Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900
Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900
Lot Closed
June 30, 03:49 PM GMT
Estimate
10,000 - 15,000 EUR
Lot Details
Description
PIETRO NOVELLI DIT IL MONREALESE
CHRIST ON THE COLUMN
Oil on canvas
196 x 150 cm ; 77 1/4 by 59 in.
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PIETRO NOVELLI DIT IL MONREALESE
Monreale 1603 - 1647 Palerme
CHRIST À LA COLONNE
Huile sur toile
196 x 150 cm ; 77 1/4 by 59 in.
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Collection in the south of France since the 19th Century.
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Collection du sud de la France depuis le XIXe siècle.
We are grateful to Dr. Nicola Spinosa for proposing the attribution on the basis of photographs, and for his help in the writing of this catalogue note.
The painting we are presenting here constitutes a new discovery in Pietro Novelli's oeuvre. Christ, considerably weakened, is still tied to the column, the site of his flagellation. Only his wrists, tightly bound, prevent his exhausted body from tottering. The precarious support of his knees on the base of the column reinforces the general impression of frailty. The light, coming from the left, and the play of light and dark showcase Christ's body, his arms outstretched and the life fading from his face. At left, a man busies himself cutting the bonds with a knife, while angels fly toward him with despairing expressions.
Pietro Novelli was indisputably the most important and influential artist of the Sicilian Seicento. Trained in the workshop of his father, Pietro Antonio Novelli, in Monreale, he showed a remarkable capacity for renewing and reinventing his own style over the course of travels in Italy, notably to Rome, where he had the chance to study the greatest artists of the Renaissance and to meet the disciples of the Carracci and of Caravaggio. Another trip to Naples allowed him to be in contact with naturalist artists.
Upon his return to Sicily, he painted numerous canvases in which his Neapolitan and Roman experiences merged in an original manner (Saint Benedict distributing bread, Monreale Monastery). Having reached artistic maturity in the 1630s, he received important commissions from viceroys, aristocrats, the bourgeoisie, monasteries, and churches in Palermo and in other Sicilian and Italian centres. His appointment, in the last years of his life, to the post of architect of the Senate of Palermo, was the final accolade for his talent and his fame.
The treatment of the little angels at upper right is symptomatic of the influence of Van Dyck, who briefly visited Palermo in 1624 and who sent his Madonna of the Rosary there in 1628. In this work, the treatment of the cherubs is very similar to those in our painting and represents a compelling example of the Flemish master's influence on Novelli. Thanks to his Rubensian exuberance and his Venetian tonality, Van Dyck undeniably breathed new and original life into Novelli's art. From that point forward, the brown tones and elegant forms remained a constant in the Sicilian painter's work. That influence is here combined with his knowledge of the art of Ribera as well as that of Neapolitan naturalists like Battistello Caracciolo, Massimo Stanzione or Francesco Fracanzano, which he had the opportunity to see during his brief stay in Naples from 1630 to 1631.
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Nous remercions le Dr. Nicola Spinosa d'avoir proposé l'attribution de ce tableau à Pietro Novelli d'après des photographies et de son aide dans la rédaction de cette notice.
Le tableau que nous vous présentons constitue une découverte dans l’œuvre de Pietro Novelli.
Le Christ, considérablement affaibli, est toujours attaché à la colonne, lieu de sa flagellation. Seuls ses poignets, fermement liés, empêchent son corps éprouvé de chanceler. L’appui précaire de ses genoux sur la base de la colonne renforce l’impression générale de faiblesse. La lumière, provenant de la gauche, et le clair-obscur met en valeur le corps du Christ, ses bras tendus et son visage expirant. À gauche, un homme s’affaire à trancher ses liens avec un couteau, tandis que des anges volent dans sa direction en affichant des expressions de désespoir.
Pietro Novelli fut sans conteste l’artiste le plus important et le plus influent du Seicento sicilien. Formé dans l’atelier de son père, Pietro Antonio Novelli, à Monreale, il fit preuve d’une remarquable capacité à renouveler son propre style, au cours de voyages en Italie, notamment à Rome, où il eut l’occasion d’étudier les plus grands artistes de la Renaissance et de connaître les disciples des Carrache et de Caravage. Un autre voyage à Naples lui permit d’entrer en contact avec les artistes naturalistes.
De retour en Sicile, il peignit de nombreuses toiles où les expériences napolitaines et romaines se fondirent d'une manière originale (Saint Benoît distribuant les pains, monastère de Monreale). Parvenu à une maturité artistique dans les années 1630, il reçut d’importantes commandes : vice-rois, aristocrates, bourgeois, monastères, églises à Palerme et dans d’autres centres de la Sicile et de l’Italie. Sa nomination, durant les dernières années de sa vie, à la charge d’architecte du Sénat de Palerme acheva de consacrer son talent et sa gloire.
Le traitement des petits anges en haut à droite est symptomatique de l’influence de Van Dyck, qui fit un bref séjour à Palerme en 1624 et qui y envoya, en 1628, sa Madone au rosaire. Dans cette œuvre, le traitement des angelots est très semblable à ceux de notre tableau et constitue un exemple probant de l’ascendant du maître flamand sur Novelli. Grâce à son exubérance rubénienne et ses tonalités vénitiennes Van Dyck donna incontestablement à l’art de Novelli un souffle original et novateur. Dès lors, les tonalités brunes et les formes élégantes demeureront une constante dans l’œuvre du peintre sicilien. Cette influence est ici conjuguée avec sa connaissance de l’art de Ribera ainsi que des naturalistes napolitains comme Battistello Caracciolo, Massimo Stanzione ou Francesco Fracanzano, qu’il eut l’occasion de voir durant le bref séjour qu’il fit à Naples entre 1630 et 1631.