Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

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View full screen - View 1 of Lot 71. JEAN-CHARLES-JOSEPH RÉMOND  |  THE DEATH OF HIPPOLYTUS.

JEAN-CHARLES-JOSEPH RÉMOND | THE DEATH OF HIPPOLYTUS

Lot Closed

June 30, 04:11 PM GMT

Estimate

20,000 - 30,000 EUR

Lot Details

Description

JEAN-CHARLES-JOSEPH RÉMOND

Paris 1795 - 1875

THE DEATH OF HIPPOLYTUS


Oil on canvas; signed and dated lower right REMOND / 1819


81,7 x 100,3 cm ; 32 1/8 by 39 1/2 in.


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JEAN-CHARLES-JOSEPH RÉMOND

Paris 1795 - 1875

LA MORT D'HIPPOLYTE


Huile sur toile ; signé et daté en bas à droite REMOND / 1819


81,7 x 100,3 cm ; 32 1/8 by 39 1/2 in.


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Charles Joseph Rémond belonged to that generation of landscape painters who blossomed between the development of Neoclassical art, dominated by the figure of Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819), and the emergence of a new vision of landscape, signalled by Corot’s revolutionary art.

Trained initially in the studio of Jean-Baptiste Regnault (1754-1829), who from 1809 instilled in him the principles of Neoclassicism, Rémond completed his education with Jean-Victor Bertin (1767-1842) and began to specialise in the landscape genre. He exhibited regularly at the Salon from 1814 onwards and rapidly became one of the most prominent Neoclassical landscape painters. He received a second-place medal in 1819, and in 1821 was awarded the supreme honour, the second Grand Prix for historical landscape, for his Rape of Proserpine (Paris, Ecole Nationale des Beaux-Arts; inv. PRP 61). This enabled him to spend four years in the Académie de France in Rome, and he was inspired by Italy for the rest of his career. Returning to France in 1825, he continued to submit works to the Salon until 1848, and opened a studio whose most important pupil was Théodore Rousseau (1812-1867).


Painted by the artist in 1819, The Death of Hippolytus is one of Rémond’s first major works. Although it was not exhibited at the Salon, it nevertheless has a considerable importance, in this period preceding his time in Italy, because of its size and ambition.


Under a threatening stormy sky, on the outskirts of the city of Troezen, in a turbulent landscape that reflects the dramatic nature of the scene, Rémond has deftly set out the tragedy unfolding before our eyes. Hippolytus is mortally wounded after being dragged by his bolting horses, frightened by the monster sent by Theseus, who is jealous of the young man. The horses are already far away. He dies in the arms of the old Theramenes, while his lover Aricia, seeing him expire, faints in the arms of her servant Ismena. Rather than being inspired directly by antique sources, which tell of Hippolytus dying alone, the painter has turned to Racine and his famous play Phèdre, or Phaedra (Racine, Phèdre, 1677, act V, scene VI, lines 1535-1560). 


While Rémond’s subject matter and composition follow the precepts of Neoclassical landscape, he is nevertheless already introducing a sublime and romantic vision of humanity’s relationship with nature, which responds to the powerful drama that has just unfolded.


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Charles Joseph Rémond fait partie de cette génération de peintres de paysages qui se sont épanouis entre le développement de l’art néoclassique, dominé par la personnalité de Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819), et l’avènement d’une nouvelle vision du paysage, marquée par l’art révolutionnaire de Corot.

Formé dans un premier temps dans l’atelier de Jean-Baptiste Regnault (1754-1829), qui lui inculque dès 1809 les préceptes du néoclassicisme, Rémond complète sa formation et se spécialise dans le genre du paysage auprès de Jean-Victor Bertin (1767-1842). Il expose régulièrement au Salon dès 1814 et devient rapidement l’un des peintres de paysage néoclassique les plus en vue, obtenant une médaille de seconde classe en 1819, et remportant, consécration suprême, le second Grand Prix de Paysage Historique en 1821, avec son Enlèvement de Proserpine (Paris, Ecole nationale des Beaux-Arts ; inv. PRP 61). Il passera ainsi quatre années à l’Académie de France à Rome, dans une Italie qui l’inspirera désormais jusqu’à la fin de sa carrière. Revenant en France en 1825, il poursuivra ses envois au Salon jusqu’en 1848, et ouvrira un atelier dont l’élève le plus important sera Théodore Rousseau (1812-1867).


Peint par l’artiste en 1819, La mort d’Hippolyte est l’une des premières œuvres majeures de Rémond. S’il ne l’expose pas au Salon, elle n’est reste pas moins, pour cette période qui précède son séjour italien, d’une importance notable, par sa taille et par son ambition.


Sous un ciel d’orage menaçant, dans un paysage tourmenté des environs de la cité de Trézène qui fait écho au caractère dramatique de la scène, Rémond compose avec habileté la tragédie qui se déroule sous nos yeux. Hippolyte est blessé à mort après avoir été traîné par ses chevaux emballés par la peur du monstre envoyé par Thésée, jaloux du jeune homme. Ses chevaux sont déjà loin. Il expire dans les bras du vieillard Théramène, tandis que son aimée, Aricie, le voyant exhalant son dernier souffle, s’évanouit dans les bras de sa servante Ismène. Plutôt que de s’inspirer directement des sources antiques, selon lesquelles Hippolyte meurt seul, c’est donc vers Racine et sa célèbre pièce Phèdre, que se tourne le peintre (Racine, Phèdre, 1677, acte V, scène VI, v. 1535-1560). 


Suivant par son sujet et sa composition les préceptes du paysage néoclassique, Rémond offre cependant une vision déjà sublime et romantique du rapport de l’homme avec la nature, celle-ci faisant ainsi écho au drame puissant qui vient de s’accomplir.