Vie de Pompée, LXXXVII). Lorsque César, vainqueur de son ennemi Pompée, le vainc à la bataille de Pharsale, ce dernier fuit en Egypte chercher l’asile auprès du pharaon Ptolémée XIII. Au lieu d’y trouver un refuge propice, Pompée est assassiné à son arrivée. Ptolémée, croyant faire plaisir à César et s’assurer son soutien, fait présenter à celui-ci lorsqu’il débarque à son tour en Egypte, la tête de son vieil ennemi. Reconnaissable ici à son armure et au bouclier frappé de l’aigle que tient derrière lui, posé au sol, l’un de ses soldats, César exprime par son attitude sa tristesse et son dépit de voir que Pompée a péri ainsi.